dimanche 7 juin 2009

Le Livre est loin d’être mort


Certaines écoles ne ménagent pas leur énergie pour trouver des façons originales et enlevantes de faire la promotion du livre. À l'école de la Sablonnière, à Gatineau, on déploie depuis six ans beaucoup de dynamisme et de créativité pour organiser une Journée du livre qui ferait pâlir d’envie bien des bibliophiles. Au cours des dernières années, cette fête du livre ne cesse de prendre de l’ampleur. J’y étais cette année et l'école bourdonnait comme une ruche en kermesse.

Pour cette célébration de la lecture (qui avait lieu le jour même de la Journée mondiale du livre) nous étions pas moins de cinq créateurs invités à rencontrer les élèves : Romi Caron, Caroline Merola, Michel Lavoie, Guillaume Labbé et moi-même. Toutes les classes ont donc eu droit à “leur” auteur. Quant on sait le temps, l’énergie, la logistique et les moyens financiers qu’il faut pour faire venir un seul auteur, il faut saluer bien bas cette réalisation. À l'heure du dîner, auteurs, illustrateurs et enseignants se sont réunis autour d'un buffet dans la salle des profs pour discuter allègrement de lecture et d'éducation. Ce repas convivial et chaleureux s'est terminé par un dessert tout à fait dans le ton: des mille-feuilles!

Outre les animations des créateurs, l’équipe enseignante avait aussi organisé des ateliers pour cette Journée du livre. Il y avait un atelier sur la poésie/haïku ainsi qu’un atelier très ludique, où les élèves s’amusaient à associer l’endos de la page couverture d’un roman (présentant le résumé de l’histoire) à la page couverture numérisée. Autre initiative originale, l'animatrice de vie spirituelle pilotait un atelier où les enfants présentaient à leurs pairs des livres sur les émotions.

Cette année, le clou de la journée était sans conteste l’inauguration des postes d'écoute à la bibliothèque, qui permettront aux enfants d’écouter des audios-livres.

Pour financer la venue des illustrateurs et auteurs jeunesse, l’école fait des demandes (et obtient) des subventions du programme Culture à l’école, ainsi que de la Journée mondiale du livre. Pour boucler le budget de cette journée bien spéciale, l'école met sur pied un bazar de livres usagés, qui permet de recueillir, bon an mal an, environ 800$. Il fallait voir l’enthousiasme des élèves à acheter les livres que leurs copains avaient apportés au bazar, comme s’ils venaient de faire la découverte de l’année.

Je devais donner une animation dans une classe qui revenait tout juste d’aller faire ses achats. De petites piles de livres s’empilaient sur les bureaux. À voir l’excitation des élèves, qui avaient hâte de plonger le nez dans leurs « nouveaux » bouquins, je me suis dis, non, vraiment, le Livre n’est pas encore mort… Et m’est venu à l’esprit ce titre (si rigolo et si porteur de rêves) de mon auteure jeunesse préférée : Continue la lecture, on n’aime pas la récré.

2 commentaires:

  1. Ça me rappelle de bons souvenirs du temps où j'étais élève: les vendredis après-midis quand la "maîtresse" nous lisait un chapitre. Pas de littérature québécoise à cette époque, mais nous donnait le goût de la lecture quand même.

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  2. Cher Chevreuil (quel noble surnom),
    Moi aussi j'ai de magnifique souvenirs de lecture à haute voix par mes maîtresses... Dommage qu'il y ait aujourd'hui des profs qui sont "gênés" de lire à haute voix à leurs élèves...
    Andrée

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