dimanche 30 août 2009

Tant de magnanimité m’enchante



Je n’ai jamais été déçue par Alice Munro.
Je ne suis pas une grande consommatrice de recueils de nouvelles, mais les siens sont toujours fascinants. Nourrissants aussi. Cette écrivaine décrit les grands et petits drames du quotidien avec élégance, nuances et un art consommé de l’euphémisme.

Et j’ai braillé comme un bébé en regardant le magnifique film Loin d’elle, inspiré d’une de ses nouvelles.

Ce weekend, j’ai lu dans le journal qu’elle avait demandé à son éditeur de ne pas présenter son nouveau livre, Too much Happiness, au prix Giller. La raison? Elle veut donner la chance à de jeunes auteurs de le gagner. Il faut dire qu’Alice Munro a déjà raflé les prix littéraires les plus prestigieux: deux fois le Giller, une fois le prestigieux Man Booker et trois fois le prix du Gouverneur général.

N’empêche, le prix Giller s’élève à 40 000$.
Et elle a refusé qu’on y présente son livre, qui a déjà reçu d’excellentes critiques et qui aurait eu d’excellentes chances de gagner…

40 000$
Voilà une somme coquette qui en achèterait des mois d’écriture…

Je sais, la dame a 78 ans, ses livres sont des best-sellers et elle n’a peut-être plus tellement besoin d’argent.
N’empêche.
Tant de classe, tant de magnanimité m’enchantent.

3 commentaires:

  1. Tant à lire encore que je me demande quelquefois pourquoi je perds du temps à écrire! Et une Canadienne, une voisine, quoi. Merci de me l'avoir fait connaître.

    RépondreEffacer
  2. Me voici enchantée de même. Elle attire mon attention cette dame. Quelle noblesse dans le geste. Ça me donne vraiment le goût de la lire. Il me semble que les belles personnes de l'intérieur nous livre des histoires qui élèvent l'âme. Merci !

    RépondreEffacer
  3. Claude et Venise,
    Oui, oui, je vous encourage à lire ses nouvelles, des petites perles de talent concentré...
    Andrée

    RépondreEffacer