vendredi 2 octobre 2009

Écrivaine en résidence


Une bibliothèque, pour moi, c’est synonyme d’infini.
Le fabuleux, l’irrésistible infini de la lecture.
Comme cette bibliothèque de l’artiste néerlandais Job Koelewijn, qui représente le symbole de l’infini.

Trésors infinis...
Dépaysements infinis...
Enchantements infinis...
Une bibliothèque offre tout ça.
Et plus encore.

Je commence aujourd’hui mes fonctions comme première écrivaine en résidence à la Bibliothèque municipale de Gatineau. Un honneur que j’accepte avec joie et humilité. Un honneur qui titille mon désir de semer la grande contagion de la lecture (une expression que je tiens d’une animatrice en bibliothèque, une passionnée qui fait aimer les livres aux enfants du Bas du Fleuve…)

Donc, au cours du mois d'octobre, je parlerai sur ce blogue (oh surprise…) de livres, de bibliothèque, d’activités autour de la lecture.

Je ne le dis pas à personne, mais dans mon for intérieur, j’aspire à donner le goût – ne serait-ce qu’à une seule personne - d’aller faire un tour à la bibliothèque. Car comme le disait si bien Julien Green, « une bibliothèque, c’est le carrefour de tous les rêves de l’humanité ».

Pour le programme complet de mes activités au cours de mon mois d'écrivaine en résidence, cliquez ici.

mardi 29 septembre 2009

Mrs. « Powline » n’aura que ses mots tout nus


Jonquière resplendit sous ses couleurs d’automne mais je n’arrive pas à m’émerveiller de l’écarlate des arbres…étant moi-même de couleur plutôt écarlate.

Ouaipe. Je suis rouge de colère.
Aussi rouge tiens, que la magnifique affiche du Salon du livre du Saguenay.
Car cet après-midi, je débarque joyeusement à Jonquière, pour apprendre qu’Air Canada a expédié ma valise… euh… on ne sait où…
Et on ne sait pas quand on la retrouvera…

Après avoir rempli toute la paperasserie à l’aéroport de Bagotville et m’être butée aux réponses aussi laconiques que flegmatiques du préposé aux bagages perdus, j’ai ensuite passé une heure au téléphone avec le Centre de Service aux clients d’Air Canada. J’avais au bout du fil un gentil monsieur indien (et je parle de l’Inde, en Asie…) qui m’appelait Mrs. Powline (faut croire qu’il n’y a pas beaucoup de Poulin à Bombay…) et qui m’a fait épeler trois fois le mot Saguenay. Alors quand le monsieur m’a demandé de décrire le contenu de ma valise, que je lui ai dis qu’elle contenait une quinzaine de mes livres, il m’a demandé de lui nommer les titres, j’ai pensé, ciel, je ne suis pas sortie du bois...

Entendons-nous, une valise perdue, ce n’est pas un drame. Ce qui me fait paniquer, c’est que demain, je dois donner quatre animations sur le métier d’auteure, à des bambins de maternelle, 1ère et 2e année. Et tout mon matériel – mes livres, mes signets, mes illustrations, mes affiches, mes marionnettes, mes perruques (ben oui, faut ce qui faut pour capter l’attention des marmousets de six ans…) - tout ça est dans ma valise qui se ballade Shiva seule sait où…

Et moi, demain, je vais devoir affronter ces dizaines de frimousses sans ma panoplie (mon arsenal) d’animatrice. Je n’aurai que mes mots. Mes mots tout nus. Rien d’autre. Je ne pourrai pas me cacher derrière la couverture de mes albums ou agiter une marionnette pour faire rire les élèves. Je n’aurai que mes mots…
Me reste plus qu’à espérer que ces enfants auront les mots au cœur de leurs passions

lundi 28 septembre 2009

Les milliards de la honte


Il y a des chiffres qui nous jettent à terre.
Qui nous indigne.
Nous estomaque.
Nous révolte.

Mais ce « nous » dont je parle n’est pas un groupe assez gros, ni assez fort, ni assez contestataire pour renverser ces chiffres.

Ces chiffres qui me jettent à terre, je viens de les lire dans un article du magazine Tikkun.

Le texte est signé par un professeur de philosophie aux États-Unis, John Sanbonmatsu, qui se livre à une charge aussi passionnée qu’éloquente contre les ravages du capitalisme.

Au cours de la dernière année, les principaux pays capitalistes de l’Asie, de l’Europe et de l’Amérique du Nord ont dépensé plus de 10 $ trillions (en dollars américains) pour soutenir leurs régimes financiers. Dix trillions, c’est dix milliards de milliards! C’est une somme d’argent tellement astronomique que je ne peux même pas m’imaginer ce que cela représente.

Pour montrer l’absurdité incommensurable de ce dix milliards de milliards, John Sanbonmatsu lui oppose un autre montant. D’après les Nations Unies, il faudrait seulement 194$ millions pour éradiquer la plupart des morts reliées à la pauvreté, la malnutrition et la malaria, dans les pays en développement.

Et de dire encore Sanbonmatsu:
« Le montant d’argent engagé pour sauver le capitalisme est déjà 50 fois plus grand que ce qu’il faudrait pour sauver des dizaines de millions d’être humains d’une mort prématurée. Si les nations riches investissaient ces dix trilliards dans les économies, les systèmes de santé et les infrastructures des pays du Tiers Monde, plutôt que de les transférer dans les institutions financières privées, ils pourraient faire naître une nouvelle époque de l’histoire de l’humanité, une communauté mondiale où chaque être humain aurait la garantie d’une vie vivable. »


Combien de manifestations, de contestations ou de mobilisation internationale faudrait-il pour transformer ces milliards de la honte en milliards de l’espoir?

dimanche 27 septembre 2009

À mes lecteurs...

Tel qu'annoncé dans mon billet précédent, j'ai promis de faire tirer cinq albums parmi les lecteurs de ce blogue qui me laisseraient un mot... J'en ai déjà offert quatre.
Il m'en reste un!
Il est donc encore temps de me faire un petit coucou dans la section commentaires!
Andrée