lundi 1 mars 2010

Échos du SLO



Terminé, le 31e Salon du livre de l’Outaouais, le SLO comme disent les intimes.
Toujours aussi tourbillon, stimulant, essoufflant ce grand rendez-vous annuel du livre. En vrac, voici quelques échos du SLO.


Les auteurs qui m’ont impressionnée

Steven Guilbeault, pour son intelligence si vive, son franc-parler, son éloquence et sa formidable capacité de vulgarisation. Durant sa conférence d’une heure, intitulée Que faire après l’échec de Copenhague?, le coordonnateur d’Équiterre a parlé clairement, sans note, sans trébucher, de façon convaincue et convaincante des changements climatiques, un sujet oh combien complexe. Il nous en a pourtant démontré les enjeux de façon claire et concise. C’est aussi le sujet de son livre publié chez Boréal.

La poète et slammeuse Marjolaine Beauchamp, que j’ai eu le bonheur d’entendre à deux reprises. À la cérémonie d’ouverture, elle a séduit la salle entière avec son slam sur la lecture. On aurait voulu être des moineaux pour venir manger dans sa main. Et rebelote lors d’une prestation le samedi soir au Bar à mots. Quelle poésie puissante! Quelle intensité dans la livraison! Ça nous rentre dedans. Elle nous a fougueusement déclamé une ode tumultueuse dédiée à Richard Desjardins. Si elle chantait, elle pourrait être sa petite sœur à Desjardins.

Les auteurs qui font que je me suis couchée moins ignorante

L’auteur Jean-François Somain qui m’a révélé qu’il ne faut pas dire signet mais marque- page. Car le signet serait cousu dans le livre.

Robert Soulières, auteur et éditeur, toujours fidèle à lui-même : véritable feu roulant de blagues. Mais entre deux gags, il m’a expliqué la Loi de Pareto, aussi appelée loi des 80/20.

Selon cette loi empirique, conçue par un économiste italien, 20 % des produits représentent 80 % du chiffre d'affaires. Appliquée au milieu de l’édition, en l’occurrence chez Soulières éditeur, cela signifie que 20% des livres font 80% des recettes et que quatre auteurs ratissent les fruits de la moitié des ventes. Ça donne à réfléchir…


Les gens que j’ai aimé voir et revoir
Michel Rabagliati, que j'ai trouvé irrésistible de gentillesse et de modestie. Le bédéiste vedette (et invité d’honneur du Salon) a écouté avec une attention inébranlable la conférence de Steven Guilbeault. Peut-être que ça donnera une nouvelle bd sur Paul et le réchauffement de la planète.

La dynamique orthopédagogue de l’école Carle, qui prenait des photos des auteurs pour les montrer ensuite à ses élèves et titiller ainsi leur goût de lire.

Cette blogueuse que je connaissais virtuellement mais pas en personne. Elle était exactement comme je me l’imaginais en la lisant sur son blogue.

Mon succulent souper végétarien chez Fleur de Sel avec la toute nouvelle directrice littéraire de la collection jeunesse aux éditions L’Interligne. Comme Mireille est aussi auteure, ce fut l’occasion de se livrer au sport préféré des créateurs : se plaindre de son sort, du milieu de l’édition, du manuscrit qui n’avance pas, etcétéra…

La bibliothécaire très engagée de l’école du Méandre, qui ne sait peut-être pas à quel point son travail porte fruit. Car ils ont été nombreux les enfants de son école à s’arrêter à mon stand pour prendre une photo, réclamer un signet, feuilleter mes romans ou simplement dire bonjour. Quand un élève s’arrête pour saluer un écrivain et lui demander quel sera son prochain livre, on sait qu’il y a un passeur (dans ce cas-ci une « passeuse ») qui a bien fait son travail et leur a donné la piqûre de la lecture…

1 commentaire:

  1. J'ai bien rigolé en entendant le possible prochain titre d'un Paul :-))

    Et puis, pour le signet "Ruban fixé par un bout à la tranchefile supérieure d'un livre, servant à marquer un endroit du volume.
    ▫ Bande de papier, de carton servant au même usage."

    Comme le Petit Robert fait le rajout de la Bande de papier ou carton, tu fait bien de continuer à utiliser le mot signet dans ton dernier paragraphe.

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