dimanche 7 mars 2010

Pas de quoi célébrer



(Photo: femme de la province du Yunnan en Chine, été 2009)

Le 8 mars, on célèbre la Journée de la femme.
Si on regarde le portrait global de la situation des femmes, y’a pas quoi de célébrer.
Vraiment pas de quoi.

Pauvreté
Sur le milliard de personnes les plus pauvres de la planète, 70% sont des filles et des femmes.

Éducation
Les filles et les femmes constituent 2/3 de la population analphabète du monde entier.

Violence

On parle ici d’une pandémie mondiale : 70% des femmes sont victimes d’une forme de violence familiale domestique. Un problème universel qui touche les femmes dans toutes les régions et tous les pays.

Mortalité maternelle

Chaque année, plus de 500 000 femmes et jeunes filles (surtout dans les pays en développement) meurent des suites de complications en cours de grossesse, à la naissance ou après un accouchement. Des complications qu’on pourrait largement prévenir et traiter.

Travail
Les femmes travaillent un plus grand nombre d’heures que les hommes, autant dans les emplois rémunérés que dans le travail non rémunéré. Souvent maintenues dans des emplois précaires et faiblement rémunérés, elles sont plus vulnérables en période de crise économique et financière.

Accès à la terre
Les femmes font pousser de 60 à 80% de la nourriture sur le globe, mais ne sont propriétaires que de 2% des terres. Moins de 10% des crédits financiers du monde sont accordés à des femmes.

15 ans après la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing, cette grande messe où les gouvernements avaient fait moult promesses, la bataille pour "les mêmes droits et les mêmes chances" est loin d’être gagnée.
Et toutes ces jeunes femmes qui disent qu’elles ne sont pas féministes.
Parce qu’elles « n’ont pas besoin de l’être »…
Ça me scie.

5 commentaires:

  1. justement, il faut marquer cette journée de la femme pour rappeler à certains hommes leur indignité... Ce n'est pas obligatoire de «fêter»...

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  2. Je suis fier d'être féministe et homme. Heureusement mes compatriotes cubaines ne subissent pas la plupart de ces problèmes (pauvreté, analphabétisme, précarité dans le travail...), bien qu'elles soient encore victimes de la violence silencée dans leurs foyers.

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  3. Bonjour Dominique,
    Ohlala, culpabiliser les hommes... hum, délicat... très délicat. Car il y a aussi des hommes qui sont féministes et qui luttent pour l'égalité des femmes...
    Andrée

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  4. Cher Boris,
    Il nous en faut plus des comme vous.
    Andrée

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  5. Anonyme07 h 40

    Bonjour Andrée,

    j'ai écrit CERTAINS hommes même si je pense BEAUCOUP...
    Bon mardi.
    Dominique

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