mercredi 7 avril 2010

«L’univers tourne autour d’une paire de fesses»


La face cachée des fesses,Caroline Pochon et Allan Rothschild, Arte editions, 260 p.

Vous cherchez un livre à mettre sur votre table à café, au salon, pour mousser la conversation chez vos invités? Ne cherchez plus. Achetez plutôt La face cachée des fesses. Car comme l’a dit si éloquemment Jean-Paul Sartre : « La patrie, l’honneur, la liberté, il n’y a rien : l’univers tourne autour d’une paire de fesses, c’est tout. »

Ce beau livre d’art et de luxe, dont j’ai parlé ce samedi, dans ma chronique aux Divines Tentations, est divisé en trois sections : les fesses dans l’histoire, les fesses au Musée et les fesses dans la société d’aujourd’hui.

On y apprend que Michel-Ange a donné «à la fesse masculine son maximum d’intensité sexuelle et philosophique. Avec lui, la fesse accède à une sorte de dignité.»
Intensité philosophique du postérieur? Dignité du popotin? Hum… Va falloir que j’y réfléchisse à celle-là…

Photos superbes, impeccable reproduction de tableaux et de publicités d’époque, mise en page artistique, ce bel ouvrage parle des fesses avec intelligence et élégance.


Un jour, même les pierres parleront, Kim Echlin, Québec Amérique. 256 pages.


Si on voulait résumer ce roman en une capsule, on dirait qu’il raconte une histoire d’amour avec un grand H et l’histoire avec un petit h. L’histoire d’amour intense et fusionnelle entre une jeune Québécoise et un étudiant cambodgien en exil. L’histoire du Cambodge, du génocide des années 70 au régime de Pol Pot jusqu’à la longue marche vers la démocratie des années 90.

Ce troisième roman de l’auteure torontoise Kim Echlin lui a valu en 2009 une nomination au prestigieux prix littéraire Giller. Elle réussit le tour de force d’équilibrer l’histoire d’amour et la description des atrocités commises par le régime des Khmers Rouges. Avec une finale coup de poing, dramatique à souhait mais tout à fait plausible.

Dense, souvent lyrique, Un jour, même les pierres parleront démontre, autant par l’intrigue que par le style narratif, comment la beauté peut côtoyer l’horreur.

3 commentaires:

  1. Je ne le dis pas... je n'ai rien dit... mais j'ai un grand sourire. Tu aurais inversé les deux livres et donné le titre du second que je n'aurais rien pensé.
    N'empêche!

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  2. Claude,
    Tu ne le dis pas mais tu le penses?
    Suis-je obsédée par les fesses?
    Est-ce bien ça?
    Va falloir que je m'auto-analyse...
    Andrée

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  3. Surtout pas. La spontanéité n'y serait plus.
    En passant tu demanderais quel Lafrenière, toi?

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