mardi 24 août 2010

J’émigre en Australie


On ne sait pas si notre premier ministre lit. Stephen Harper n’a jamais répondu aux quelque 80 lettres (accompagnées de livres) si élégantes et si érudites que lui envoie l’écrivain Yann Martel depuis plus de deux ans.

Non, notre premier ministre ne semble guère intéressé par le littéraire. On est loin (dans tous les sens du mot) de l’Australie, où le premier ministre a créé un prix littéraire pour souligner la contribution de la littérature australienne à la vie culturelle et intellectuelle du pays.

Ces prix littéraires du Premier ministre sont décernés pour quatre catégories de livres: fiction, non-fiction, littérature pour ados et littérature jeunesse.

Tenez vous bien, la valeur du prix remis pour chaque catégorie est
de... 100 000$, en dollars australiens. Mais convertissez cette somme en dollars canadiens et ça donne un pactole de près de 94 000$. Avec un magot comme ça, un écrivain s’en achète des mois d’écriture…

Ce qui m'impressionne, m'épate et m'ébahit:
1- Le montant (plus que généreux) de la bourse qui accompagne les prix.
2- Qu'un politicien reconnaisse l'importance de la littérature pour l'identité, la culture et l'économie de son pays.
3- Que la littérature jeunesse soit reconnue au même titre que la "littérature pour les grands".

C’est décidé.
J’émigre en Australie.

14 commentaires:

  1. D'après le site que tu as cité
    il y eut quelques réponses, mais elles étaient signées de l'"agent de la correspondance".

    Que je te vois t'en aller dans un pays anglophone!:-)

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  2. Ce qui me surprend aussi, c'est qu'il y a un prix pour la littérature pour ados et un prix pour la littérature jeunesse. Ici, il n'y a pas cette double catégorie dans les prix littéraires, ce qui fait que les albums et les courts romans ont fort à faire pour compétitionner les livres pour ados.

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  3. Bien trop loin l'Australie. Tu t'ennuierais à mort de tes soeurs!

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  4. Fais-moi signe un fois que tu y seras rendue et j'achète une maison sur la même rue! (-;

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  5. Chère Claude,
    On n'habite pas déjà un pays anglophone? Excuse-moi, c'est la Franco-Ontarienne frustrée en moi qui n'a pas pu résister...

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  6. Et qui donc s'exile prochainement en Chine? Parce que la Chine, c'est la porte à côté hein...

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  7. Andrée-Anne,
    Tu as parfaitement raison. Sauf que dans bien des prix, et je pense au prestigieux prix Toronto-Dominion, il semble que les albums l'emportent souvent sur les romans... alors qu'on sait bien que ce n'est pas du tout le même genre d'investissement...

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  8. Mireille,
    Bonne idée. Et on ira ensemble faire des safaris-kangourous.
    Andrée

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  9. @Andrée: C'était bien pour ça que je le disais! J'ai toujours dit que la rivière des Outaouais n'aurait pas dû servir de "frontière". Y a des ti-bouts du Québec que j'enverrais ne Ontario et je rapatrierais des ti-bouts de l'Ontario.
    As-tu déjà vu l'Écho d'un peuple? À la fin j'étais tellement émue de tant de fierté que j'aurais voulu être franco-ontarienne.

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  10. je te suis, on y va ensemble ! Nous représenterons la littérature québécoise et nous dirons du mal de notre Premier ministre canadien...

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  11. Claude,
    Oui, beaucoup de gens ont vibré à l'Écho d'un peuple, y compris moi. Mais parents (qui se sont toujours battus pour le français en Ontario) l'ont vu trois fois.

    Dominique,
    Si Mireille vient aussi en Australie et maintenant toi, on pourra créer une commune d'écrivains et faire des soirées bien arrosées où on se lira des auteurs de chez nous..

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  12. quelle bonne idée... Salut Mireille! Cependant, je pose une condition : dénoncer le manque de culture de monsieur Harper aux kangourous de là-bas!!!!

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  13. Je te suis!

    Au fait, félicitations pour ton livre dans la sélection de Communication Jeunesse!

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  14. Sophie,
    Ohlala, on va être une gang d'écrivaines au pays des kangourous. Ça va "swinger". J'espère que ta rentrée scolaire n'était pas aussi difficile que tu l'anticipais.

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