vendredi 26 novembre 2010

Ne plus savoir comment ouvrir un livre...



Quand j’ai acheté mon téléphone cellulaire, il m’a fallu un "certain temps" pour apprendre comment l’ouvrir, l’allumer et m’en servir.
Est-ce qu’un jour, ce sera la même chose pour un livre?
Si oui, quand? Demain? Dans dix ans? Dans vingt ans?

mardi 23 novembre 2010

Éteins ton cellulaire


(Illustration: Jean Morin)

Au Salon du livre de Montréal, j'ai donné une animation sur mon album Mon papa n’écoute pas.
Animation au titre un brin provocateur: Éteins ton cellulaire.
Un titre approprié, puisque l’album en question porte sur l’envahissement du cellulaire dans nos vies.

Pour faire rire mon public et pour faire une petite démonstration du thème de l'album, je suis montée sur scène avec mon téléphone cellulaire. Je m’étais arrangée pour planter une complice dans l’auditoire (ma fille), qui m’a appelée trois fois durant l’animation. Et qui a fait sonner la sonnerie de son téléphone à deux reprises. Exprès. Pour montrer à quel point le cellulaire peut s’avérer importun.

Après l’animation, ma fille vient me trouver et, toute indignée, me raconte ce qui lui est arrivé durant ma présentation:

« Quand j’ai fais sonner mon téléphone la deuxième fois, une madame s’est tournée vers moi et m’a dit sur un ton agressif: « Il serait temps que tu l’éteignes! »

Et vlan.
Quand la blague est trop flagrante, il arrive qu’on passe à côté.

lundi 22 novembre 2010

Ce qui rassure et ce qui fait plaisir...


Tourbillon, tourbillon, tel était mon Salon du livre de Montréal ce weekend. Rencontres, discussions, échanges, court à droite, signe à gauche. Beaucoup de stimulation et un peu de frustration. Trop de monde à voir. Pas le temps, pas le temps, de parler comme il faut, lentement, à tous les amis, auteures, auteurs, illustrateurs que j’ai croisés.

Tout de même, un tas de petits événements m’ont fait grand plaisir. Et m’ont rassurée.

L’enseignante qui « enseigne » même le dimanche…
Vous en connaissez beaucoup des enseignantes qui amènent leurs élèves au Salon du livre un dimanche matin? Ben moi, j’en connais une. Une amie d’une amie qui est aussi un peu mon amie. Je l’ai revue ce dimanche, traînant à sa suite deux de ses élèves, des garçons de 10 ans dont les parents ne pouvaient les amener au Salon parce qu’ils sont propriétaires d’un dépanneur et qu’ils travaillent le weekend.

Toujours prête à relever un nouveau défi, Geneviève a accepté de tester mon prochain manuscrit, que je me suis vaguement engagée à terminer en décembre. Chère Geneviève, sais-tu à quel point c’est emballant de voir une enseignante aussi passionnée par sa profession? Aussi passionnée par la littérature jeunesse?
Ouais, ça me fait grand plaisir.
Et ça me rassure.

Mon maire à moi, il lit…
Quand je l’ai vu au Salon, le maire de ma ville n’avait pas l’air d’un maire, mais d’un lecteur. Il avait acheté des livres. « Pour les enfants », qu’il m’a dit.
Marc Bureau s’est arrêté à la table où je signais. M’a demandé sur quoi je travaillais en ce moment. M’a dit qu’il préférait « notre » Salon, (celui de l’Outaouais) car il était moins gros et plus chaleureux. Bien d’accord avec vous M. Bureau.
J’étais ravie de voir que le maire de ma ville s’intéresse assez aux livres pour faire quatre heures de route pour venir au Salon du livre de Montréal. Ça m’encourage de savoir que certains politiciens lisent
Ouais, ça me rassure.

Souper des auteurs
C’est en voie de devenir une tradition ce souper d’auteurs jeunesse. Un rendez-vous à ne pas manquer. Une soirée pour chialer, rigoler, se défouler. On était une douzaine de femmes et cette année, pour la première fois, deux courageux illustrateurs ont osé se joindre à nous. On a chialé, on a rigolé et on s’est follement défoulé. On s’est même échangé nos livres. Et on s’est promis de récidiver.
Ouais, ça m’a fait grand plaisir.

Quand les auteurs se mobilisent
J’en reparlerai plus longuement prochainement, mais les auteurs jeunesse se mobilisent afin de protester contre les coupures et autres incohérences qu’on fait présentement subir au programme Culture à l’école.
Convoqué à la dernière minute, nous étions une quinzaine (surtout des auteurs, mais deux éditeurs : yé!), samedi matin, pour discuter de protestation et de mobilisation. J’aime voir les étincelles de l’activisme dans les yeux des écrivains. J’adore voir la fougue et les élans de ceux qui n’ont pas peur de se lancer dans la bataille. So-so-solidarité!!!
Ouais, ça me rassure.
Et ça me fait grand plaisir.

Pleurer d'avoir raté son auteur préféré...
Finalement, cette anecdote, qui ne me concerne pas, mais qui m’a enchantée. Un petit garçon se présente au stand de Québec Amérique pour faire signer un livre d’Alain M. Bergeron. Sauf que le pôvre Alain, malade comme un chien, est rentré dans ses terres. Il ne pourra pas signer le livre en question. Et le petit garçon d’en avoir les larmes aux yeux. Les livres – et leurs auteurs - peuvent donc encore inspirer beaucoup de passion.
Ouais, ça me fait grand plaisir.
Et ça me rassure.