mercredi 16 février 2011

C’est qu’ils connaissent leurs chrysalides!

Si un auteur veut faire poétique et épater les élèves avec ses comparaisons élégantes, il a intérêt à connaître ses chrysalides. C’est que les jeunes d’aujourd’hui ont l’œil vif et des connaissances bien plus pointues que nous à leur âge… J’en ai fait l’expérience cette semaine, à l’école du Dôme.

Depuis déjà un certain temps, j’utilise dans mes animations la métaphore du papillon pour décrire le cycle de l’écriture.

L’œuf représente l’idée pour le livre.

La chenille représente la première ébauche du manuscrit.

La chrysalide représente les versions du manuscrit (ces innombrables brouillons qui permettent d’améliorer et de faire mûrir le livre).

Le papillon représente le livre publié.

Sauf qu’hier, à l’école du Dôme, j’ai présenté mon analogie entre roman et papillon à des spécialistes du monarque. Et les élèves des classes de Denyse Tremblay et de Louise Gendreau m’ont gentiment indiqué que la chrysalide que je montrais depuis des mois n’est PAS une chrysalide de monarque.

Et les enfants de m’expliquer que la chrysalide du monarque est plus lisse, presque translucide, avec un fil doré et deux petits points d’or. À elle seule, leur description ressemblait à un poème. C’est qu’ils s’y connaissent en chrysalides ces enfants!
Chers élèves de l’école du Dôme, merci de faire mon éducation en sciences naturelles.

La voici donc, la chrysalide du monarque, dans sa robe d’un vert si irrésistiblement tendre.

4 commentaires:

  1. Il faut dire que leurs connaissances sont toutes récentes. Après... on oublie. Ça devait être des enfants de 5e ou 6e: les plus intéressants selon moi, les plus curieux.

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  2. Et vlan pour ceux qui pensent qu'écrire pour les enfants, ça demande moins de travail de recherches ! Et vlan pour ceux qui pensent qu'écrire pour les enfants, c'est facile ! Merci, Andrée. Ça fait juste me convaincre de ne jamais baisser la garde. (Et bravo pour ton humilité.)

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  3. Claude,
    Ah, ton pif d'ancienne enseignante t'as mal guidé cette fois. C'était une classe de 3e-4e année.

    Camille,
    Ah l'humilité, la fameuse humilité...j'y travaille tous les jours... les enfants (y compris et surtout les nôtres) nous aident bien à ne pas avoir la tête enflée..

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  4. Beaucoup plus attrayant:)

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