vendredi 29 juillet 2011

S’étaler sur l’étale


Photo : Coop Kayak des îles

Y a-t-il plus belle façon d’apprendre un nouveau mot que lors d’une promenade en kayak de mer dans un estuaire du St-Laurent?

Notre guide Guillaume (alliant professionnalisme, charme et authenticité) nous a expliqué les mouvances de son coin de fleuve.

À Trois-Pistoles, y a 4 marées en 24 heures. Entre la marée haute et la marée basse, vient se blottir une heure sans mouvement. Une heure où l’eau ne monte ni ne descend.
Et cette heure s’appelle l’étale.

L’étale.
Mot/image qui déclenche des désirs endormis.

Je rêve de m’étaler sur l’étale.
Là où rien ne presse.
Où rien n’oppresse.
Où rien ne pousse.
Où rien ne pèse.

L’étale.
Éden d’immobilité et de silence.

4 commentaires:

  1. Daniel Sernine15 h 08

    Euh, Andrée... Partout (du moins sur les rivages de l'Atlantique et du Pacifique) il y a quatre marées en 24 heures, avec une pause entre chaque mouvement.
    Pour recourir à une version polie de l'expression courante, disons que ce soir du vas te coucher plus instruite... ;O)

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  2. Ah ben gadons... Merci Daniel de m'instruire de façon aussi diplomate.

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  3. Ce printemps, à Portneuf, je voyais le fleuve qui, par moments, coulait à l'envers!!!! Je m'étonne, m'émeus, m'informe : le courant de la marée montante est plus fort que celui de l'écoulement du fleuve. Donc, 2 fois par jour, on « descend à Montréal » à partir de Québec.

    Y a de quoi mêler même un ascenseur.

    (Ah oui, et il paraît qu'on peut parler d'étale de haute mer et d'étale de basse mer. C'est quand même drôlement joli.)

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  4. Le fleuve qui coule à l'envers! Camille, ça ferait un bon titre de livre, une bonne histoire... si jamais tu es à court d'idées, ce qui m'étonnerait.

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