vendredi 7 octobre 2011

Son nom est Million


Million, technicien en informatique à l'hotel Dreamliner d'Addis Ababa

Un prénom qui vaut son pesant d’or
- My name is Million, m’a dit le jeune homme responsable de l’informatique à l’hôtel où nous donnions les ateliers.
- Million??? que je répète, incrédule.
Oui, il s’appelle vraiment Million. Comme dans le chiffre million. "Parce que je suis le premier enfant et le premier garçon de la famille », m’explique-t-il fièrement. Au fond, ce n’est pas si saugrenu. Moi aussi, quand j’ai eu mon aînée, je me sentais millionnaire.

Un nom qui incite à l’incantation
Addis Ababa. À mon premier jour en Éthiopie, je me répétais in petto: « Je suis à Addis Ababa. Je suis à Addis Ababa. Addis Ababa. Avec sa délicieuse allitération, ses sonorités évocatrices de conte de fée (Ali Baba?) ce nom de capitale incite à l’incantation. En plus, ça veut dire « fleur nouvelle » en amharique. Comme potentiel poétique, difficile à battre.

Un nom que les Éthiopiens n’oublient pas
Abebe Bikila : voilà le premier nom éthiopien que j’ai connu et qui m’est toujours resté collé en mémoire. Même s’il est décédé depuis plus de quatre décennies, le médaillé olympique reste encore un héros pour les Éthiopiens. Ce mois-ci, j’ai rencontré un autre Abebe à Addis. Solomon Abebe qu’il s’appelle, un journaliste/ psychologue, articulé et ardent. Il a écrit un bouquin sur les conditions dans les camps de réfugiés et rêve de faire son doctorat à Oxford... L'intensité de son ambition m'a impressionnée...


Ils s’appellent par leur nom de pays
Dans l’atelier que je co-animais, il y avait des Africains de plusieurs pays. Durant les trois jours de l’atelier, ils s’interpellaient, d’une table à l’autre, par leur nom de pays. À mes oreilles de Nord-Américaine, quand je les entendais s’appeler Mozambique! Burkina! Malawi! ça semblait vaguement impoli. Eux trouvaient ça rigolo.
Au début, les participants de l’atelier m’appelaient Pouline (déformation de Poulin). J’avais beau leur dire de m’appeler Andrée, ils s’entêtaient à m’appeler Pouline. « Quand on ne se connait pas, ce n’est pas poli de s’appeler par son prénom », m’a expliqué Mali.

Un nom qui porte à confusion
Dreamliner : le nom de mon hôtel à Addis. Pas éthiopien pour deux sous, mais assez évocateur merci. Évocateur de quoi? Pas certaine. « Liner » dans le sens de doublure ou dans le sens de paquebot? Dreamliner, doublure des rêves ou Dreamliner paquebot de rêves? J’aurais dû poser la question à Million.

jeudi 6 octobre 2011

Petit palais vert dans la poussière d'Addis Ababa


Quelques feuilles de bambou et hop, ce garçon a son château pour lui tout seul. Pour la construction, il a eu de l’aide de son grand frère, trop grand pour entrer dans ce petit palais vert, planté en plein coeur du béton et de la poussière d'Addis Ababa.


Comme je le disais ici, il n’y a pas de magasins de jouets en Éthiopie. Peut-être qu’on devrait les interdire au Canada? Les enfants redécouvriraient la joie de s’imaginer des royaumes avec presque rien.

mercredi 5 octobre 2011

Jeu de bascule en Éthiopie...


Photo: Stephen Sandiford

Comme je disais récemment, il n'y a pas de magasin de jouets en Éthiopie.

Ces enfants s'amusaient avec tant d'abandon qu'il a fallu que je me retienne pour ne pas leur demander: "Est-ce que je peux jouer avec vous?"

dimanche 2 octobre 2011

Pas de Toys 'R' Us en Éthiopie

À Addis Ababa (ville d'environ trois millions d'habitants), on me dit qu'il y a pas de magasins de jouets.


Ça n'empêche pas les enfants de s'amuser.


Ces photos m'ont coûté un attroupement et 10 birrs, l'équivalent de 61 sous, des miettes pour moi, une jolie surprise pour lui. Dès que je lui ai remis l'argent, le garçon s'est sauvé en riant.