jeudi 19 avril 2012

Du plaisir de lire un livre au complet, sur place, sans le payer!


Suites et séquelles du Salon du livre de Québec

La mère et la fille (environ 9 ou 10 ans) s’arrêtent au stand de Scholastic, devant la table de François Gravel, qui a devant lui son album La ligue Mikado.

- Ma fille adore le hockey, dit la mère. Mais c’est une grande lectrice et elle lirait votre livre très vite.

Traduction de cette phrase (ou enfin, mon interprétation) : votre livre intéresserait sûrement ma fille mais je ne l’achèterai pas car je n’en aurais pas pour mon argent…

François Gravel se penche alors vers la fillette, lui tend l’album et dit sur le ton de la confidence :
- Tu peux aller là, un peu plus loin (pointant le fond du stand) et lire mon livre. Après tu viendras me dire ce que tu en penses.

La fille s'est éloignée de quelques pas pour lire l’album, la face arrondie par un sourire exultant.
Moi, en témoin silencieuse de cette petite scène, je souriais autant que l'enfant.
Rien de plus vivifiant que de voir la générosité manifestée de façon aussi spontanée.
Ravie aussi de voir cette joyeuse complicité entre l’écrivain et l’enfant, où le plaisir de partager une histoire passe avant les considérations de vente.

3 commentaires:

  1. Ah, là je comprends pourquoi Ken Follet et Steven King écrivent des grosses briques de livres! Pas facile d'aller lire ça en vitesse dans un coin... Raison de plus (ou raison de moins) pour écrire des romans (-; Moi, j'invente toujours les jeunes à aller sortir mes livres à la biblio. Ça donne presque la même chose.

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  2. Oups! "J'invite" pas "j'invente" (quoi j'invente aussi).

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  3. Mireille: Ça doit être pour ça qu'on n'a pas le compte en banque de Follett ou King...

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