vendredi 31 août 2012

Imaginez un monde où il n’y aurait plus de librairie…



Dessin: Tristan Demers.

Imaginez un monde où il n’y a plus de librairie… 
Imaginez un monde où le seul endroit pour acheter ses livres est chez Costco ou Walmart, entre la rangée des céréales et celle du papier-cul…
Imaginez un monde où tout le monde lit Stephen King ou Danielle Steele... 
C'est vers ça qu'on se dirige...

Et pourtant...
Les Européens sont en avance sur nous. De nombreux pays (Allemagne, France, Italie, Espagne, Pays-Bas, Portugal...) interdisent les guerres de prix sur les livres. 
Il est urgent de réglementer le prix du livre chez nous.
Parce que la vente au rabais des best-sellers dans les magasins à grande surface fragilise l’industrie du livre.
Parce qu’il faut préserver la vitalité et la diversité du livre au Québec et au Canada.
Et pour d’autres raisons que vous pouvez lire ici.

Voici la solution proposée par l’industrie du livre au Québec: vendre partout les livres à leur juste prix, c’est-à-dire au prix normal, établi par l’éditeur pour les neuf premiers mois suivant leur parution. Après cette période, le prix du livre obéirait aux lois du libre marché.

Depuis quelques semaines, le milieu se mobilise. La campagne est lancée!




« Voilà l’équation: le prix réglementé du livre = l’épanouissement de la créativité dans une société. »  Yann Martel.

«Pour que les petits comme les grands aient la même chance, les livres devraient être au même prix partout.»  Marie Laberge

« Soutenir la règlementation du prix des nouveautés c’est encourager les jeunes auteurs, soutenir les nouvelles maisons d’édition, favoriser la relève en librairie, et maintenir vivante cette langue française qui nous est si chère. »  Gilda Routy

Pour signaler votre appui, cliquer ici .



mardi 28 août 2012

Ne pas se plaindre est douloureux...



Ma valise est défaite.
Les vêtements sales ont été lavés.
Les chocolats belges ont été distribués.
Le courrier a été dépouillé.
Mais le blues persiste…
Blues du retour-à-la-routine.

Pourtant, durant mes trois semaines au Château du Pont d’Oye, je me répétais, tous les matins, comme un mantra.  « C’est trop, c’est trop, c’est trop beau. Je suis choyée, trop choyée, trop choyée! »
Et je me disais : Après une résidence d’écriture aussi fabuleuse, Poulin, tu as perdu le droit de te plaindre pendant au moins six mois.

Se plaindre étant l’un des passe-temps préféré de nombreux auteurs : pas assez de temps pour écrire, pas assez bon ce que j’écris,   pas assez de redevances, pas assez de respect, pas assez de reconnaissance et blablabla et blablabla…

Bon, je m’étais dit : six mois sans te plaindre Poulin.
Un an, m’a répliqué une amie auteure,  pas de geignement pendant au moins un an.

De retour au pays depuis à peine une semaine et me voici déjà prête à geindre et à pleurnicher.
Veut retourner ici.
Veut manger de nouveau ceci.
Veut revivre cela.

Mais j’ai promis de me la zipper.
Et de ne pas chigner.

Constat : Ne pas se plaindre est douloureux.
Question : Pourquoi la gratitude est-elle si fugace?