samedi 29 novembre 2014

Approcher Noël par le plus délicieux des délices : la lecture




Même si la neige se fait attendre, décembre nous souffle dans le cou. C’est presque le temps de l’Avent!



Pour commencer le décompte vers Noël autrement que par une virée dans les magasins, pourquoi ne pas s’offrir le plus délicieux des délices? Une plongée dans un bon livre!



Parents ou enseignants, voici une activité toute simple, qui allie les livres, du suspense, des découvertes, de la joie et de merveilleux moments de complicité assurée.

En plus d’être amusante et éducative, cette activité est pas chère et pas compliquée. Cerise sur le sundae : elle vous permettra de créer d’i-nou-blia-bles souvenirs de lecture pour vos enfants ou vos élèves.   


Inspiré du calendrier de l’Avent, qui sert à faire le décompte entre les 24 jours séparant le 1er décembre du jour de Noël… voici donc le calendrier livresque de l’Avent. 

Il suffit d’emballer 24 livres et de les numéroter de 1 à 24.

À chaque jour du mois de décembre, l’enfant déballe un cadeau et reçoit le plus beau des cadeaux : se faire lire une histoire! 

Dans un scénario idéal, les 24 albums de ce calendrier livresque de l’Avent seraient des livres neufs (ici, c’est l’auteure qui parle).  Mais ce n’est pas obligatoire. Ça peut être des livres usagés ou même des livres empruntés à la bibliothèque.  

Olivier et Marie-Ève adorent déballer un nouveau livre à chaque jour du mois de décembre

Une cousine a fait ce calendrier avec ses enfants l'an dernier et l'activité a eu un tel succès qu'elle récidive cette année. Les jours impairs, Marie-Ève déballe le livre, tandis que les jours pairs, c'est son frère Olivier déchire l'emballage. Cette année, leur maman a choisi des livres qu'ils liront ensemble et des livres qu'ils liront eux-mêmes.

Pour ceux qui cherchent des suggestions de livres pour Noël par des créateurs d’ici, courez zieuter ce tableau thématique et ludique.  On y parle même d’une bizarre histoire de macaque qui enfirouape le père Noël


lundi 24 novembre 2014

Impressions sereines d'après-salon...



Pour une pub, ç'en est toute une!

Au moment où les éditeurs et leurs équipes, les yeux cernés et les pieds en compote, commencent à démonter leurs stands, voici quelques impressions impressionnistes, en vrac et à vif de mon Salon du livre de Montréal, cru 2014. 


Bouche bée, bouche béante : Je n’étais pas seulement bouche bée, j’étais bouche béante (ça fait pas très élégant, mais bon, la stupeur m’a frappée fort)  devant l’affiche géante créée par Bayard. Il fallait que je me retienne pour ne pas agripper les visiteurs et leur faire lever la tête au ciel :  z’avez-vu « mon » affiche?!!!! Bien des mercis exubérants à Bayard

Impatience : Écoutez bien l’astucieuse astuce de cette jeune lectrice de 6e année, dont l’enseignante leur lit présentement à haute voix La plus grosse poutine du monde.  Impatiente de savoir la clé du mystère (pourquoi la mère de Thomas a-t-elle disparue?), la jeune dame s’est présentée au stand de Bayard, s’est postée dans un coin et a lu les dernières pages du roman.  Sa maman était indignée (« on ne gâche pas comme ça une lecture! ») mais le rusé stratagème m’a bien fait rigoler.
  

Larmes : Trois bibliothécaires, dont j’ai oublié les noms et même la région d’où elles venaient (désolées Mesdames) sont venues me saluer au stand de Bayard.  Elles avaient toutes les trois lu La plus grosse poutine du monde et voulaient me dire que cette lecture les avait fait pleurer toutes les trois. Ce formidable compliment m’a secouée-remuée-revirée! 


Tajine de poulet aux olives et au citron confit : Profité de cette virée dans la métropole pour aller déguster un tajine avec une amie/enseignante, passionnée de littérature jeunesse.  Étonnée de me faire recommander un auteur jeunesse que je ne connaissais pas, moi qui croyais pourtant bien connaître… Discuter avec légèreté de sujets lourds et en ressortir vivifiée.  Merci Geneviève!

                             Anne-Claire Delisle dans "Un bain trop plein"                                                    
Pieuvres et hippocampes : Oh joie! Pouvoir enfin rencontrer en personne l’illustratrice de mon plus récent album, Un bain trop plein.  Découvrir qu’Anne-Claire Delisle est aussi charmante et charmeuse que ses illustrations. M’amuser à la regarder dessiner en dédicace des hippocampes coquins et des pieuvres joliment musclées.

Paradoxe : Souvent les salons du livre m’écrasent… Tant de livres, tant d’auteurs, tant de talent…  Comment oser penser pouvoir se démarquer?  Cette année, oh paradoxe!, le Salon a avivé mon envie d’écrire.  Peut-être parce que j’y ai revu « mes » illustratrices ou « mes » illustrateurs,  Anne-Claire Delisle,  Isabelle Malenfant, Jean Morin et Philippe Béha.  Ce qui m’a donné encore plus envie d’imaginer de nouvelles histoires, de créer des univers pour avoir l’incommensurable plaisir de voir ces artistes mettre mes textes en formes et couleurs.

Du virtuel au « en chair et en os »: Même si les médias sociaux permettent de s’inventer des personnalités ou de se cacher derrière une façade,  c’est rassurant de constater que certaines personnes ont la même personnalité en chair et en os que leur personnalité virtuelle.  Dynamique, énergique, enthousiaste, vif et visionnaire,  l’enseignant François Bourdon l’est autant en chair et en os que sur Facebook, Twitter ou le site de sa fabuleuse initiative : Écouter Lire le Monde.
  
Lecture goulue : J’achète rarement dans les salons du livre, mais cette fois-ci, j’ai fait exception. Impossible d’attendre pour lire le nouveau roman (pour adultes) d’une de mes auteures jeunesse préférées : Charlotte Gingras.  Dans mon gite du centre-ville, il était tard, les yeux me tombaient, mais je ne pouvais pas stopper ma lecture.  Je me disais, pas si vite, Andrée, ralentis, prends le temps de déguster sa prose. Mais c’était trop bon et trop beau! Un récit poignant, à la fois simple et intensément lyrique. J’ai goulûment avalé son roman en deux soirées, en dégustant le chocolat noir offert par mon amie Julie. Pas grave. Je sais déjà que je vais le relire.  Ça s’appelle No man’s land, aux éditions Druide. Ne vous en privez surtout pas.