mardi 25 août 2015

Disparition sous le baobab




Dany Laferrière le fait fréquemment et ne s’en cache pas, alors je me suis dit, pourquoi pas moi?  Pourquoi ne pas réécrire un de mes romans déjà publiés? Pour l’améliorer. Le peaufiner. Reprendre une de mes histoires pour l'épousseter, la redresser, lui donner plus de couleur et plus de vigueur. 

Dix ans après la publication de La disparition du bébé chocolat, Québec Amérique a décidé de rajeunir la page couverture de ce roman destiné aux jeunes de 9 à 12 ans. J’ai sauté sur l’occasion en proposant de rafraîchir aussi le texte. Cette idée, plutôt inhabituelle en édition, n’a pas effrayé ma charmante éditrice, Stéphanie Durand. Elle m’a donc donné le feu vert (merci Stéphanie!) pour me lancer dans cette réjouissante aventure de réécriture. La disparition du bébé chocolat est donc devenu Disparition sous le baobab.

Comme ce roman roulait depuis dix ans dans les écoles, j’ai eu amplement le temps de recueillir les impressions et commentaires de bien des élèves. Je m’en suis inspirée pour faire des changements au texte. J’apportais aussi à cette réécriture toute mon expérience d’auteure durement acquise et méticuleusement engrangée au cours de la dernière décennie.

 Qu’est-ce que j’ai changé? Le titre d’abord, qui était un irritant comme l’avaient souligné bien des élèves. J’ai aussi modifié quelques éléments de l’intrigue, pour rendre l’histoire encore plus dramatique. Et je me suis permis -  luxe des luxes - de réécrire certains passages, pour les rendre plus fluides ou plus lyriques. J’ai adoré l’exercice.  Quel plaisir de s’adonner à la révision en sautant le stress de la création.  

Ça parle de quoi ce roman bonifié-retouché-peaufiné? D’une petite Canadienne qui vient s’installer en Afrique, avec ses parents, pour deux ans. Au début, Béa déteste ce Burkina Faso où il y a trop de soleil, trop de poussière et trop de lézards. Heureusement, la situation s’améliore quand elle se fait de nouveaux amis, notamment une vendeuse d’arachides et son adorable petit-fils. Mais voilà que Béa fait un échange irréfléchi, qui déclenchera un drame mystérieux… 

Dans ce roman, j’ai voulu montrer le Burkina avec tout ce qu'il comporte d'exotisme, de poésie, de poussière et de paradoxes. J’ai raconté le choc culturel d’une enfant qui doit s'ajuster au rythme, aux couleurs, aux odeurs de ce pays du Sahel, si différent de notre nordicité canadienne.

Disparition sous le baobab: maintenant disponible chez le libraire de votre quartier.