mardi 5 novembre 2024

Le père Noël raffole des pets de soeur




Enfant, le père Noël adorait les pets de sœur fondants que lui cuisinait sa maman. Jusqu'où ira-t-il pour retrouver ce goût caramélisé qui lui rappelle de si beaux moments? 
Ce quatrième album de ma série ramène le Père Noël un peu gaffeur et son Chef Lutin bougon. 
Le père Noël raffole des pets de soeur est très comiquement illustré par Jean Morin. 
Cet album publié aux éditions de la Bagnole est maintenant en librairie. 

Pourquoi ne pas en profiter pour lire cette histoire rigolote avec les enfants et cuisiner ensuite de délicieux pets de soeur? 



mardi 29 octobre 2024

Prix des libraires 2025 : la liste préliminaire

Un doublé! Yé! Comme c'est la liste préliminaire, le suspense se poursuit...





dimanche 20 octobre 2024

Semer des soleils - finaliste au Prix Tamarac

 



𝐒𝐞𝐦𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐥𝐞𝐢𝐥𝐬, illustré par Enzo et publié par la Courte échelle, est finaliste au Prix Tamarac, de 𝐋𝐚 𝐟𝐨𝐫ê𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞, le plus vaste programme de lecture récréative du Canada.

Cette superbe initiative est organisée par l’Association des bibliothèques de l’Ontario.
Les livres sélectionnés seront lus cet hiver.
Au printemps, les jeunes lecteurs voteront pour leur titre préféré. 

mercredi 9 octobre 2024

"Ce n'est pas mon dégât": un mystère, des indices, un piège et beaucoup d'humour

 

Photo: Louis-Philippe St-Laurent 


Une cachette pour les bobettes est mon album le plus connu et le plus vendu. Huit ans sa parution, je ramène mes personnages (3 élèves et un concierge) dans un nouvel épisode. J’ai toutefois gardé la même approche narrative : un mystère, des indices et quatre points de vue différents sur le même incident. Le défi : trouver qui a renversé son berlingot de lait au chocolat dans le corridor de l’école. 

J’ai saupoudré dans ce récit un piège, plusieurs non-dits, quelques clins d’œil comiques et une réflexion (pas prêchi-prêcha!) sur le vivre-ensemble. Les illustrations rigolotes sont signées Louis-Philippe St-Laurent. (Le dentier abandonné, c’est son idée… ) En librairie aujourd’hui.


mardi 21 mai 2024

Quand ils sont venus: le danger de l'indifférence

 

C’est l’histoire d’un village paisible où chacun vit heureux et tranquille. Jusqu'au jour où les Sans Entrailles décident de faire la loi.
Ils s’en prennent aux renards parce qu’ils sont roux, aux loups parce qu’ils ont des terres fertiles, aux coyotes qui vénèrent un autre dieu que le leur.

Quand ils sont venus est inspiré d’un poème du pasteur Martin Niemöller, déporté en 1937 dans un camp de concentration parce qu’il s’opposait au régime nazi. Ce récit souligne le danger de l’indifférence et dénonce l’inaction.
À partir de 10 ans.

Illustratrice : Sophie Casson. 48 pages.
Les éditions de l’Isatis. Collection : GRIFF.
ISBN : 978-2-89843-113-5 Prix : 26.95 $

mardi 14 mai 2024

Avec ses illustrations, Sophie Casson souhaite engager le lecteur au niveau de l’émotion

Sophie Casson

Parle-moi un peu de toi
Je suis née à Montréal de parents français avec qui j’ai vécu sur la Rive-sud mais aussi en Algérie et au Burundi. J’ai étudié le design graphique à l’université et je me suis tout de suite lancée en illustration après mon diplôme, il y 26 ans de ça. Je travaille dans un studio à Pointe-Saint-Charles avec sept autres artistes formidables de tous horizons.

Pourquoi avoir accepté d’illustrer ce récit? Qu’est-ce qui t’a interpellé dans cette histoire?
Il y a une dizaine d’années, la littérature jeunesse est devenu le centre de ma création. J’adore m’immerger dans un bon texte et le vivre pendant plusieurs mois. J’attends donc d’un texte qu’il se fasse une place naturelle en moi. Quand ils sont venus m’a immédiatement happé par la force de son sujet et l’originalité de l’approche. J’aime beaucoup la distance que permet les personnages anthropomorphiques pour raconter une histoire difficile ainsi que le ton de fable emprunté. Illustrer ce livre qui éduque les enfants sur les crimes de gouvernements autoritaires et fait réfléchir sur les droits de l’humain donne beaucoup de sens à mon travail. Cela me permet de prêter ma voix, mon interprétation pour porter plus loin un message que je crois fondamental.

Peux-tu décrire la technique que tu as utilisée pour illustrer Quand ils sont venus? C’est le deuxième album que j’illustre entièrement sur papier. Je crée des impressions uniques en coloriant au recto une feuille que j’ai couverte de pastel à l’huile au verso. Cela laisse la trace de mon coloriage sur la feuille aquarelle placée en dessous, qui devient alors mon dessin original. J’applique ensuite du pastel sec du bout des doigts avec ou sans pochoir, autour de l’impression au pastel à l’huile, selon le besoin. À la dernière étape, j’ai créé des aplats jaune et turquoise que j’ai appliqué en transparence dans Photoshop. Je fais des corrections et nettoie les images dans ce logiciel également. 

Quel a été ton processus de création pour cet album?
Je fais toujours de la recherche pour bien camper mes personnages dans des environnements crédibles. Pour Quand ils sont venus, puisque tout le village est peuplé de canidés, il était important de bien les distinguer les uns des autres: la forme de leur museau, de leurs oreilles, leurs proportions de visage, la couleur de leur pelage. Les étudier de manière plus formelle pour intégrer leurs physionomies m’a permis d’en faire des représentations personnelles et bien distinctes.



Je travaille toutes mes étapes d’esquisses sur papier. Ma première étape de dessin se fait dans des rectangles de taille réduite, 2 x 3 pouces, qui représente des doubles pages, pour établir le rythme des images et de la composition des pages. C’est à ce moment que je construis le visuel, l’ambiance générale, l’approche graphique, qui va apparaitre et quelles actions seront posées. Je devais décider par exemple quelle place visuelle allait prendre le jeune chien narrateur. Allait-il apparaitre sur les pages où il racontait le passé? Ça aurait pu être une option.

Ensuite, j’agrandis ces dessins que je retravaille de manière plus précise. Je peux alors prendre les décisions sur le ton graphique, l’environnement, l’habillement et les expressions. Je fais attention à l’emplacement du texte aussi. Une fois que l’éditrice et toi avez regardé tout ça et qu’on a échangé là-dessus, j’ai précisé mon dessin dans un format en 8,5 x 11 pouces. Avant de passer aux illustrations finales, lorsque j’ai le feu vert de l’équipe éditoriale, je fais une recherche de palette de couleurs. J’aime beaucoup allier les bleus avec des rouges orangés. C’est ce choix que j’ai fait ici, mais j’ai mis l’emphase sur les tons foncés lorsqu’il y avait la présence des Sans-entrailles, alors qu’il y avait plus de vert dans les autres scènes, une couleur de bien-être.

Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Alors que l’album traite de sujets durs, je voulais une palette sombre - les bleus foncés, les bruns. Comme les renards devaient être orange, j'ai choisi d’utiliser cette couleur complémentaire dans d’autres éléments comme les habits pour apporter une touche contrastante aux images. Un des paramètres que je m’impose toujours est une palette de couleur limitée, ça m’aide à rester centrée. Dans ce cas-ci, j’avais envie de rendre les images plus vives, malgré la morosité qui régnait, comme un espoir à venir. C’est comme ça que j’ai décidé en cours de route de création, d’appliquer une couche de couleur jaune ou turquoise en aplat texturé.

Tes illustrations transmettent beaucoup d’émotions. Comme artiste, as-tu des trucs ou techniques pour réussir cela?
L’émotion est centrale pour engager le lecteur dans l’histoire. Je n’ai pas vraiment de truc, sinon que je cherche à trouver l’expression du visage et du corps qui correspond à comment je ressens l’histoire. Je souhaite qu’on puisse s’identifier aux personnages, donc j’étudie les attitudes et l’habillement avec cela en tête.

Le texte offrait une répétition entêtante qui transmettait la gravité de ce qui se passait. J’ai utilisé cette répétition à ma manière en plaçant le grand-père en retrait de l’action, enfermé dans son bureau, voyant les scènes par sa fenêtre. Cela symbolise son retrait, sa posture de spectateur passif. Les compositions permettent également d’engager le lecteur de manière émotive: par exemple, lorsque le jeune chien va sur la tombe de son grand-père, l’image donne l’impression au lecteur qu’il est dans le buisson de roses en train de regarder la scène. Quand on regarde le camp de la mort juste au-dessus des oreilles pointues et menaçantes des sans-entrailles, le lecteur peut encore avoir l’impression qu’il est juste là, derrière eux. Ce sont des exemples de ce qui permet d’engager le lecteur au niveau de l’émotion.

Quelle est ton illustration préférée dans Quand ils sont venus ?
J’aime beaucoup les scènes finales avec les familles réunies, je les trouve touchantes. Sinon, j’aime particulièrement les deux scènes des camps de la mort, avec leurs phrases uniques. Elles dégagent un désespoir dramatique. J’ai aimé développer l’austérité que transmet l’uniforme militaire et j’ai travaillé le chacal de manière à accentuer ses traits menaçants, comme les oreilles pointues. J’ai exploité ces éléments à travers l’album. 



Tes projets à venir?
Je travaille actuellement sur un album chez Groundwood, dont le thème est apparenté à Quand ils sont venus: une histoire qui suit deux jeunes dans un mouvement de résistance sous le régime nazi, pendant la Deuxième Guerre mondiale. J’aime beaucoup travailler sur des thématiques qui éveille la conscience des jeunes sur le monde d’aujourd’hui. En parallèle, animée par le travail direct sur papier, je suis absorbée par un projet d'exploration en gravure pour lequel j’ai reçu une bourse du CALQ.

mercredi 13 mars 2024

Les petites bêtises... Et toi, tu préfères les bons coups ou les mauvais coups?

 


À l’occasion de la parution de l’album Les petites bêtises, Josée Masse s’est prêtée au jeu des questions réponses.

Josée Masse, parle-nous un peu de toi.
J’ai commencé à dessiner quand j’étais petite. On me disait : « T’es ben bonne! » J’aimais beaucoup ça, mais je ne pensais pas pouvoir vivre de mon illustration. C’est pour ça que j’ai étudié en graphisme. J’ai commencé par faire du dessin éditorial.

Au début, j’ai travaillé dans un studio avec d’autres artistes, qui m’ont appuyée : Luc Normandin, Stéphane Jorish et Marie Lafrance, qui m’ont donné des contacts aux États-Unis. Éventuellement, j’ai eu un agent aux États-Unis. J’aime dessiner la nature, surtout des animaux. J’aime illustrer pour les enfants, parce que je ne sais jamais où ça va m’amener. Je suis illustratrice depuis 30 ans.


Il y a beaucoup d’inventivité dans tes illustrations. Où trouves-tu tes idées?
J’aime aller plus loin que ce que dit le texte. Les idées me viennent en dessinant. J’entre dans l’histoire, puis dans le dessin et je laisse mon imagination s’envoler. Dans ma tête, je suis un peu fofolle.

Peux-tu décrire la technique que tu as utilisée pour illustrer Les petites bêtises?
Je fais mes esquisses sur le Ipad et après, je corrige avec Photoshop. Dans mes prochains projets, j’aimerais faire mes personnages au crayon et retourner un peu vers les anciennes techniques.

Combien de croquis peux-tu faire avant de finaliser ton illustration?
Quand je fais les croquis, des fois, c’est difficile. J’ai trop d’idées, trop de choix à faire. Je fais 3 ou 4 croquis pour une illustration. Mais j’aime beaucoup travailler sur les finaux parce que j’aime faire la couleur. C’est ce qui me fait tripper.

Croquis de Josée Masse

Mettre la couleur dans une illustration, c’est plus long au début, car je cherche ma palette. J’aime prendre mon temps pour trouver ce que j’aime. Quand ma palette est trouvée, ça avance plus vite. Ça peut prendre jusqu’à deux jours pour mettre de la couleur dans une double page. Plus il y a détails, plus ça prend de temps. Il faut environ 3 mois de travail pour illustrer un album.

Quelle est ton illustration préférée dans Les petites bêtises ?
J’aime l’illustration où la petite fille joue avec des écureuils dans la forêt.

Illustration de Josée Masse

Est-ce que tu dessines dans le silence ou avec de la musique?
Quand je dessine, je regarde des séries, j’écoute la musique, la radio ou le silence. J’habite dans une vieille maison, à la campagne, à St-Jean-sur-Richelieu. L’été, j’ouvre mes fenêtres pour écouter les oiseaux chanter et les écureuils crier. Les écureuils roux gueulent après les écureuils gris.

Quand tu étais petite, est-ce que tu faisais des bons coups ou des mauvais coups ou les deux?
Les deux. Voici un de mes mauvais coups quand j’étais jeune : j’ai volé une poupée miniature dans le coffre à bijou de ma cousine. Voici un de mes bons coups : Le Noël de mes 12 ans, ma famille vivait une situation difficile. J’ai pris mon argent – 20$ - et je suis allée chez Zellers où j’ai acheté des cadeaux pour tout le monde. C’était les seuls cadeaux qu’on a eus ce Noël-là.

Quels sont tes projets d’avenir?

J’ai un album qui va sortir aux États-Unis en 2025. Le livre s’intitule Wonderfully Wild et raconte l’histoire d’un saule pleureur. J’aimerais bien un jour illustrer un roman graphique.