Voici Thomas, 4 ans qui « lit » un livre
sans savoir lire. En fait, Thomas récite
cette histoire qui lui a été lue à maintes reprises par ses parents et ses sœurs.
Rencontrée récemment au Salon du livre de l’Outaouais,
la mère de Thomas, Geneviève Deschênes, m’a expliqué comment son fils en est
venu à pouvoir ainsi « lire » un album avant même de connaître l’alphabet.
« Le Meilleur et le pire endroit a probablement été lu une vingtaine de fois avant que Thomas décide de le réciter. Nous nous étions attardés aux illustrations et aux rimes contenues dans le livre. Chaque nouvelle lecture permettait de découvrir de nouveaux détails », explique Geneviève Deschênes.
Conseillère pédagogique à la Commission scolaire au Cœur-des-Vallées, Geneviève
Deschênes a présenté cette vidéo de son fils à quelques enseignantes du
préscolaire ou du premier cycle, afin de leur montrer ce qu'un enfant ne
sachant pas lire peut faire pendant une période de lecture, lorsqu'il est
habitué à se faire faire la lecture. « C’est
important de mettre les enfants tôt en présence du livre pour qu'ils puissent
savoir quoi faire de cet objet », ajoute-t-elle.
Mars est le mois de la lecture à voix haute, aux États-Unis. Ouaipe, les Américains consacrent un mois à
la promotion de la lecture à voix haute. À ce point de vue-là, ils sont en
avance sur nous.
Quelques statistiques présentées durant cette campagne :
- Aux États-Unis, un enfant sur trois commence la maternelle sans avoir les habiletés nécessaires à l’apprentissage.
- Seulement 48% des parents font la lecture à voix haute à leurs jeunes enfants.
Les recherches démontrent pourtant que la lecture à voix haute est l’activité
la plus importante pour préparer un enfant à lire et a des impacts bénéfiques
sur :
- le développement du langage
- le développement du cerveau
- l’acquisition de connaissances
- donner le goût du livre
- renforcer les liens affectifs entre les parents et l’enfant
Hé, M. Harper! Hé, Mme Marois! À quand
notre mois de la lecture au Canada?