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mercredi 9 octobre 2019

Enterrer la lune


Incroyable mais vrai : 4,2 milliards de personnes sur la planète n’ont pas accès à des toilettes. Mon nouveau roman, Enterrer la lune aborde cet enjeu très sérieux, dont les médias parlent peu.

La petite Latika habite un village en Inde où il n’y a pas de toilettes. Et personne au village ne veut parler de ce problème honteux. Aussi audacieuse que courageuse, Latika décide de passer à l’action… 


Majestueusement illustré par Sonali Zohra, ce roman graphique présente l’Inde dans toute sa beauté et sa complexité. Le récit est raconté en vers libres. Rien de mieux que la poésie pour aborder un sujet tabou avec délicatesse et subtilité.

Dans cette histoire où se mêlent le rire et les larmes, les enfants d’ici pourront découvrir comment vivent les enfants d’ailleurs.

De tous les romans que j’ai publiés dans les dernières années, je crois que Enterrer la lune est mon livre le plus puissant et le plus poétique.

mercredi 4 septembre 2019

J'avais tout prévu sauf les bélugas


Les bélugas, les chicanes de gars, la puissance des câlins et les pitreries de babouins... Je parle de tout ça (et de bien d’autres faits fascinants) dans mon nouveau roman J’avais tout prévu sauf les bélugas

J’ai tricoté un récit bourré de rebondissements, avec du drame, quelques larmes et de beaux morceaux d’humour.


Ce roman est la suite (très demandée) de mon roman La plus grosse poutine du monde.  Attention, je dis « suite » parce qu’on y retrouve les mêmes personnages. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier récit pour savourer celui-ci. Publié chez Bayard, le roman sort aujourd'hui en librairie.

mercredi 29 mai 2019

Le pire livre du monde offre une fabuleuse leçon d'écriture



C’est qui la grande dame de l’humour en littérature jeunesse, au Québec? Ben, c’est Élise Gravel! Personne d’autre ne manie le comique absurde et l’ironie avec autant de talent. Elle en fait de nouveau la preuve dans son nouvel album dé-so-pi-lant, intitulé Le pire livre du monde publié aux Éditions Scholastic.

Cet album coquinement illustré présente le récit banal d’une princesse en détresse, raconté par une auteure médiocre. Et cette auteure a eu le malheur de voir son récit interrompu par trois personnages secondaires, une araignée arrogante et deux barbouillages informes.

Ces trois chialeux commentent avec beaucoup de drôlerie et de supériorité les faiblesses de ce récit bourré de fautes, doté d’une intrigue aussi mince qu’une crêpe et d’une finale totalement clichée. Ils se moquent quand l’auteure s’enfarge dans des mots compliqués qui ne veulent rien dire, sombre dans la vulgarité (genre crotte-de-nez-pipi-caca) et essaie de rendre son style plus élégant en utilisant le passé simple qu’elle massacre allègrement.

Côté illustrations, Élise Gravel ne fait pas dans le mignon. Elle prend plaisir à créer des personnages moches et caricaturaux, comme cette princesse lippue nommée Barbarotte (qui passe son temps à se curer le nez) et ce prince aux yeux croches qui adore les hotdogs.

Fabuleuse leçon d’ironie, cet album devrait être mis dans les mains de tous les écoliers. Ils pourront y voir très clairement quels pièges éviter s’ils veulent écrire une bonne histoire. Oui vraiment, Le pire livre du monde offre une fantastique leçon d’écriture, avec éclats de rire en prime.

vendredi 17 mai 2019

Qui va bercer Zoé? Mention "distinguée" à la Forêt de la lecture


Des milliers de jeunes se sont rassemblés cette semaine à Toronto pour la joyeuse fête de la Forêt de la lecture.

Qui va bercer Zoé? était finaliste dans la catégorie prix Peuplier. Magnifiquement illustré par Mathieu Lampron, le livre s’est mérité une mention distinguée. Et ce sont les jeunes qui votent!

L'auteur et l'illustrateur
Bravo à la gagnante, Claudia Larochelle, pour son album La doudou qui aimait trop le chocolat.

Organisée par l’Association des bibliothèques de l’Ontario et une poignée de bibliothécaires aussi engagées que passionnées, la Forêt de la lecture est le plus vaste programme de lecture récréative en son genre au Canada.

L'événement compte un volet francophone et un volet anglophone, et huit catégories pour les divers groupes d’âge. Durant l’année, les jeunes lisent les œuvres en nomination. Puis, le printemps arrivé, ils votent pour leur livre préféré.

Cette semaine, à Toronto, plus de 2 000 jeunes francophones ont convergé hier vers le site enchanteur du centre Harbourfront, pour voir s’ils avaient voté judicieusement et si leur livre préféré allait remporter les prix convoités.

Le soleil faisait scintiller les eaux du lac Ontario, tandis que dans les gradins, les élèves sifflaient, applaudissaient, hurlaient et brandissaient leurs pancartes. On aurait dit un spectacle rock. Hé oui, la lecture peut encore enthousiasmer les jeunes!

jeudi 28 février 2019

Le 40e Salon du livre de l'Outaouais s'ouvre aujourd'hui!



Une girafe parce que les livres nous font monter dans de belles hauteurs. Un poisson parce que les livres nous font plonger dans d’envoûtantes profondeurs. Cette girafe-poisson trône sur la titillante affiche du Salon du livre de l’Outaouais, qui fête cette année son 40e anniversaire.
Justement, il commence aujourd’hui le SLO.

Beau temps pour bouquiner!
Venez plonger dans un album, un atlas, un bouquin, une bédé, un carnet, un livret, un roman, un recueil, un journal, une plaquette, un polar, alouette.
Venez donc vous faire plaisir!
Venez donc lire!
J’y serai, avec mon tout nouvel album.
Si ça vous chante, venez me serrer la pince. Voici mon horaire :
Samedi 2 mars 2019
·       10h : Animation Ce n’est pas comme ça qu’on joue au hockey (Scène Jacques-Poirier)
·       11h à midi : En signature aux éditions Québec Amérique (stand 207)
·       12h30-14h: En signature aux éditions Dominique et Compagnie (stand 113)
·       15h : première de l’adaptation théâtrale de La plus grosse poutine du monde, à la Nouvelle Scène, à Ottawa.

Dimanche 3 mars 2019
·       10h à 10 h 30 : En signature aux éditions les 400 coups  (Stand 213)
·       10h30 : Entrevue sur l’adaptation théâtrale de La plus grosse poutine du monde, en compagnie du metteur scène avec Pierre Simpson (Scène Jacques-Poirier)
·       11h30 : Lecture de mon nouvel album pour le programme Lire et faire lire (Scène Apostrophe)
·       12h à 13h : En signature aux éditions Québec Amérique (stand 207)
·       13h à 14h: En signature aux éditions Dominique et Compagnie (stand 113)
·       14h à 15h : En signature aux éditions La Bagnole (stand 500)

mardi 26 juin 2018

Mieux qu’un coussin à pets, une liste de lecture… fabuleux cadeau pour les Grandes Vacances…

Une liste de lectures recommandées, pour encourager les jeunes à lire l'été...
Certaines écoles américaines offrent un superbe cadeau à leurs élèves qui s’envolent en juin pour les Grandes Vacances estivales. Non, ce n’est pas une barbe à papa multicolore, ni un cerf-volant géant, ni un coussin à pets. C’est une simple liste, avec des suggestions de livres à lire. Une suggestion de titres conçus pour amener les enfants à lire, rire, réfléchir, s’émerveiller et s’évader. Tout ça, loin des bancs d’école. 

J’ai lu à propos de cette initiative sur le blogue fabuleux d’une fabuleuse bibliothécaire jeunesse. Elizabeth Bird y raconte comment une école d’Evanston, en Illinois, a rajouté une jolie pincée d’originalité à l’idée de la liste de lecture. La bibliothécaire de l’école, Mme Martin, a conçu sa liste de suggestions de lecture à la façon d’une carte de bingo. Si l’enfant lit durant son été tous les livres suggérés sur une ligne droite, bingo! Il a droit à un prix. Si l’enfant lit tous les livres indiqués sur la carte de bingo, il a droit à un lunch avec Mme Martin! Fabuleux! 


En plus de constituer un outil utile pour les parents, cette liste de suggestions de lecture d’été leur rappelle aussi l’importance de continuer à faire lire leurs enfants durant les grandes vacances. Pourquoi? Pour contrer ce que les chercheurs nomment la glissade de l’été, traduction un peu boiteuse du summer slide… C’est que les grandes vacances, si profitables pour faire le plein de soleil et de plein air, amènent aussi un recul des habiletés, surtout au niveau de la lecture et des mathématiques. Selon diverses études, pour certains enfants, la perte des acquis peut correspondre à un mois d’enseignement. Ce qui implique un rattrapage important à la rentrée d’automne et encore plus inquiétant, des retards qui s’accumulent d’une année à l’autre…

Combien d’écoles au Québec offrent aux élèves des listes de lecture d’été pour les grandes vacances? À ma connaissance, la pratique n’existe pas (ou si oui, rarement…) dans notre coin de pays. Ce serait pourtant une initiative simple et peu coûteuse à mettre en place… Je lance l’idée comme on allume une étincelle en espérant qu’elle puisse se transformer en un beau grand feu…

mardi 27 février 2018

Pour assouvir votre fringale de lecture... une petite visite au Salon du livre de l'Outaouais

Avez-vous une fringale de lecture?
Une faim irrésistible de bons livres?
Ça tombe bien, le Salon du livre de l'Outaouais ouvre justement ses portes ce jeudi!

C’est le meilleur moment pour faire le plein de bouquins.
Pour rencontrer ces étranges bibittes appelées écrivains.
Venez au Salon!
Venez bouquiner, feuilleter, dévorer, consulter!
Venez plonger dans un album, un atlas, un bouquin, une bédé, un carnet, un livret, un roman, un recueil, des mémoires, un polar, alouette!
Venez vous faire plaisir.
Venez lire!

Si ça vous chante, venez aussi me serrer la pince. Voici mon horaire :

Jeudi 1er mars 2018
- 9h30 à 10h30      Bayard Canada Stand 125
- 11h                      Animation sur la scène Jacques Poirier
- 11h30 à 12h        Éditions de la Bagnole  Stand 233

Vendredi 2 mars 2018
- 17 h à 19h         Atelier pour les enseignants - Trucs et astuces pour cultiver le goût de la lecture

Samedi 3 mars 2018
- 7h30             Discussion à l’émission Les Malins de Radio-Canada, en direct du Salon, sur les                                    tabous en littérature jeunesse.
- 9h30 à 11h    Éditions Druide.            Stand 317
- 11h à 12h      Éditions les 400 coups. Stand 200
- 12h à 13h      Éditions de l’Isatis        Stand 203
- 13h à 14h30  Éditions de la Bagnole  Stand 233
- 14h30 à 15h30   Éditions Dominique et compagnie Stand 501

Dimanche 4 mars 2018
- 9h à 10h             Éditions Québec Amérique. Stand 119.
- 10h à 10h25       Animation sur la scène Jacques-Poirier
- 10h30 à 11h30   Éditions les 400 coups. Stand 200
- 12h à 13h30       Éditions de la Bagnole  Stand 233

vendredi 28 avril 2017

Pour les enseignants: un livre pour vous aider à maximiser le potentiel des albums en classe


J’adore les albums illustrés. Dans les deux dernières décennies, j’en ai lu, apprécié, dévoré des centaines. Pour moi, les albums sont de petites galeries d’art portatives où l’on peut se perdre autant dans le récit que dans les illustrations. Les albums sont des condensés d’art, d’émotion et de suspense qui peuvent nous charmer, nous captiver, nous informer et nous émouvoir.

Tout ça fait qu’un jour, comme ça (c’est un peu la faute de ma sœur qui m’a gentiment donné un coup de pied dans l’arrière-train…), je me suis dit : faut que je partage ma passion des albums avec les enseignants. Quatre ans plus tard, des tonnes de recherches et d’entrevues plus tard, je l’ai enfin terminé ce livre, qui se retrouve maintenant en librairie sous le joyeux titre de L’album jeunesse, un trésor à exploiter : Concepts clés et activités pour maximiser le potentiel pédagogique des albums.

Ce livre m’a pris beaucoup de temps, d’efforts et de sueurs, mais c’est ma modeste contribution à la promotion de la lecture et ma façon à moi de mieux faire connaître le fabuleux potentiel des albums. Voici donc « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’album, mais n’avez jamais osé demander. »

C’est pour qui ce livre?
  • Pour les enseignants du préscolaire et du primaire, mais aussi pour les bibliothécaires, les conseillers pédagogiques et tous ceux qui travaillent à donner le goût de lire aux jeunes.
  • C’est aussi un livre pour les amoureux de l’album, qui ont envie de découvrir en profondeur ce fabuleux genre littéraire.
  • J’ai la prétention de penser que ce livre pourrait aussi être utile aux auteurs, ceux qui écrivent des albums ou rêvent d’en écrire. Car je l’avoue, après avoir décortiqué l’album en long et en large, après l’avoir étudié sous toutes ses coutures, cela a grandement influencé (et enrichi) ma façon d’écrire des albums.

Qu’est-ce que vous trouverez dans ce livre?
Un peu de théorique et beaucoup de pratique. La première partie du livre, plus théorique, présente les notions générales sur l’album, telles les différentes composantes et la terminologie liée à ce genre littéraire. J’y aborde la litté­ratie visuelle, comment choisir de bons albums et surtout, comment les utiliser en classe.

La seconde partie du livre est strictement pratique. J’ai concocté un coffre aux trésors où les enseignants pourront puiser afin de trouver une multitude d’idées pour faire de la lecture de l’album en classe une expérience incontournable et inoubliable. J’y présente 12 albums soigneusement sélectionnés pour leur potentiel ludique et pédagogique, autour desquels j’ai conçu des activités clé en main. Ces fiches d’exploitation pédagogiques offrent des pistes pour la lecture, des analyses du texte et des illustrations, des entrevues inédites avec les créateurs, des activités d’écriture et des fiches reproductibles. Ces fiches permettent d’explorer les récits, la poésie et le documentaire.

Pourquoi l’album est-il un allié pour les enseignants ?
Les albums sont les premiers jalons sur le chemin qui mène à la création de lecteurs pour la vie. À la fois ludique et pédagogique, l’album devient un allié formidable pour montrer aux enfants que la lecture peut être un plaisir plutôt qu’une corvée. Sous des apparences attrayantes et distrayantes, l’album permet de transfor­mer l’apprentissage en un jeu captivant et apparemment sans efforts.

Pour un aperçu de la page des matières très détaillée, cliquer ici.
Si vous ne pouvez résister et devez absolument commander le livre, cliquez ici.

lundi 3 avril 2017

Des bibliothécaires audacieuses créent le prix Espiègle!

Les livres finalistes au Prix Espiègle 2017
Il ne faut pas se leurrer, la vilaine tronche de la censure fait surface de temps à autre dans les bibliothèques du Québec. Et peut-être plus souvent qu’on pense…

Ce qui a incité de dynamiques bibliothécaires scolaires à créer un nouveau prix littéraire en littérature jeunesse. Joyeusement intitulé le prix Espiègle. Réjouissant comme nom n’est-ce pas?!!
Logo du Prix Espiègle créé par Jacques Goldstyn
Le prix Espiègle couronne « un livre audacieux et d’une grande qualité littéraire ». Les quatre intrépides fondatrices sont Julie Hermann, Lyne Rajotte, Anne-Marie Roy et Marjolaine Séguin et un bel idéalisme se cache derrière leur initiative. Par ce prix, elles souhaitent :
  • Faire valoir l’audace d’un livre jeunesse au service de la mission pédagogique de la bibliothèque scolaire. 
  • Souligner la qualité d’un livre qui est susceptible de faire réagir de multiples façons. 
  • Promouvoir des livres exposant les élèves à des valeurs plurielles enrichissant leur vision du monde. 
                                       Le jury du Prix l'Espiègle et membres de l’Association pour la promotion                                                   des services documentaires scolaires (APSDS)

Le prix a été remis ce samedi 1er avril (et non, ce n’est pas un poisson d’avril, mais pas du tout !) à l’album Méchant Far West de Marthe Pelleter et Richard Écrapou, ainsi qu’au roman Nous, de Patrick Isabelle.

Bravo aux lauréats!
Vive les bibliothécaires téméraires qui osent transformer leurs idées coquines en réalités concrètes.

mercredi 26 octobre 2016

Lire dans une citrouille!

Création originale de la bibliothèque
de Truro, au Massachussetts
J'ai toujours rêvé de lire dans une citrouille!


Et voici d'autres idées rigolotes pour lier Halloween et lecture.



jeudi 25 août 2016

Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…

Alan Kurdi, 3 ans
Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Alan Kurdi, jeune Syrien fuyant la guerre avec ses parents, mais fauché dans une Méditerranée en furie. Petit Alan de trois ans à peine, dont le corps a été retrouvé sur une plage de Turquie. On aurait dit qu’il dormait sur le sable…

Cette photo, qui a fait le tour de la planète, a ému et indigné des millions de gens. Pendant quelques jours, ce bambin est devenu l’emblème du drame des réfugiés syriens. Puis on a oublié…

Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Cette photo du petit Alan a incité le gouvernement Harper à adopter des mesures pour accélérer le traitement des demandes des réfugiés syriens. Cette photo a aussi engendré une importante promesse électorale des Libéraux de Justin Trudeau : accueillir au Canada 25 000 réfugiés en un très court laps de temps. Gouvernement élu, promesse tenue.

Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Moi aussi, j’ai été fascinée et horrifiée par cette photo. En lisant sur l'actualité dans cette région du monde, me suis rendue compte que le carnage qui se faisait en Syrie était cent fois pire que ce qu’évoquait la photo du petit Kurdi.

Comme des milliers de Canadiens, j’ai senti que je ne pouvais pas ne pas agir. Avec ma famille et mes amis, j'ai créé un groupe pour parrainer des réfugiés. Nous avons accueilli « notre » famille syrienne en février, au plus froid de l’hiver. Ce jeune couple et leurs trois enfants ont bouleversé ma vie de moult façons. Cette aventure de parrainage a été - et continue d'être - aussi essoufflante que fabuleuse.
Ne jamais sous-estimer la puissance d'une photo…
Le petit Alan Kurdi m'a aussi inspiré une histoire.

Marwan et Tarek fuient leur pays en guerre. À bord d'un radeau surchargé, les deux frères affrontent l'inconnu et le danger. En compagnie d’autres sans-pays, les garçons cherchent une terre d'adoption. Mais partout on les repousse, on les ignore ou on les craint. Où trouver un pays pour vivre en paix, aux côtés de gens accueillants? Dans quel port, sur quelle île, dans quels cœurs?

Y’a pas de place chez nous est maintenant disponible en librairie. Ce livre reçoit le soutien d'Oxfam-Québec, qui appuie des projets en Syrie, au Liban et en Iraq.

vendredi 12 août 2016

Suggestion pour le 12 août: un livre avec des images crève-cœur, des clins d’œil rigolos et de superbes symboles


Le prisonnier sans frontières, de Jacques Goldstyn. Voilà le livre que je viens d’acheter en ce 12 août désormais célébré comme la journée J’achète un livre québécois.

J’ai déjà le livre. Je l’ai déjà lu plus d’une fois. Mais je l’ai acheté quand même, pour offrir cette histoire d’un auteur engagé à une enseignante tout aussi engagée.

C’est l’histoire d’un simple citoyen, arrêté lors d’une manifestation pacifique, matraqué par un policier et jeté en prison. Dans sa cellule en isolement total, ce prisonnier d’opinion sombre dans le désespoir… jusqu’au jour où un petit rat et un oiseau lui apportent des lettres. Ces missives d’appui arrivent par milliers, des quatre coins du globe. Le gardien de prison s’empresse de brûler ces lettres porteuses d’espoir, mais la fumée s’élève au-dessus de la prison et va livrer un SOS un peu partout sur la planète.

Pourquoi j’ai acheté ce livre plutôt qu’un autre?
  • C’est un des plus beaux albums sans texte que j’ai lu ces dernières années.
  • Ce récit puissant dépeint l’humanité dans sa splendeur et sa laideur, montre qu’il y a des gens colossalement cruels et des gens infiniment bons et tout cela, sans une seule ligne, sans un seul mot.
  • Jacques Goldstyn offre ici un fabuleux mélange d'images crève-cœur, de clins d’œil rigolos et de superbes symboles.
  • La finale est tout ce qu’on attend d’une conclusion : émouvante et lumineuse, porteuse d’espoir et incitant à l’engagement. 
  • C’est le genre de livre qu’on garde longtemps dans sa bibliothèque, pour le lire et le relire en attente du jour où on pourra le feuilleter avec ses petits-enfants. 
Le prisonnier sans frontières Jacques Goldstyn. Bayard Canada. 2015. ISBN 13: 9782895797081





mardi 24 mai 2016

Longue vie à la Forêt de la lecture!


L’initiative a un nom aussi évocateur que poétique: la Forêt de la lecture. Quant aux prix littéraires, ils portent des noms assortis : prix Peuplier, Tamarac, Pin blanc, Érable rouge, etc. Organisée par l’Association des bibliothèques de l’Ontario et une poignée de bibliothécaires aussi engagées que passionnées, la Forêt de la lecture est le plus vaste programme de lecture récréative en son genre au Canada. 

L'événement compte un volet francophone et un volet anglophone, et huit catégories pour les divers groupes d’âge. Durant l’année, les jeunes lisent les œuvres en nomination. Puis, le printemps arrivé, ils votent pour leur livre préféré. 

La semaine dernière, à Toronto, plus de 1 500 jeunes francophones ont convergé hier vers le site enchanteur du centre Harbourfront, pour voir s’ils avaient voté judicieusement et si leur « poulain » allait remporter les prix convoités.

Le soleil faisait scintiller les eaux du lac Ontario, tandis que dans les gradins, les élèves sifflaient, applaudissaient, hurlaient et brandissaient leurs pancartes. On aurait dit un spectacle rock. Hé oui, la lecture peut encore enthousiasmer les jeunes!

Bravo à la lauréate du prix Peuplier, Caroline Merola, pour son livre Ça commence ici. Dans cette même catégorie, mon album Un bain trop plein a remporté une mention honorable. Pour la liste complète des finalistes de la Forêt de la lecture, cliquez ici.

mercredi 20 avril 2016

Illustrer un album, c’est comme partir sur un gros bateau… on ne sait pas exactement où on va, mais à l’arrivée quel plaisir!


Marie Lafrance raconte ses joies et défis d’illustratrice pour « notre » album, Deux garçons et un secret, qui vient de sortir aux éditions de La Bagnole.

Quelle technique as-tu utilisée pour cet album?
Je dessine les images finales au crayon de plomb à mine grasse. Je fais des éléments séparément, et j’assemble le tout, comme un collage, à l’ordinateur. C’est à ce moment-là que je mets la couleur. Je fais aussi mes textures avec n’importe quoi, gouache, acrylique, pastel, planche de bois, je scanne et j’assemble le tout, je trouve souvent mes meilleures idées quand je me trompe.

Marie Lafrance. Photo de sa fille, Béatrice Flynn.
Peux-tu parler de ton processus de création?
Je commence toujours par la recherche des personnages. Je peux les dessiner dix, vingt, voire 100 fois avant de sentir que je « tiens » quelque chose. D’autres fois ça vient tout seul. Puis je cherche l’univers dans lequel ils évoluent. Je fouille beaucoup pour de la documentation, mais au moment de dessiner je la regarde à peine. Au début je me sens complètement dans le noir, puis tout tombe en place. J’imagine le contenu de chaque double-page et je le gribouille rapidement en quelques traits que seulement moi et l’éditeur (trice) pouvons comprendre, pour ne pas perdre de temps.

Ensuite je fais valider la direction que j’entends prendre par la maison d’édition. Puis je fais des croquis au propre, cette étape est la plus longue. Après l’approbation et/ou les corrections, le travail final commence, le dessin d’abord, les scans, et la couleur à l’ordi. Pour moi travailler sur un album c’est comme partir sur un gros bateau, on ne sait pas exactement où on va, le temps que ça prendra et la destination est floue, mais à l’arrivée quel plaisir!


Dans Deux garçons et un secret, il y a beaucoup d’arbres et de plantes en teintes de bleu. Comment procèdes-tu pour le choix des couleurs?
Par essai/erreur. J’essaie différentes tensions de couleur jusqu’à ce que j’aime ça. J’ai une palette naturelle dont j’essaie de m’éloigner, pour m’intéresser moi-même. J’imaginais cet album au départ tout orange et violet, mais à l’arrivée je ne crois pas que ça paraisse tant que ça! J’essaie d’écouter plus mon instinct que le bon sens, depuis un bout de temps, j’y trouve plus de plaisir, et je me dis que si ça n’a pas de bon sens on m’arrêtera!

Dans la cuisine des parents qui ont une réaction homophobe, tu as dessiné des cactus… Est-ce un message subliminal?
Je voulais mettre des plantes sur le bord de la fenêtre, et quand j’ai commencé à les dessiner les cactus sont venus tout de suite. Ça m’a fait rire toute seule dans mon studio!

Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Je voulais dessiner la relation entre les enfants, leurs sentiments, et ne pas me prendre les pieds dans une foule de détails. J’ai donc travaillé les images de façon épurée, et ce n’est pas si simple, en tous cas pour moi.


De quoi es-tu le plus fière dans cet album?
Je trouve qu’on sent bien la relation des enfants entre eux. Si c’était à refaire, comme avec tous mes albums je changerais plein de choses, mais pour ça je crois que j’ai réussi. Et aussi le message qu’il porte, qui m’est très important.

Tes projets à venir?
Je travaille plus pour les adultes, ces temps-ci, mais je développe un projet en tant qu’auteure-illustratrice. Ça me semble une tâche immense et j’ignore si j’y arriverai, mais ça m’allume extrêmement!

Pour découvrir le travail de Marie Lafrance, offrez-vous une ballade sur son blogue. On y trouve moult délices pour les yeux.


lundi 18 avril 2016

Deux garçons et un secret


Émile et Mathis sont les meilleurs amis du monde.
Ils partagent leurs jeux.
Leurs collations.
Et leurs secrets.
Un beau matin, Émile fait une découverte dans le carré de sable.
Ça lui donne une idée.
La plus meilleure idée de toute sa vie.
Sauf que certains trouvent que c’est la plus mauvaise idée de toute sa vie.
Que fera Émile?

Une histoire qui parle de complicité, de confettis et de gâteau…
Une histoire qui parle de parents ouverts et de parents intolérants…
Une histoire qui montre que même petits, les enfants ont parfois une grande sagesse…

Deux garçons et un secret, illustré par la fabuleuse Marie Lafrance et publié aux éditions de La Bagnole, est maintenant en librairie.


mardi 12 avril 2016

Beau temps pour faire Salon!


Voici le printemps arrivé et voici le moment de faire salon.
Salon du livre, on s’entend.
J’y serai en chair et en os, (en esprit aussi probablement) à ce Salon international du livre de Québec.
Si vous passez dans mon coin, je serais toute aise de vous serrer la pince.
Voici où je nicherai:

Samedi 16 avril
  • 9h à 10h : Éditions Druide (stand 69)
  • 10h à 11h : Éditions Québec Amérique (stand 81)
  • 12h à 13h : Éditions Pajama Press (Stand 293)
  • 14h à 16h : Éditions Dominique et Compagnie. (Stand 293)

Dimanche 17 avril
  • 10h à 11h : Québec Amérique (stand 81)
  • 11h et midi : Bayard Canada et Éditios de l'Isatis (stand 45)
  • 12h35 à 13h05: animation sur scène à l'Espace Desjardins pour Une cachette pour les bobettes 
  • 13h30 - 14h30: Éditions Druide (stand 69)
  • 14h30 à 15h30 : Éditions les 400 coups (Stand 227)

jeudi 25 février 2016

Le Salon du livre de l’Outaouais: pour assouvir sa fringale de lectures!


Z’auriez pas une fringale de lecture?
Une faim irrésistible de bons livres?
Ça tombe bien, le Salon du livre de l'Outaouais ouvre justement ses portes aujourd’hui!
Y'a pas meilleur moment pour faire le plein de bouquins.
De voir de plus près ces étranges bibittes qu’on appelle les écrivains.

Venez au Salon!
Venez bouquiner, feuilleter, dévorer, consulter!
Venez plonger dans un album, un atlas, un bouquin, une bédé, un carnet, un livret, un roman, un recueil, un journal, une plaquette, un polar, alouette.
Venez donc vous faire plaisir.
Venez donc lire!
Si ça vous chante, venez aussi me serrer la pince. Voici mon horaire :
Vendredi 26 février  
  • 9h30 à 10h30 : Comme des géants, stand 115.
  • 10h30 à 11h30 : Éditions Druide, stand 305. 
  • 11h30 à 13h30 : Québec Amérique, stand 225.
Samedi 27 février
  • 9h à 10h : Québec Amérique, stand 225.
  • 10h à 11h : Éditions Druide, stand 305. 
  • 11h à 12h: Animation sur mon album N’aie pas peur. Place Yves-Thériault. 
  • 12h à 13h : Comme des géants, stand 115.
  • 13h à 14h : Dominique et cie, stand 600.
Dimanche 28 février        
  • 9h à 10h : Québec Amérique, stand 225.
  • 10h à 11h : Comme des géants, stand 115. 
  • 11h à midi : Éditions Druide, stand 305. 
  • 12h00 à 13h00 : Bayard Canada, stand 601.
  • 13h à 14h30 : Éditions Les 400 coups, stand 115.
  • 14h30 à 15h30 : Table ronde sur la bibliothèque, un lieu à investir. Place Yves-Thériault.

vendredi 12 février 2016

Une cachette pour les bobettes - un album irrésistiblement illustré par Boum!


Une cachette pour les bobettes! Hé oui, il sort prochainement en librairie cet album que j’ai eu un si grand plaisir à planifier et orchestrer… Un album illustré avec un trait vif et un irrésistible humour par Samantha Leriche-Gionet, alias Boum.

Animatrice, bédéiste et illustratrice pigiste, Boum vit dans un 5 1/2 à Montréal avec son chum programmeur et sa fille Margot. Elle aime les jours enneigés, le fromage, les vieux jeux vidéo, et avoir des drôles de coupes de cheveux.
Boum et sa "drôle de coupe de cheveux"
Boum raconte ici ses défis d’illustratrice pour « notre » album qui est publié aux éditions Druide, dans la collection Motifs dirigée par Élaine Turgeon. 

Quelle est la technique que tu as utilisée pour Une cachette pour les bobettes?
J'ai d'abord dessiné le tout sur carton, puis encré au feutre. J'ai ajouté tous les ombrages en lavis, au pinceau, pour un effet plus traditionnel. Ensuite, j'ai numérisé tout ça pour mettre en couleurs à l'ordinateur.

Et ton processus de création?
La première étape est de designer tous les personnages, d'essayer plusieurs types de visages, de trouver le style général de l'album. Je fais ensuite le découpage, ce qu'on appelle des “thumbnails”, des petites versions de chaque page où je décide quelle sera la composition, la position de chaque personnage, et l'endroit réservé au texte. Puis vient l'étape du “bleu”, où je dessine au brouillon les pages avec un crayon bleu qui ne paraît pas à l'ordinateur (ça me fait ça de moins à effacer!). Lorsque je suis heureuse du résultat, je passe par-dessus mon trait avec un crayon à mine pour pouvoir le montrer à l'auteur, s'il y a lieu (si c'est mon projet à moi, je saute cette étape). Ensuite j'encre au feutre, j'ajoute les ombrages en lavis, puis je colorie à l'ordinateur.

Une des premières esquisses de Boum
Comment procèdes-tu pour le choix des couleurs?
Puisque c'est par ordinateur et que rien n'est définitif, je commence par remplir toutes les zones avec des couleurs aléatoires (en anglais, on appelle ça du “flatting”, mettre les couleurs en aplat). Je repasse ensuite sur chaque couleur en jouant avec la saturation et le ton, jusqu'à ce que j'aime le résultat. Bon, ça sonne un peu abstrait et ennuyeux, mais c'est comme ça que je travaille le mieux!

Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Le plus grand défi: refaire la même scène plusieurs fois, de plusieurs angles différents. Plus spécifiquement: la salle de classe! Je devais m'assurer que chaque élève était assis au bon endroit par rapport à la scène précédente, tout en gardant le tout dynamique et intéressant. Des rangées de pupitres, ce n'est pas très dynamique!

Le plus facile était sans doute de garder chaque segment du livre relativement monochrome. Ça me simplifiait la vie, beaucoup! Toutefois, paradoxalement, le plus difficile, c'était de colorier la scène du concierge en vert. Le vert, ça devient très vite un peu froid et malade, et j'essayais de garder ça chaud et accueillant... Je me suis beaucoup battue avec!

As-tu trouvé ce processus (illustrer un album) très différent de la bande dessinée?
Pas tellement différent, juste un peu plus facile parce que je n'avais pas douze mille bulles de texte à insérer dans de très petites cases!


Quelle est ton illustration préférée dans Une cachette pour les bobettes ?
Dur à dire, mais je crois que c'est l'image où Mr. Angelo, le concierge, découvre le dégât dans les toilettes. La composition très horizontale et très étalée, et l'expression de découragement sur son visage, c'est mon genre d'illustration!

De quoi es-tu le plus fière dans cet album?
Du look général du livre, avec les quatre thèmes de couleur! J'aime que chaque segment soit facile à différencier juste en identifiant la couleur.

Est-ce plus difficile d’illustrer le texte de quelqu’un d’autre?
Non, je crois que c'est plus facile! Le texte nous inspire et on a envie que le livre nous ressemble, alors l'inspiration vient plus vite. On dirait que quand c'est moi qui écris un texte et qui l'illustre, j'ai trop de décisions à prendre et ça me ralentit considérablement...

Tes projets à venir?
Je suis pas mal en arrêt de travail puisque je vais accoucher d'un jour à l'autre de mon deuxième enfant, mais j'ai plusieurs idées de livres dans ma tête. Je travaille (très lentement) sur un scénario de bande dessinée sur mon grand-père, qui serait mon plus gros projet à date.

Pour vous régaler des BD rigolotes de Boum, offrez-vous une balade divertissante sur son site ici.

mardi 24 novembre 2015

Impressions du Salon


Le weekend, il y avait foule au Salon du livre de Montréal...



Plus d’une décennie maintenant que je « fais » les salons du livre et à chaque fois, c’est le même tourbillon. Rafales de rencontres, avalanche d’informations, kyrielle de conversations entamées-et-hélas-trop-souvent-interrompues, maelstrom d’émotions, étonnements et rigolades, etc.

Voici quelques impressions/émotions, en vrac, de mon passage haut en couleur à la 38e édition du Salon du livre de Montréal:

Admiration
Jasé avec plusieurs enseignantes (et un enseignant aussi) durant mes séances de signature. Elles ont mon admiration la plus vive, ces profs très organisées, avec liste d’auteurs à voir et de livres à acheter. J’en ai même rencontré une formidable, Cathy, qui avait apporté sa valise à roulettes pour y mettre tous ses achats. Plusieurs de ces enseignantes achètent des livres pour leur classe avec leurs fonds personnels. Oui, oui, elles puisent dans leur propre porte-monnaie pour alimenter les lectures de leurs élèves. Z’avez entendu ça Messieurs Blais et Couillard?

Luxueuse dédicace d'Enzo

Joie
L'une de mes plus jolies joies du Salon : aller quêter une dédicace du jeune artiste Enzo, qui illustrera mon prochain album chez Québec Amérique. Je connais une petite Camomille qui sera enchantée de se faire lire Le chat et le gondolier. Elle ne le sait pas encore, mais je vais peut-être lui piquer sa dédicace illustrée...


Admiration (2)
Deuxième déclaration d’admiration. Encore une fois pour les enseignants. Qui m’épatent par leur engagement. Au Salon, j’ai rencontré Amélie Ponton, une enseignante qui s'est précipitée au Salon après les bulletins/rencontres avec parents, pour faire du bénévolat au stand des 400 coups. J’ai prolongé l’heure de l’apéro avec l’infatigable Brigitte Moreau qui s’active pour une bibliothèque scolaire du 21e siècle, une vision qu'elle présente dans cette courte vidéo. J'ai été impressionnée par l'énergie de Louisanne Lethiecq, maman d'un tout jeune bébé mais qui trouve du temps pour alimenter et soutenir le site J'enseigne avec la littérature jeunesse. J’ai jasé avec Rachel Deroy-Ringuette, grande idéaliste qui finance et collabore un documentaire sur l’île d’Anticosti. J’ai profité de la générosité d’Élaine Turgeon, prof à l’UQAM qui a commenté mon manuscrit en chantier alors qu’elle a tous les travaux de ses étudiants à corriger… Et enfin, j’ai placoté avec l’énergique et énergisant François Bourdon, initiateur du fabuleux projet Écouter lire le monde (ELM). Tous et toutes méritent notre plus haute admiration. Z’avez entendu ça Messieurs Blais et Couillard?

Honte
Une fameuse gaffe, faite par moi, samedi matin, au stand de Québec Amérique. Une dame m’approche avec une bouteille d’eau pour m’offrir à boire. Je la remercie et pour faire la conversation, comme ça, je lui demande :
- Faites-vous partie du personnel embauché pour le Salon?
Et la dame de me répondre, petit sourire en coin, qu’elle est Caroline Fortin, la directrice générale de Québec Amérique.
L’art de se mettre les pieds dans les plats.
 

Gratitude
Les salons du livre sont durs pour la bourse et l’ego de nombreux auteurs. Samedi, une amie écrivaine me racontait son indignation d’être obligée de payer pour le vestiaire au Salon du livre de Montréal, alors qu’elle a pourtant offert au Salon une animation sur scène (gratuitement) et plusieurs heures de signature chez ses deux éditeurs. Une autre auteure déplorait que son éditeur refuse de rembourser ses frais de stationnement. Pourtant… pourtant, il suffirait d’un petit geste, parfois même symbolique, pour que les auteurs sentent qu’à défaut d’être rémunérés, ils sont au moins appréciés. Tiens, comme le fait si délicatement l'équipe de Comme des géants.  Vendredi, en fin de journée, au stand l’éditrice a sorti une bouteille de cidre (froid en plus!). Et après ma séance de signature, elle m'a offert un sac cadeau (des livres!!!) Voilà pourtant une jeune maison d’édition qui ne roule pas sur l’or. Petits gestes d’appréciation bien appréciés. Petits gestes d’appréciation vont loin…

Honte (2)
Ma deuxième gaffe du Salon. Gilda Routy, directrice chez Bayard, se présente au stand où je signais en compagne d'une dame bien habillée, bien coiffée, bien maquillée. Gilda me présente en disant : Voici Andrée Poulin, qui a gagné le prix TD l’an dernier, avec un roman publié chez Bayard. Et moi, pour faire la conversation, comme ça, je lui demande :
-Est-ce que vous êtes avec l’équipe de la banque TD?
Et Gilda de me répondre :
- Madame est la Ministre de la Culture

Pour cacher ma honte et excuser mon ignorance, j’ai bafouillé un mensonge en disant que j’habitais en Ontario (ce qui est presque vrai…)
Et la ministre Hélène David de me répondre, avec un sourire magnanime : Ce n’est pas grave…

Attendrissement
Vu, dans tous les coins et recoins du Salon, des parents en train de lire à leurs enfants.

Nostalgie
Vu, dans tous les coins et recoins du Salon, des parents en train de lire à leurs enfants. Petite piqûre de nostalgie… Il me manque, ce doux moment juste avant le dodo, où je m’installais dans le lit avec mes filles pour leur lire une histoire…

Soulagement
À certains moments du Salon, dans certaines allées, la foule était tellement dense qu’il fallait jouer du coude. Plus de 100 000 visiteurs, attirés dans ce grand hall par le plaisir de lire. Oui, ça va mal dans l’industrie du livre, oui, ce marasme pèse aux auteurs et éditeurs, mais non, le livre n’est pas mort. Loin de là!