jeudi 26 mars 2009

Salon du livre de l'Outaouais 2009



Le Salon du livre de l’Outaouais commence aujourd’hui.
J’y serai pour les quatre prochains jours.
Allez-y bouquiner, feuilleter, dévorer, consulter.
Allez-y pour plonger dans un album, un atlas, un bouquin, une bédé, un carnet, un livret, un roman, un recueil, un journal, une plaquette, un polar, alouette.
Allez donc vous faire plaisir.
Allez donc lire.

mercredi 25 mars 2009

La clé


Il y a de ces lectures qui provoquent une montée de larmes.
Il y a de ces livres qu’on n’a même pas fini de lire et qu’on sait déjà qu’on les relira.
Il y a de ces livres qui laissent une empreinte lumineuse, ineffaçable.
Je viens d’en lire un. Il s’intitulé « La clé ».
Cette histoire magnifique est signée Angèle Delaunois, une auteure jeunesse qui bâtit une œuvre forte, déjà maintes fois primée.

L’album s’ouvre sur les jours joyeux d’une famille heureuse, qui habite une maison blanche, dotée d’une porte bleue et d’un toit rouge, avec un oranger dans la cour et des oliviers tout autour. Mais la guerre arrive dans ce pays qui n’est jamais nommé. La famille doit donc fuir. La grand-mère emporte la clé de la maison, cachée sous son voile noir. La famille se retrouve derrière les barbelés, dans un camp de réfugiés. Il y a des morts, du sang, de l’errance et du désespoir. La clé revient à chaque page, tel un lancinant leitmotiv, petit morceau de métal symbolisant l’espoir.

L’auteure a dédié son livre aux femmes arméniennes, rwandaises, juives, pakistanaises, palestiniennes, soudanaises, tibétaines et toutes les autres qui ont eu le courage de recommencer leur vie ailleurs, parce que la guerre les avait chassées de leur maison, les obligeant à emporter leur clé.

Le texte se lit comme un poème: fluide, évocateur, riche et simple à la fois. Angèle Delaunois trouve les mots justes pour dire le drame terrible des populations déplacées. Elle offre aussi des images d’un lyrisme chavirant: le murmure argenté des oliviers, le miel doux des oranges, le jus piquant des vignes, etc.

Mélange de photos, de dessins et de collages, les illustrations de Christine Delezenne alternent entre couleurs vives et couleurs sombres et se marient parfaitement avec le texte. Le livre dégage une atmosphère prenante et une charme émotive puissante, à tel point qu’on s’attarde longuement sur chaque page.

Cet album illustré vise des lecteurs plus âgés, du 3e cycle du primaire. Les enseignants qui souhaitent aborder ces thématiques (guerre, réfugiés, etc.) trouveront une fiche pédagogique à l’adresse suivante : http://www.editionsdelisatis.com/Isatis_FichesActivites.htm

mardi 24 mars 2009

Si les oiseaux pouvaient lire...




Si les oiseaux pouvaient lire, chanteraient-ils autant?
Si les oiseaux pouvaient lire, préféreraient-ils les envolées littéraires?
Si les oiseaux pouvaient lire, leurs lectures leur donneraient-elles des ailes?

En 2008, la Grande-Bretagne a tenu une année nationale de la lecture. Une année complète ou le pays au complet s’est efforcé de lire davantage. Un ambitieux programme d’activités et d’animations, financé par le public et le privé, a été mis en place pour redonner aux citoyens le goût de lire. Quelle fabuleuse idée! J’en rêve pour ma région, ma province, mon pays…

Cette année de la lecture au pays de Shakespeare a donné naissance à un site web, joliment intitulé « Lire pour la vie ». Cette photo de l’oiseau lecteur fait partie d’une série d’autres photos originales présentées sur le site: http://www.readingforlife.org.uk/

lundi 23 mars 2009

Pourquoi écrivez-vous des livres?

Lorsque je fais des animations en école sur le métier d’auteur, les élèves me posent souvent les mêmes questions sur l’acte d’écrire. Voici quelques esquisses de réponses.

Pourquoi écrivez-vous des livres (1) ?
Parce que j’aime souffrir.

Quel est votre livre préféré?
Je ne l’ai pas encore écrit.

Pourquoi écrivez-vous des livres (2) ?
Parce que j’ai l’ambition (ou la prétention?) de vouloir « créer » des lecteurs. Traduction : donner la piqûre de la lecture…

À quel âge avez-vous commencé à écrire?
Vers l’âge de cinq ans. Le jour magique où j’ai formé pour la première fois la lettre A.

Jusqu’à quel âge allez-vous écrire?
Jusqu’à plus soif.

Combien de temps ça prend pour écrire un livre?
Toujours trop longtemps pour l'écrivain pressé qui souffre mal de passer des mois à piocher sur son clavier, à suer devant son écran. Toujours trop longtemps pour l'écrivain impatient qui veut voir au plus vite son livre en librairie, en bibliothèque, en école et bien sûr, dans les mains de "millions" (hum...) de lecteurs!

Est-ce que c’est payant écrire?
Depuis que j’écris, mon compte de banque s’aplatit mais mon esprit s’enrichit.

Pourquoi écrivez-vous des livres (3) ?
Pour faire rire et pleurer. Pour changer le monde.