jeudi 27 octobre 2011

Cent bonshommes de neige


Il y a quelques années, cette photo, trouvée par hasard sur la Toile, m’a donné une idée.


Plusieurs années et plusieurs brouillons plus tard, voici le livre né de l’idée.

L'histoire: Dans la classe de Madame Popo, les enfants adorent toucher son bedon bien rond et jouer à inventer des noms pour son enfant qui naîtra bientôt. Mais un jour, madame Popo ne vient pas en classe et les élèves apprennent que leur enseignante a perdu son bébé. Pour la consoler, les enfants décident de faire cent bonshommes de neige devant la maison de Madame Popo.

Thèmes abordés: amour des enfants pour leur enseignante, deuil, entraide, bonshommes de neige, hiver…

lundi 24 octobre 2011

« Le bibliothécaire aime les livres comme le matin aime la mer… »


Petit retour sur la remise du Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal.

Émotions contradictoires
Avouons d’abord que les honneurs (même quand ils sont ardemment désirés) suscitent des émotions parfois contradictoires :
- Incrédulité : Vraiment? C’est vraiment pour moi? J’ai vraiment gagné? Vous êtes certaines que ce n’est pas une erreur?
- Gêne: plus facile (du moins pour moi) d’être derrière les projecteurs que devant.
- Soulagement. Ouf. Toutes ces années à suer sur un manuscrit, à piocher sur l’intrigue, à modeler les personnages, à fignoler les mots, à affiner la métaphore… tout ça n’était donc pas tout à fait en vain.
-Joie : 5000$!!! 5000$! Vous savez combien d’heures d’écriture ça m’achète ça?! Beaucoup!!!
- Gratitude : Merci. Merci. Encore et encore merci.

L’information court, cavale, galope…
Ce qui m’a fascinée, autour de cette remise de prix, c’est la vitesse avec laquelle l’information galope. Quelques heures après l’événement, alors que je n’avais même pas encore digéré le «cupcake » triple chocolat et même pas encore encaissé la bourse, il y avait déjà, sur la Toile :
-Une vidéo de l’événement sur YouTube.
- Des tas de bravos sur ma page Facebook
Dans les 24 heures suivantes, j’ai reçu de nombreux courriels de félicitations, dont celui d’une amie présentement en France et de gens dont je n’avais pas eu de nouvelles depuis longtemps! Et même (rajoutée par un inconnu) une mise à jour sur Wikipédia.

« Mais tu te rends compte à quel point l’information voyage vite! C’est incroyable! Les médias sociaux font tomber les frontières et font disparaitre la lenteur », que je disais à ma fille de 14 ans, grande adepte de Facebook. Mon ado de me regarder alors d’un air indulgent et de rétorquer: "Reviens-en M’man… arrête de t’exciter pour ce que la planète entière sait déjà, t’sé-comme-genre…" Et comme claque finale, elle m’a offert ce conseil qu’elle croyait généreux: « Ne dis-pas ça publiquement, tu vas avoir l’air ridicule…

Les bibliothécaires savent naviguer
Plusieurs personnes ont aimé la comparaison de Neil Gaiman entre les bibliothécaires et Google, que j'ai citée lors de la cérémonie. En voici une autre, un peu plus poétique, mais tout aussi pertinente : « Le bibliothécaire aime les livres comme le matin aime la mer. Il n'est pas nécessairement bon nageur mais il sait naviguer. »
Michel Melot, dans La sagesse du bibliothécaire.

Les bibliothécaires et les pissenlits
Et finalement, un mot sur les bibliothécaires. Comme me l’écrivait si gentiment une auteure mainte fois couronnée: « C'est un beau prix que celui donné par les passeurs de livres! »
Absolument. Et ces passeurs, j’ai vu, une fois de plus, leur passion pour le livre, lors de la remise du prix. En fait, toutes ces femmes (et ces hommes, car il y en a, tout de même, des bibliothécaires mâles, comme me le rappelait cette auteure), me font penser au pissenlit. Comme le pissenlit, les bibliothécaires jouent un rôle précieux, important, trop souvent méconnu et peu apprécié. Alors à Sophie, Fabienne, Catherine, Vesna, Louise, Nathalie, Nancy, Marie-Chantale, Marie-Hélène et les autres : mille mercis. Merci de travailler si fort à faire connaître et à faire aimer les livres. Je vous souhaite le courage et l’énergie de continuer.