Merci à Louis Genest, qui travaille au service de la référence à la Bibliothèque publique de Gatineau, pour cette superbe photo de la blogueuse prise en flagrant délit de jacasserie. Quelle originalité n’est-ce pas dans cette image en silhouette, qui a aussi l’avantage de cacher toutes mes rides!
Bon, mes deux ateliers sur le blogue ont été conçus, échafaudés, donnés et je fais ouf. Côté participation, mettons que ça ne se bousculait pas au portillon. Heureusement que j’ai une grosse famille (merci à Martine, belle locomotive)… Mon atelier n’a pas attiré les foules. Peut-être que j’aurais dû offrir en prime un certain vaccin plutôt populaire par les temps qui courent.
Mais ce que je n’avais pas en quantité, j’ai eu en qualité. Les participants, dont quelques auteurs (certains déjà publiés, d’autres en devenir) étaient aussi intéressés qu’intéressants et m’ont balancé de solides questions.
Je ne vais pas vous répéter ici toutes mes découvertes et trouvailles sur le fabuleux phénomène du blogue, mais juste pour titiller votre curiosité, quelques statistiques – assez époustouflantes merci – sur l’étendue de la blogosphère.
Technorati a recensé environ 133 millions de blogues. Cependant, sur ce nombre effarant, il faut tout de suite préciser que seulement 7 à 10 millions de ces blogues sont actifs. Ce qui veut donc dire que 95% des blogues sont abandonnés en cours de route. Imaginez l’amplitude de ce cimetière de blogues dans le cyberespace! Y a-t-il des nostalgiques qui vont se recueillir sur toutes ces tombes virtuelles?
La prochaine statistique porte un coup à l’égo des blogueurs qui ambitionnaient de se bâtir un large lectorat: 50 000 à 100 000 blogues (sur les 10 millions de blogues actifs) génèrent le plus de pages lues. Ce qui veut dire que le vedettariat sévit aussi dans la blogosphère, puisque tout le monde semble lire à peu près les mêmes blogues.
Au cours de mon atelier, j’ai abordé la question des commentaires laissés sur mon blogue. Et je disais mon étonnement (lire déception) de n’avoir aucun ou très peu de commentaires lorsque j’aborde des sujets touchant le développement international.
Le lendemain de l’atelier, je reçois un courriel de l’écrivaine Nicole Balvay-Haillot, qui a assisté à une conférence de Benoît Cazabon sur l’essai. Elle m’écrit: «Il ne faut pas juste passer le message, mais personnaliser, questionner. L'essai est davantage un questionnement qui invite le lecteur à se questionner aussi, sans que ni lui, ni l'auteur n'offre vraiment de réponse. »
Voilà une mini leçon d’écriture très salutaire que je m’en vais illico méditer. Merci Nicole.
Je termine mon mois de résidence d’écrivain à la Bibliothèque municipale de Gatineau avec cet énoncé évocateur de Henry Miller: «De temps en temps, j’allais passer une soirée à la bibliothèque municipale pour lire.C’était pour moi prendre un billet pour le paradis.»