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Prenons un exemple simple. Votre enfant vous dit : j’ai faim, j’ai soif, je tousse, j’ai le pied cassé et le bras ensanglanté. Vous lui répondez : « Je m’occupe de toi. Je te le promets. D’ici deux minutes. »
Sur ce, vous allez finir un rapport promis au patron ou préparer le repas ou vaquer à une de ces milles autres occupations du quotidien. Vous oubliez votre promesse. Et votre enfant continue d’avoir faim et soif, de saigner et de boiter.
Prenons maintenant cette histoire et appliquons-la à un niveau mondial. Les pays en développement ont faim, soif. Ils manquent d’eau, de riz, de vaccins, de médicaments, de médecins, d’éducation, etc. Ils manquent de tout. La pauvreté les tue.
En l’an 2000, nous, les pays riches, avons fait une promesse. Que nous allions aider nos voisins du Sud. Soulager la faim, la soif, l’inéquité (surtout celle à l’égard des femmes) le manque d’éducation, etc. Cette promesse, on l’a ambitieusement appelé les Objectifs du millénaire pour le développement. Nos nobles dirigeants ont même fixé une échéance : 2015.
Cette promesse, on ne l’a PAS tenue.
À cinq ans de l’échéance fixée, on est en retard sur les 8 objectifs fixés. Les gens continuent de mourir de faim et de malnutrition. Aux cinq secondes, un enfant meurt de faim. Plus d’un quart de la population mondiale vit avec moins de 1,25$/jour. Si les promesses d’aide avaient été respectées, la pauvreté aurait été éradiquée il y a longtemps.
Le Canada n’a pas de quoi pavaner. Nous sommes montés nous aussi, comme les autres pays industrialisés, dans ce beau grand bateau des Objectifs du millénaire. Et récemment, notre gouvernement annonçait que le budget d’aide au développement serait gelé en 2011.
Comment il va justifier ça, notre premier ministre, lorsqu’il ira se pointer à New York, la semaine prochaine, pour le Sommet du millénaire?
Alors il y a cette campagne. Debout qu’elle s’appelle. Debout pour demander à nos valeureux dirigeants d’honorer leurs promesses. Ce mouvement de protestation, qui est loin d’avoir la visibilité qu’il mérite, peut sembler futile. Mais ne rien faire et ne rien dire est-il une position tolérable?
Pour rappeler à nos élus qu'ils n'ont pas tenu leurs promesses, pour mieux comprendre et pour protester, c’est ici ou ici.
Je vous emmène?
Allez, on y va.
Debout.