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Ces jours-ci, je relis mes écrits en chantier et je soupire.
Blah…
Je trouve ça très quelconque.
Terne.
Aussi drabe qu’un jour de pluie.
Et c’est lourd à porter.
Y’en a-t-il des créateurs qui ont le talent de leurs ambitions?
Dans une entrevue donnée cet hiver au Libraire, l’auteur Stéphane Bourguignon disait à cet effet: « Tous les écrivains le disent : le moment le plus dur, émotionnellement, c’est quand tu réalises que ne seras pas capable de ce que tu espérais réaliser. »
J’admire énormément l’auteure américaine Jane Yolen, qui a publié plus de 300 livres pour jeunes et pour adultes. À plus de 70 ans, la dame continue de créer et de publier à un rythme effarant (pour ne pas dire effréné…). Récemment, elle a écrit ceci sur son journal/blogue:
«Je suis satisfaite de mon petit talent et j’en ai tiré le maximum. Je connais ma place sur "l'échelle du succès". Je n'ai pas de raison de me plaindre.»
J’admire la sérénité de Jane Yolen vis-à-vis de ce qu’elle appelle son « petit talent ».
En fait, je lui envie sa sérénité.
À quel moment est-ce qu'on accepte qu'on a un "petit talent" plutôt qu'un "immense talent"?
À quel âge est-ce qu’on commence à être un peu content de son talent?