vendredi 20 août 2010
Peut-être qu’elle ne sait pas lire mais elle sait diablement raconter
Non mais l’avez –vous vu cette Capucine?
Même pas haute comme trois pommes et elle maîtrise déjà l’art complexe de raconter une histoire.
Non mais l’avez-vous entendu raconter son histoire cette Capucine?
Elle a un formidable imaginaire.
Et un riche vocabulaire.
Elle sait varier le dramatique et poétique.
Comment ne pas admirer son impeccable diction?
Et sa ferveur dans la narration.
Ouf.
De quoi donner des complexes à des écrivains incertains.
Pour tout ce que je sais, elle ne sait même pas encore lire cette Capucine.
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Les mots des autres
mercredi 18 août 2010
Quand l’art sort des musées
Bénéfice fortuit de ce blogue, j’ai découvert récemment le talent hautement original de Roger Dautais. Depuis plus de dix ans, ce poète breton pratique un art aussi fascinant qu’éphémère: le Land Art.
« J'essaie de mettre l'homme au centre de la pratique artistique et cet acte au centre de la Nature, en essayant de respecter l'un et l'autre », explique-t-il sur son blogue.
Rogert Dautais a une prédilection pour les spirales de sable, qu’il crée patiemment et minutieusement à l’écart des foules, dans des endroits aux noms qui font rêver: Ouistreham, côte de Nacre, Dive sur Mer, Houlgate... Il en a réalisé une centaine par année et il n’en reste rien. Telle est l’essence du land art. Here today, gone tomorrow.
Moi qui trippe pissenlit depuis si longtemps, j’ai poussé des oh! et des ah! d’admiration devant ces créations mettant en valeur les dandelions, que l’artiste surnomme « petits soleils d’avril ».
Pour Roger Dautais, l’art est "une invention humaine, faite pour le plaisir de l'homme, pouvant parfois le sauver l'homme d'un dessèchement social. »
Il y a plein d’autres photos de ses superbes créations sur son blogue, enrichi de sa poésie. Courez-y voir.
Et pour ceux qui auraient envie de passer à l’action et de créer en pleine nature, le portail du Land Art constitue une irrésistible invitation.
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Couleurs d'ailleurs
lundi 16 août 2010
Savoir ou ne pas savoir la fin avant de commencer?
Tandis que j’explorais les montagnes et les plages de Grèce, j’ai lu Le cœur de Marguerite, un roman de Vassilis Alexakis. Dans ce roman aux amours torturées, Alexakis fait dire à son personnage écrivain : « Si je connaissais la fin de l’histoire, je n’aurais plus de raison de l’écrire.»
Commencer à écrire un roman sans même en connaître la fin?
Tant de fantaisie, d’impulsivité et de spontanéité m’impressionnent.
Après le roman grec, j’ai plongé dans le récent roman de John Irving, joliment intitulé Last night in Twisted River. Dans la postface, l’auteur américain explique comment il a écrit son livre, en commençant par la fin. « Si vous racontez une histoire, surtout si vous voulez faire valoir une idée, vous êtes mieux de savoir ce qui se passe dans l’histoire avant de commencer à l’écrire. Si je ne connais pas la fin, je ne peux commencer à écrire. J’ai besoin de savoir le ton du livre et les dernières phrases.À partir de la dernière phrase, je remonte au début de l’histoire. Ce processus, de la dernière phrase pour remonter à la première, en avançant à reculons dans l’intrigue, me prend de 12 à 18 mois, parfois plus. »
Prendre 18 mois pour concocter l’intrigue d’un roman?
Tant de rigueur, de minutie et de patience m’impressionnent.
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Écriture
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