mercredi 2 février 2011

Il n'est rien sans son ami...

Illustration de Nehxmije et Jessica.

Des élèves de l’Institut St-Joseph, à Villars-sur-Glâne, en Suisse, ont résumé et illustré des scènes de mon roman Où sont passés les zippopos?, qui se passe au Mali.

J'aime la belle simplicité de leurs mots.
Et leurs couleurs vibrantes me réchauffent.
Si je pouvais trouver une façon d'entrer dans le papier, je le ferais volontiers.

Comme un détective, les yeux rivés au sol, Luc cherche des crottes d’hippopotames.
Par : Rilind et Benjamin.

Luca et Yaya s’échangent des cadeaux. Luca échange son ruine-babine contre le lance-pierre de Yaya.
Par : Myriam.

Luca montre à Yaya comment il joue au foot au Québec. Yaya lui montre comment il joue au foot à Sanankoroba.
Par: Élisa.

Luca ne veut pas aller voir les zippopos sans Yaya. Il a décidé de ne rien faire sans son ami… car il n’est rien sans lui.
Par : Ophélie

Luca et Yaya sont sur le fleuve Niger pour voir les hippopotames.
Par: Chloé et Ophélie.

lundi 31 janvier 2011

De la beauté du serre-main

Des poignées de main, j’en ai connues de toutes les sortes durant ma semaine en Suisse romande. J’ai serré des mains molles et des mains moites. Des dures et des douces. Des collantes et des très propres. Des convaincues et des nonchalantes. Ces centaines de poignées de main que j’ai reçues et données m’ont permis un contact bref, mais direct, avec les enfants et constituaient une charmante entrée en matière.

Dès que j’arrivais dans une classe, les élèves s’avançaient vers moi à la file indienne et venait me faire le serre-main, assorti d’un « Bonjour madame! ». Certains le faisaient à la va-vite. D’autres me pompaient le bras. D’autres, les plus timides, osaient à peine me regarder quand ils marmonnaient leur « Bonjour M’dame ».

À la fin de mon animation de 90 minutes, le même manège recommençait. Les enfants repassaient tous devant moi pour me serrer la main et me dire: «Au revoir Madame!» En finale, les poignées de main qui au départ s’étaient montré timides avaient plus d’assurance, plus de chaleur.

Avec les autres auteurs de la Bataille des livres, nous nous sommes émerveillés tout au long de la tournée de la politesse et du savoir-vivre des écoliers Suisse.

Cette routine du serre-main, les élèves le font aussi avec leurs enseignants, quand ils arrivent le matin en classe et avant de repartir le soir. Ce rituel de salutation, qui pour certains auraient un charme suranné (les « cool » et autres « Yo man!") m’a réjoui.

Les bénéfices de cette formule de politesse me semblent évidents. Quand l’enfant serre la main de sa maîtresse en la regardant dans les yeux et qu’il devra refaire le même geste en fin de journée, il a peut-être moins envie de chahuter ou de faire le polisson.

Tiens, j’aimerais bien voir quelqu’un lancer un mouvement pour instaurer le serre-main ici dans nos écoles.