mardi 13 novembre 2012

Je m'en vais m'enivrer de livres... au Salon du livre de Montréal




C’est déjà l’heure du plus grand salon du livre au Québec : celui de Montréal.

Bon temps pour s’enivrer de lecture. Comme disait si joliment Robert Sabatier :   « Livre, porte ouverte, ouvre des portes en moi. »

Venez bouquiner au Salon!   
Laissez les portes s’ouvrir en vous!

J’y serai à ce grand Salon livresque, du vendredi au dimanche. 
Pour mon horaire de séances de signatures, cliquer ici.

dimanche 11 novembre 2012

Je lui aurais donné le Goncourt moi à Tierno Monénembo






J’aurais tellement – TELLEMENT!!! – voulu que ce roman rafle le Goncourt, pour  lequel il se trouvait en nomination. Il le mérite tellement – TELLEMENT! 

Voilà donc le dixième roman de Tierno Monénembo, écrivain d’origine guinéenne. Dès les deux premières pages, je savais que j’aurais affaire à une lecture mémorable. Que j’allais me forcer à ralentir pour mieux savourer la prose de ce Monsieur Monénembo (je verrais bien ce nom pour un personnage de roman!)

Il s’agit de l’histoire vraie mais romancée d’Addi Bâ,  un Guinéen qui a mis sur pied un des premiers maquis de la Lorraine, en France, durant la Deuxième Guerre mondiale.  Tout ce qu’on souhaite dans un roman se trouve dans ce roman : héros inoubliable, du drame en quantité, de l’humour à revendre, des images fortes, une façon inimitable de raconter!  Voilà donc un superbe livre hommage à tous ces Africains qui ont combattu pour la France durant la grande Guerre.  Comme le souligne l’auteur, ces tirailleurs sénégalais ont servi de chairs à canon et après la guerre, la France les a renvoyé « dans leur brousse avec coup de pied au cul, les poumons en sang et les jambes en moins. »   
Souvent désopilant, tout aussi souvent déchirant, ce roman nous reste longtemps en tête. Cher Monsieur Monénembo, vous gagnez mon Goncourt à moi!  

Le Terroriste noir, Tierno Monénembo.  Seuil. 226 pages.  

J'en ai parlé ce samedi aux DivinesTentations.  Pour écouter la chronique, c'est ici.
 

Rien ne me réjouit plus qu’un héros antipathique.  Car la littérature nous donne trop – beaucoup trop – de ces protagonistes parfaits, beaux, lisses et bien-pensants.  C’est pas ça la vraie vie…
Dans son nouveau roman,  Salut mon oncle!  Marie-Paule Villeneuve a l’audace de créer un héros antipathique.  Son Edgar est obèse, chauve, grincheux et  misanthrope.  Heureusement, il est drôle. C’est que ce gros grognon manie le sarcasme et l’ironie avec grande habileté.  Paradoxalement, son humour mordant le rend plutôt attachant.

Surtout  connue pour ses romans historiques  (L’Enfant cigarier, Les demoiselles aux allumettes,  Marie-Paule Villeneuve, mon ancienne collègue au  journal Le Droit, offre ici un roman contemporain, qui se déroule en 2008.  Elle nous présente un conflit des générations entre le baby-boomer cynique (le vieil oncle) confronté au jeune homosexuel idéaliste (son neveu de 19 ans). Imaginez les étincelles!  Truffé de dialogues humoristiques et d’anecdotes comiques, cette critique sociale assez acerbe se déguste aisément.   Bien que ce roman ne soit pas léger  (il y a de la chair dans l’intrigue et dans le propos), on y passe un moment fort divertissant. 


Salut mon oncle! Marie-Paule Villeneuve, Triptyque, 320 pages. 

J'en ai parlé ce samedi aux DivinesTentations.   Pour écouter la chronique, c'est ici.