vendredi 29 avril 2011

Si la faim se baladait en robe de dentelle…


Les caméras du monde entier
Sont mobilisées pour montrer
En gros plan
LE mariage.

Deux MILLIARDS de téléspectateurs

Ailleurs
Autre part
Loin du Big Ben
Un MILLIARD d'affamés.

Pas de gros plan sur eux.
Pas même un plan éloigné.

Si la faim se baladait en robe de dentelle
Arriverait-elle à faire tourner la tête des caméras?

mercredi 27 avril 2011

Du plaisir de pouvoir appeler les élèves par leur prénom


Quand je fais des rencontres scolaires, j’essaie autant que possible de faire des animations interactives. Je pose donc beaucoup de questions aux élèves. Je sollicite leurs opinions et réactions. Le hic, c’est que devant une forêt de mains levées, je me retrouve souvent dans l’obligation peu polie de dire: «Toi, dans le chandail vert! Toi, avec les couettes blondes. Toi, avec les lunettes. Toi, avec la grosse pustule sur le nez (mais non voyons, je ne dirais jamais ça!!!)

Récemment, je me suis retrouvée dans une classe où les élèves avaient leurs prénoms inscrits sur des cartons, collés sur le devant de leur pupitre. Oh joie! Je pouvais donc les interpeller par leur prénom. Sauf que certaines affichettes manquaient. En deux temps trois mouvements, aussi furtive qu’une souris en pantoufles, l’enseignante avait remplacé les cartons manquants.

Ce qui m’a épaté dans ce petit épisode en apparence anodin:
- La vitesse de réaction de l’enseignante.
- Sa discrétion dans l’exécution de sa tâche. Les enfants ne se sont même pas rendu compte qu’elle collait leur nom sur certains pupitres.
- La délicatesse de l’enseignante. Pour elle, c’était important que l’auteure puisse nommer tous ses élèves par leur prénom.

Des enseignantes comme celles-là, on a envie de les embrasser. De leur offrir la pomme la plus parfaite. De leur offrir un boisseau complet de pommes!

lundi 25 avril 2011

Avant d’écrire un roman, on nettoie le frigo


Quelqu’un a demandé à Hemingway comment écrire un roman. Et le célèbre auteur a répondu: « En premier, on nettoie le frigo. » Cette réponse me rassure. Même les plus grands écrivains n’échappent pas aux démons de la procrastination.