En faisant de la recherche pour mon album Pablo trouve un trésor, suis tombée sur le travail absolument fabuleux, absolument fascinant du photographe français Paul-Antoine Pichard.
Engagé jusqu’au bout des ongles, ce créateur considère la photographie comme « la médecine de la conscience ». Il dit d’ailleurs de son art qu’il est une « petite piqure de rappel dans un monde en quête de sens ». Cette phrase m’a longuement tourné en tête, à tel point que j’ai décidé d’en faire mon credo d’auteure.
Pendant plus de deux ans, Paul-Antoine Pichard s’est baladé en Asie, en Afrique et en Amérique latine, hantant les décharges publiques, prenant en photos ces hommes, ces femmes et ces enfants qui vivent de ce douloureux recyclage. Le photographe/reporter en a rapporté des images bouleversantes, rassemblées dans un livre intitulé Mines d’ordures.
Anecdote tirée de son bouquin :
« Un petit chiot de quelques jours pleurait dans les ordures, échappé d’un sac percé. J’ai appelé un gamin pour lui montrer. Il l’a pris et balancé de toutes ses forces contre un talus. J’ai été surpris de la violence de son geste, avant de réaliser qu’il venait simplement d’éliminer son premier concurrent. Un chien errant. »