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Le numéro d’automne de la revue
Lurelu est maintenant en kiosque. J’y ai publié un article sur la littérature engagée. Cette littérature que j’aime par-dessous tout. Celle qui ouvre les horizons des jeunes et les éveille aux valeurs sociales.
Angèle Delaunois, femme et créatrice engagée, en donne une belle définition: «La littérature engagée, c'est de ne pas avoir peur d'aborder des sujets difficiles, de ne pas prendre des enfants pour des imbéciles même s'ils sont petits, de les préparer à ce qui les attends dans la vie. Le but de la littérature engagée, c'est de faire comprendre les différences aux jeunes, afin qu’il y ait moins de barrières, moins de préjugés”, affirme l’auteure de
La Clé.
Michel Noël se considère engagé, à la fois dans sa vie personnelle et dans son écriture, où il aborde les questions amérindiennes. « Le roman est un outil absolument extraordinaire pour une littérature engagée: tu fais passer les choses en douce, tu peux frapper, choquer. Je ne dénonce pas ouvertement, j'explique les choses et c'est le lecteur qui prend conscience », explique l’auteur de
Hush Hush, récipiendaire du
prix St-Exupéry.
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L’Europe a une longue tradition de littérature jeunesse engagée, qui remonte au «
Oliver Twist » de Charles Dickens et aux
Misérables de Victor Hugo. Et au Québec? De l’avis d’Angèle Delaunois, ce type de littérature est encore peu développée chez nous.
“Cette littérature est embryonnaire, car beaucoup d'auteurs vont vers le « politically correct » et certains éditeurs sont frileux. » Pour l’éditrice d’
Isatis, il faut du courage pour oser publier de la littérature qui « dérange », car la réception n’est pas toujours facile.
Quant à Camille Bouchard, il trouve important de pouvoir sensibiliser les jeunes à une problématique, car celui lui donne l'impression d’être utile comme auteur. Et il ne doute nullement de l’influence que peut avoir sur les jeunes une littérature jeunesse engagée. «À partir du moment où tu renseignes avec ton livre, tu changes la personne. À partir du moment où tu fais des meilleurs adultes, tu viens d’améliorer la planète. D’ailleurs je dis souvent aux enseignants, je fais le même métier que vous. J’aide à bâtir le monde de demain, un monde meilleur », affirme l’auteur de
Derrière le mur.
Pour lire le reste de l’article, je vous invite à vous procurer Lurelu, qui présente aussi d'autres reportages sur le milieu littéraire ainsi que plusieurs centaines de critiques des nouvelles parutions en littérature jeunesse.
Et tandis qu’on parle de la seule revue québécoise entièrement consacrée à la littérature jeunesse, je vous incite à courir lire un billet désopilant de
Robert Soulières sur le site de Lurelu. Le billet s’intitule
Mais que font-ils avec tous ces signets? L’auteur/éditeur réfléchit sur la question des incontournables signets, distribués (ou jetés par les fenêtres?) par milliers aux jeunes durant les salons du livre.
Il faut lire sa transcription d’un dialogue complètement cocasse entre un jeune effronté qui demande à un auteur jeunesse de lui autographier un signet. On rit haut et fort et on rit jaune aussi, parce que la situation décrite par Soulières est criante de vérité. C’est
ici et pour trouver son texte, il faut descendre à la date du 13 juillet.