jeudi 14 octobre 2010
Je baboune!
Je râle. Je baboune. Je boude. Parce que je ne peux PAS aller à Montréal rencontrer mon auteure jeunesse préférée, mon modèle, mon héroïne. Non, je ne peux pas aller entendre la causerie de Marie-Aude Murail et j’en trépigne de dépit. Car j'admire l'immense talent de auteure qui a publié des livres inoubliables et j'admire tout autant l'engagement admirable dont elle fait preuve pour promouvoir la lecture chez les jeunes.
Marie-Aude Murail est au Canada pour une tournée éclair. Trois amies, qui connaissent bien mon enthousiasme pour cette grande dame des lettres, m’ont signalé sa visite. Et je ne peux pas y aller!!! Grrrrr…
Pour ceux qui ne la connaissent pas (pôvre de vous!), voici comment son éditeur (Gallimard/École des loisirs) la présente: «Marie-Aude Murail a rédigé plus de 80 titres vendus à des millions d’exemplaires, elle est aujourd’hui une réelle vedette de la littérature jeunesse, tellement qu’on lui a remis la Légion d’honneur pour services rendus à la littérature! »
Si vous n’avez pas lu Oh Boy! ou Simple, courez-y tout de suite. Et je vous envie, car je sais que vous attend un sublime bonheur de lecture. De dire Madame Murail au sujet de ces deux romans destinés à devenir des classiques: « J’essaie de faire aimer des personnages qui sont différents. Dans Oh Boy!, c’était un homo, dans Simple, c’est un idiot.»
Dans son récent roman, un polar intitulé Le tueur à la cravate, Marie-Aude Murail offre un cadeau à ses lecteurs (et aux auteurs aussi!) : son journal de création : « Comment naît un roman (ou pas) ». Ce journal, je l’ai lu avec avidité, en prenant des notes et en m’exclamant « Ah oui! » à chaque deux pages.
En voici un petit extrait, que j’ai choisi parce qu’il illustre bien la générosité et la candeur avec laquelle Marie-Aude Murail se raconte. Et aussi parce que mêmes les Grands Auteurs, dont le talent a été chanté sur toutes les tribunes, dont les livres s’envolent à coup de centaines de milliers, sur qui les prix pleuvent, oui, même les Grands ont des doutes.
« Mes vieux tourments quand j’ai rendu un roman, un de plus, et je sais que ce n’est pas encore ça, pas tout à fait ça, qu’il faut s’y remettre au plus vite. Je ne suis pas loin de me dire à quoi bon écrire, il y a tant de livres, tant d’auteurs. Laisserai-je une trace? Vais-je m’imposer comme le meilleur auteur jeunesse français, vais-je être davantage traduite en anglais, ce qui me permettrait de passer définitivement nos frontières. L’ambition me taraude, puis vient l’abattement, une certaine rage d’être née dans ce pays qui ne me convient pas tout à fait, même si je suis fière de ma culture, de ma langue. Bref, des sentiments comme une mer troublée, et qui ne me permettent pas de créer. Pas maintenant. »
Donc, pour les intéressés et ceux qui pourraient y aller (je suis jalouse!!!) Marie-Aude Murail sera là et là et là :
- Le vendredi 15 de 10h30 à 11h30 à la libraire Clément Morin à Trois-Rivières, rencontre ouverte à tous.
-Le vendredi 15 à 15h30, en direct sur Radio Ville-Marie.
- Le samedi 16 à 10h30 à la bibliothèque du Plateau Mont-Royal. Entrée ouverte à tous.
Si jamais quelqu’un de Trois-Rivières ou Montréal décide d’aller à l'une de ces causeries et a ensuite l'incommensurable générosité de me raconter, je lui serais éternellement reconnaissant.
lundi 11 octobre 2010
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