jeudi 31 décembre 2015

Vœux pour un bel élan, qui vous mènera au cœur de vos espoirs…

Artiste: Annalu  
Dernière journée de 2015. Temps des bilans et des listes. Pour une bibitte à listes comme moi, la plus agréable des listes à composer et à relire est mon palmarès de la gratitude. Une liste jouissive, centrée autour de la reconnaissance, bâtie autour de ces moments, petits et grands, qui donnent de la joie.

Palmarès de la gratitude
  • Les romans qui font que j’ai envie de mieux écrire, d’écrire mieux.
  • Notre nouveau gouvernement à Ottawa, avec son approche « ensoleillée », idéaliste, inclusive et rassembleuse. 
  • La caissière à l’épicerie qui me sourit et m’appelle « ma petite madame ». 
  • Découvrir les esquisses de mes prochains albums. Merci Boum, Marie Lafrance, Oussama Mezher.
  • Manger une boîte de cœurs de palmiers avec les doigts. 
  • Ces profs passeurs de livres, qui se décarcassent sans compter pour donner aux jeunes la piqûre de la lecture. 
  • Mes séances d’entraînement matinales à la marina d’Aylmer, avec un groupe qui sait rigoler, sous la gouverne d’une athlète au grand cœur. 
  • Mes filles qui font la vaisselle sans que je leur demande.
  • La poésie si splendidement mélancolique de Leonard Cohen.
  • Mes siestes de l’après-midi. 
  • La générosité de ma famille et de mes amis qui me suivent dans cette étrange et stimulante aventure de parrainage d’une famille de réfugiés. 
  • La neige neuve qui m’offre ce cadeau irremplaçable: une randonnée en ski, dans le silence et la blancheur.
  • Le hasard qui m’a fait naître dans ce pays où j’ai le luxe de m’engager pour tenter de changer des choses...

Souhaits de 2016

Pour la nouvelle année qui frappe à la porte, je vous souhaite de connaître les bienfaits de la gratitude. Je vous souhaite aussi de vous dresser sur la pointe de pieds, pour mieux trouver votre élan. Un élan radieux et constant, qui vous mènera au cœur de vos espoirs, aux frontières de vos rêves.

mardi 22 décembre 2015

Qu’il soit vert ou blanc, que votre Noël soit vivifiant!

Tableau: Sylvia Pimental
Avec les flocons qui se font désirer, ce décembre 2015 n’a pas vraiment une tête de Noël…
Je les espère encore, ces flocons, pour poser des bisous doux sur nos joues et une nappe blanche sur nos gazons gris.

À défaut de flocons, il reste toujours l’imagination.
Et les livres!!!
Que votre Noël soit vert, blanc ou multicolore, je vous le souhaite guilleret, serein et vivifiant.

lundi 14 décembre 2015

Quand de grands romanciers écrivent pour les enfants...


Non, la littérature jeunesse n’est pas une sous-littérature ou un sous-genre. Merci Michel Tournier de nous le rappeler.

«Je n’écris jamais délibérément de livres pour enfants, mais parfois j’écris si bien que ce que j’ai écrit peut être lu par des enfants. Quand j’ai moins de chance, ce que je sors est tout juste bon pour des adultes. »






lundi 7 décembre 2015

Un livre qu’on referme avec un sourire aux lèvres et une larme au coin de l’œil




Quand l’affaire Raif Badawi est sortie dans les médias, comme des milliers de personnes, j’ai été bouleversée et fascinée par cette histoire cauchemardesque d’un blogueur saoudien condamné à 10 ans de prison et à 1 000 coups de fouet. 

J’ai commencé à prendre des notes, avec l’idée d’en faire un livre. Puis, il y a un an,  j’approche l’illustrateur Jacques Goldstyn au Salon du livre de Montréal pour lui demander s’il serait intéressé à collaborer sur un album sur Raif Badawi. Et Jacques, de me répondre qu’il est justement en train de créer un album sur un prisonnier politique.

Un an plus tard, le voilà en librairie, cet album de Jacques Goldstyn.  Il est absolument, totalement, majestueusement MAGNIFIQUE. Voilà un album à mettre entre toutes les mains, de 7 à 107 ans. Voici ma recension du livre, écrite pour la Campagne pour la lecture.


Un livre assez puissant pour susciter à la fois la détresse et la joie
Il y a des livres qu’on referme avec un sourire sur les lèvres et une larme au coin de l’œil. Oui, messieurs-dames, il y a des livres assez puissants pour susciter à la fois la détresse et la joie. Tel est le cas du nouveau livre de Jacques Goldstyn, intitulé Le prisonnier sans frontières. Je vous le recommande inconditionnellement, car voilà le genre de livre qu’on garde longtemps dans sa bibliothèque, pour le lire, le relire en attente du jour où on pourra le feuilleter avec ses petits-enfants. Le plus extraordinaire, c’est que ce nouvel album de Goldstyn dépeint l’humanité dans sa splendeur et sa laideur, montre qu’il y a des gens colossalement cruels et des gens infiniment bons et tout cela, sans une seule ligne, sans un seul mot. Avec ce livre admirable, Bayard offre à la scène littéraire québécoise un des plus beaux albums sans texte des dernières années.
   
Le prisonnier sans frontières, de Jacques Goldstyn
Le livre s’ouvre sur des images d’une manifestation pacifique. Un citoyen portant une simple pancarte est matraqué par un policier et expédié manu militari en prison. Dans sa cellule en isolement total, ce prisonnier d’opinion sombre dans le désespoir… jusqu’au jour où un petit rat et un oiseau lui apportent des lettres. Ces lettres d’appui arrivent par milliers, des quatre coins du globe. Le gardien de prison s’empresse de brûler ces missives porteuses d’espoir, mais la fumée s’élève au-dessus de la prison et va livrer un SOS un peu partout sur la planète. De l’astronaute au clown dans son cirque, du marin en mer à la vieille dame sur son banc de parc, de l’Inuit sur sa banquise au travailleur de construction, tous ces gens se mettent à écrire des lettres réclamant la libération du prisonnier et revendiquant la liberté d’expression.

Surtout connu comme bédéiste pour le magazine Les Débrouillards, Jacques Goldstyn s’éloigne ici de la bande dessinée pour signer un album engagé, où il développe un récit bourré de drame et de suspense. Récemment lauréat du Prix Jeunesse des libraires du Québec 2015 pour son album L’Arbragan, Goldstyn démontre à nouveau l’ampleur de son talent, ainsi que l’ardeur de son engagement d’artiste. L’auteur/illustrateur alterne habilement les images crève-cœur, tel ce policier qui pulvérise le ballon d’une enfant d’un coup de fusil, et les clins d’œil rigolos, comme ce sympathique petit rat qui écrit des lettres en trempant sa queue dans l’encre.

Dans cette histoire entièrement racontée sans paroles, Goldstyn fait un usage magistral des symboles. Il y a ce ballon rouge qui revient à intervalles réguliers dans l’histoire avant de finalement prendre l’allure d’un glorieux soleil. Il y a le prisonnier qui s’envole sur des ailes fabriquées entièrement à partir de lettres. L’illustration finale, en double page, est tout ce qu’on souhaite d’une conclusion : émouvante et lumineuse, porteuse d’espoir et incitant à l’engagement.

Jacques Goldstyn s’est inspiré du marathon d’écriture annuel d’Amnistie internationale pour créer cet album, qu’il a dédié à Raif Badawi. Si le livre est une réussite indéniable sur le plan artistique, il est aussi un important outil de conscientisation, à mettre dans les mains des petits de 5 ans autant que des grands de 15 ans. Il n’est jamais trop tôt, ou trop tard, pour ouvrir aux enfants des fenêtres sur le monde, pour les aider à développer leur conscience citoyenne.
Le prisonnier sans frontières. Jacques Goldstyn, Bayard Canada

Marathon d’écriture d’Amnistie internationale
Chaque année, en décembre, Amnistie internationale mobilise des centaines de milliers de personnes dans plus de 140 pays. Ces bénévoles écrivent en soutien aux prisonniers d’opinion et aux individus dont les droits sont violés partout dans le monde. Les membres d’Amnistie internationale Canada francophone (AICF) organisent plus de 50 marathons d’écriture dans plusieurs villes, en invitant la population à écrire des messages de solidarité. Ces marathons d’écriture ont fait la preuve de leur efficacité puisque plus de 66 % des cas emprisonnés sont libérés ou voient une amélioration de leurs conditions de détention. Pour plus d’informations, cliquez ici.

lundi 30 novembre 2015

Le vert vivifiant de l’espoir



J’ai vu beaucoup de têtes blanches et de sourires jeunes.

J’ai vu beaucoup de jeunes avec du cœur au ventre.

J’ai vu des slogans comiques et tragiques.

J’ai vu des ours polaires en peluche.

J’ai vu un chien qui manifestait à sa façon.


J’ai vu la foule applaudir au discours de David Suzuki.

J’ai vu ma fille sourire en brandissant sa pancarte.

J’ai vu un petit garçon qui avait perdu sa maman.

J’ai vu un homme avec une moustache plus verte que le logo de Greenpeace.

 J’ai vu des milliers de cartons blancs s’agiter au-dessus de nos têtes.

J’ai vu des jeunes envahir la Colline du Parlement en chantant à tue-tête We are the champions.

J’ai vu des milliers de gens marcher dans les rues d’Ottawa en cet après-midi gris de novembre parce qu’ils ont un rêve fou, celui de croire qu’une économie 100 % renouvelable est 100% possible

J’ai vu le vert vivifiant de l’espoir.

Et j’ai trouvé ça beau.

mardi 24 novembre 2015

Impressions du Salon


Le weekend, il y avait foule au Salon du livre de Montréal...



Plus d’une décennie maintenant que je « fais » les salons du livre et à chaque fois, c’est le même tourbillon. Rafales de rencontres, avalanche d’informations, kyrielle de conversations entamées-et-hélas-trop-souvent-interrompues, maelstrom d’émotions, étonnements et rigolades, etc.

Voici quelques impressions/émotions, en vrac, de mon passage haut en couleur à la 38e édition du Salon du livre de Montréal:

Admiration
Jasé avec plusieurs enseignantes (et un enseignant aussi) durant mes séances de signature. Elles ont mon admiration la plus vive, ces profs très organisées, avec liste d’auteurs à voir et de livres à acheter. J’en ai même rencontré une formidable, Cathy, qui avait apporté sa valise à roulettes pour y mettre tous ses achats. Plusieurs de ces enseignantes achètent des livres pour leur classe avec leurs fonds personnels. Oui, oui, elles puisent dans leur propre porte-monnaie pour alimenter les lectures de leurs élèves. Z’avez entendu ça Messieurs Blais et Couillard?

Luxueuse dédicace d'Enzo

Joie
L'une de mes plus jolies joies du Salon : aller quêter une dédicace du jeune artiste Enzo, qui illustrera mon prochain album chez Québec Amérique. Je connais une petite Camomille qui sera enchantée de se faire lire Le chat et le gondolier. Elle ne le sait pas encore, mais je vais peut-être lui piquer sa dédicace illustrée...


Admiration (2)
Deuxième déclaration d’admiration. Encore une fois pour les enseignants. Qui m’épatent par leur engagement. Au Salon, j’ai rencontré Amélie Ponton, une enseignante qui s'est précipitée au Salon après les bulletins/rencontres avec parents, pour faire du bénévolat au stand des 400 coups. J’ai prolongé l’heure de l’apéro avec l’infatigable Brigitte Moreau qui s’active pour une bibliothèque scolaire du 21e siècle, une vision qu'elle présente dans cette courte vidéo. J'ai été impressionnée par l'énergie de Louisanne Lethiecq, maman d'un tout jeune bébé mais qui trouve du temps pour alimenter et soutenir le site J'enseigne avec la littérature jeunesse. J’ai jasé avec Rachel Deroy-Ringuette, grande idéaliste qui finance et collabore un documentaire sur l’île d’Anticosti. J’ai profité de la générosité d’Élaine Turgeon, prof à l’UQAM qui a commenté mon manuscrit en chantier alors qu’elle a tous les travaux de ses étudiants à corriger… Et enfin, j’ai placoté avec l’énergique et énergisant François Bourdon, initiateur du fabuleux projet Écouter lire le monde (ELM). Tous et toutes méritent notre plus haute admiration. Z’avez entendu ça Messieurs Blais et Couillard?

Honte
Une fameuse gaffe, faite par moi, samedi matin, au stand de Québec Amérique. Une dame m’approche avec une bouteille d’eau pour m’offrir à boire. Je la remercie et pour faire la conversation, comme ça, je lui demande :
- Faites-vous partie du personnel embauché pour le Salon?
Et la dame de me répondre, petit sourire en coin, qu’elle est Caroline Fortin, la directrice générale de Québec Amérique.
L’art de se mettre les pieds dans les plats.
 

Gratitude
Les salons du livre sont durs pour la bourse et l’ego de nombreux auteurs. Samedi, une amie écrivaine me racontait son indignation d’être obligée de payer pour le vestiaire au Salon du livre de Montréal, alors qu’elle a pourtant offert au Salon une animation sur scène (gratuitement) et plusieurs heures de signature chez ses deux éditeurs. Une autre auteure déplorait que son éditeur refuse de rembourser ses frais de stationnement. Pourtant… pourtant, il suffirait d’un petit geste, parfois même symbolique, pour que les auteurs sentent qu’à défaut d’être rémunérés, ils sont au moins appréciés. Tiens, comme le fait si délicatement l'équipe de Comme des géants.  Vendredi, en fin de journée, au stand l’éditrice a sorti une bouteille de cidre (froid en plus!). Et après ma séance de signature, elle m'a offert un sac cadeau (des livres!!!) Voilà pourtant une jeune maison d’édition qui ne roule pas sur l’or. Petits gestes d’appréciation bien appréciés. Petits gestes d’appréciation vont loin…

Honte (2)
Ma deuxième gaffe du Salon. Gilda Routy, directrice chez Bayard, se présente au stand où je signais en compagne d'une dame bien habillée, bien coiffée, bien maquillée. Gilda me présente en disant : Voici Andrée Poulin, qui a gagné le prix TD l’an dernier, avec un roman publié chez Bayard. Et moi, pour faire la conversation, comme ça, je lui demande :
-Est-ce que vous êtes avec l’équipe de la banque TD?
Et Gilda de me répondre :
- Madame est la Ministre de la Culture

Pour cacher ma honte et excuser mon ignorance, j’ai bafouillé un mensonge en disant que j’habitais en Ontario (ce qui est presque vrai…)
Et la ministre Hélène David de me répondre, avec un sourire magnanime : Ce n’est pas grave…

Attendrissement
Vu, dans tous les coins et recoins du Salon, des parents en train de lire à leurs enfants.

Nostalgie
Vu, dans tous les coins et recoins du Salon, des parents en train de lire à leurs enfants. Petite piqûre de nostalgie… Il me manque, ce doux moment juste avant le dodo, où je m’installais dans le lit avec mes filles pour leur lire une histoire…

Soulagement
À certains moments du Salon, dans certaines allées, la foule était tellement dense qu’il fallait jouer du coude. Plus de 100 000 visiteurs, attirés dans ce grand hall par le plaisir de lire. Oui, ça va mal dans l’industrie du livre, oui, ce marasme pèse aux auteurs et éditeurs, mais non, le livre n’est pas mort. Loin de là!

mardi 17 novembre 2015

Allons nous enivrer de lectures…



C’est déjà l’heure du plus grand salon du livre au Québec : celui de Montréal.
Bon temps pour s’enivrer de lecture. Comme disait si joliment Robert Sabatier :  « Livre, porte ouverte, ouvre des portes en moi. »
Venez bouquiner au Salon!  
Laissez les portes s’ouvrir en vous!

J’y serai à ce grand Salon livresque, du vendredi au dimanche. Si ça vous chante, venez me serrer la pince.

Mes séances de signature
Vendredi le 20 novembre:
-        14h à 15h- Place Confort TD. Panel avec les finalistes du prix TD, où je discuterai de Pablo trouve un trésor.
-        15h30 à 17h00.  Chez Comme des géants (stand 100), où je signerai pour N’aie pas peur.

Samedi 21 novembre :
-        10h et 11h : chez Québec Amérique (stand 426), où je signerai pour Disparition sous le baobab.
-        13h à 14h :  chez Les 400 coups (stand 100), où je signerai pour Pablo trouve un trésor.
-        14h à 16h :  chez Dominique et Compagnie (stand 11), où je signerai pour Un bain trop plein.

Dimanche le 22 novembre:
-        9h à 10h  chez Les 400 coups (stand 100)
-        10h et 11h : chez Québec Amérique (stand 426)
-        11h à 13h :  chez Dominique et Compagnie (stand 11)
     -        13h30 à 15h00  Chez Comme des géants (stand 100)