vendredi 23 mars 2012

Pages couvertures de roman: une nouvelle tendance?

J’ai remarqué que plusieurs romans récents ont des photos plutôt que des illustrations originales sur leurs pages couvertures.
La photo serait-elle plus accrocheuse que le dessin?
Est-ce une nouvelle tendance?
Ou une façon pour les maisons d’édition de diminuer leurs coûts?
Ça ne doit pas faire plaisir aux illustrateurs, qui en arrachent déjà pour gagner leur croûte…






mercredi 21 mars 2012

Une mule invisible dans un escalier


On m’avait assignée une salle au deuxième étage de l’école. Pour se rendre à cette salle, il fallait gravir un escalier de 13 marches. Suivi d’un palier. Puis un deuxième escalier de 9 marches.

Lundi matin. La directrice m’accueille avec un sourire et une poignée de main. "Venez, je vais vous montrer la salle", qu’elle me dit.

Je traîne une valise éléphantesque remplie de livres (ceux à montrer, ceux à offrir) et de tous les accessoires pour mes animations avec les classes de maternelles à la 2e année. Je porte aussi un grand portfolio avec des illustrations originales et des affiches à donner. En plus, je porte un sac à dos qui contient mon ordinateur (ça c’est pour la présentation power point aux élèves de 4e, 5e et 6e année). Bref, je suis chargée comme une mule.

La directrice me précède dans l’escalier. Elle monte quelques marches, se retourne et me demande : « Avez-vous besoin d’aide? » Moi, déjà essoufflée, les muscles déjà tremblotants, je joue la fille stoïque (ou la fille stupide?) Je réponds : non, non, je me fais des muscles.

Lundi midi : fin de mes animations.
J’empoigne ma valise éléphantesque, mon portfolio, mon sac à dos et je redescends les escaliers. D’abord les 9 marches. Suivi d’un palier. Puis les 13 marches. Je croise des élèves. Des enseignants. Aucune offre d’aide. Je suis chargée comme une mule mais on ne me voit pas.

Mardi matin.
J’arrive à l’école avec ma valise éléphantesque, mon portfolio et mon sac à dos. Je monte les 13 marches. Suivi du palier. Je reprends mon souffle. Je monte les 9 autres marches. Des élèves me dépassent en courant. Parfois en me bousculant. Je croise des enseignants. Aucune offre d’aide. Je suis une mule invisible. J’arrive en haut, en sueur.

Mardi midi : fin de mes animations.
J’empoigne ma valise éléphantesque, mon portfolio, mon sac à dos et je redescends les escaliers. D’abord les 9 marches. Suivi du palier. Puis les 13 autres marches. Des élèves me dépassent en courant. Je croise des enseignants. Je suis une mule invisible. Aucune offre d’aide. J’arrive en bas, découragée.

Mercredi matin.
J’arrive à l’école avec ma valise éléphantesque, mon portfolio et mon sac à dos. Je monte les 13 marches. Suivi du palier. Je monte les 9 autres marches. Des élèves me dépassent en courant. Parfois en me bousculant. Je croise des enseignants. Aucune offre d’aide. Je suis une mule invisible. J’arrive en haut, en sueur. Et furieuse.

Mercredi midi : fin de mes animations. J’empoigne ma valise éléphantesque, mon portfolio, mon sac à dos. Je redescends les escaliers. D’abord les 9 marches. Suivi du palier. Puis les 13 autres marches. Je croise des élèves. Des enseignants. Aucune offre d’aide. La mule invisible arrive en bas, essoufflée. Et enragée.



Jeudi matin
. Mon dernier jour d’animations dans cette école. J’arrive à l’école avec valise, portfolio et sac à dos. Je monte les 9 marches. Suivi du palier. Je monte les 13 autres marches. Des élèves me dépassent en courant. Parfois en me bousculant. Je croise des enseignants. Aucune offre d’aide. J’arrive en haut, en sueur. Et désabusée.

Ma dernière animation dans cette école est avec une « classe spéciale » des grands de sixième année, une demi-douzaine de garçons avec des troubles d’apprentissage et de comportement. On m’avait prévenu qu’ils pouvaient être « difficiles ». Pantoute! Ils sont attentifs, intéressés, candides, rigolos, rudes sur les bords et irrésistibles.

Jeudi midi : fin de mes animations.
Je ramasse mes bébelles, mes cliques et mes claques. Les grands gars de la «classe spéciale», qui descendent à la récréation, m’arrêtent et me demandent : « Avez-vous besoin d’aide Madame?» L’un empoigne ma valise éléphantesque, l’autre le portfolio et un troisième mon sac à dos.

Je redescends les escaliers. D’abord les 13 marches. Suivi du palier. Puis les 9 autres marches.
Pour la première fois en quatre jours, je redescends les mains vides.
Je ne suis plus une mule.
Je ne suis plus invisible.
J’ai envie de danser dans ce maudit escalier.
J’ai envie d’aller voir la directrice pour lui dire de donner une médaille aux grands gars de la «classe spéciale».

lundi 19 mars 2012

Petites fesses contre grosses fesses


Petit popotin contre gros popotin.
Menu derrière contre monumental derrière.
L’humour se niche dans les contrastes.

L’éléphant et l’enfant regardent dans la même direction.
L'éléphant et l'enfant regardent-ils la même chose?

L’imagination s’ébroue.
Les doigts frétillent sur le clavier.
Combiens d’histoires se cachent dans cette image?