jeudi 18 juin 2009
Ragoût de rat
Je m’envole ce weekend vers la Chine, afin de faire connaître à mes filles le pays où elles sont nées.
À moi les aventures exotiques dans l’Empire du milieu!
À moi les dégustations de soupe de serpent et de ragoût de rat!
À moi les exclamations d’admiration devant les 8 000 soldats de Terracotta!
À moi l’ébahissement devant les gratte-ciel de Hong Kong!
À moi les randonnées sur la Grande Muraille!
De retour sur ce blogue à la fin juillet.
Zai Jian! (Au revoir)
Bon été à tous.
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C'est ça la vie
mardi 16 juin 2009
Un auteur français vaut-il plus $$$$ qu’un auteur québécois?
La grande majorité des auteurs jeunesse du Québec et du Canada ne vivent pas de leurs droits d’auteur. Plusieurs font donc des animations dans les écoles, non seulement pour donner le goût de lire aux jeunes, mais aussi pour renflouer leur compte de banque.
Au Québec, les auteurs et les écoles bénéficient du Programme Culture à l’école, financé par le Ministère de la culture, des Communications et de la condition féminine (MCCCF). Dans le cadre de ce programme, l’auteur reçoit un cachet de 325$ pour trois animations d’une heure. Les frais de transport et de séjour sont aussi remboursés. Cette journée d’animation est cependant plus longue que trois heures, car il faut rajouter le temps de déplacement et le temps d’attente entre les animations dans les classes.
Au Québec, les honoraires des auteurs pour ces animations en école n’ont pas été augmentés (ni indexés) depuis 1997. Combien d’employés accepteraient de travailler pour un employeur pendant douze ans sans la moindre augmentation de salaire?
Aux États-Unis, les honoraires des auteurs/illustrateurs pour les animations en école varient énormément, avec une fourchette allant de 400$ et 2000$. Ce site démontre qu’il n’est pas rare pour un auteur de demander des honoraires de 1000$ pour une visite d’une journée dans une école. Pour des créateurs plus populaires ou qui ont reçu des prix, les honoraires s’élèvent à 2000$/jour.
En Grande-Bretagne, le taux minimum recommandé par la Society of Authors est de 557$ pour une journée.
Chez nos cousins de France, les créateurs sont regroupés au sein de La Charte des Auteurs et illustrateurs pour la jeunesse, qui compte près de 700 créateurs. Les membres de cette association reçoivent des honoraires de 582$ par journée d’animation dans les écoles.
Dans les statuts de la Charte, on peut lire que l’organisation chercher à «encourager une réflexion sur la littérature de jeunesse pour que la nécessaire rentabilité ne se fasse pas au détriment de notre créativité. Ce sont nos livres qui forment les lecteurs de demain.»
Et encore, ceci : «C’est en rompant une solitude professionnelle qui nous fragilise que nous préserverons notre liberté de créer et notre indépendance.»
Les écoles des États-Unis, de Grande-Bretagne ou de France ont-elles plus de $$$ que les écoles du Québec? Les auteurs y sont-ils mieux payés parce qu’ils sont mieux organisés? Mieux mobilisés? Ou serait-ce que dans ces pays, on reconnaît davantage la valeur de ce qu’un auteur peut apporter à des élèves?
Qu’est-ce qu’on attend, nous, les auteurs jeunesse, pour rompre notre «solitude professionnelle» et réclamer de meilleures conditions?
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Dans les écoles
dimanche 14 juin 2009
J’envie les éponges
La semaine dernière, j’ai présenté ma dernière animation de l’année scolaire à deux classes de deuxième année de l’école lac-Des-Fées. Les élèves avaient été formidablement bien préparés par une enseignante hors pair, Mme Marie-Line. Le genre d’enseignante qu’on souhaite à chaque année pour ses enfants et que les miennes ont eu le bonheur d’avoir.
Donc, l’animation se déroule très bien, les élèves participent, posent des questions, s’enthousiasment. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
À la fin de l’animation, comme d’habitude, je dis aux élèves : je veux offrir un de mes livres à votre classe. Lequel aimeriez-vous lire? que je demande, en leur montrant ma production glorieusement étalée sur une table.
Un petit garçon lève la main, agite frénétiquement le bras, se trémousse sur ses talons. Flattée par son exaltation, je lui dis: Oui, mon beau, quel roman veux-tu? Avec une franchise totale et brutale, il s’écrie: Un livre de Bob L’Éponge!!!
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