jeudi 13 mai 2010
Il faut froisser tendrement les feuilles de menthe poivrée
J’ai une amie qui s'envole demain pour un voyage éclair à Cuba. Elle trime dur, cette amie, et elle mérite amplement sa semaine de lecture sur une plage de sable chaud. Moi qui me suis baladée dans l’île de Castro cet hiver, je n’ai aucune raison de sentir les démons de l’envie me mordre le croupion… Ah… mais… entendez-vous cet abyssal soupir de nostalgie?
Heureusement, j’ai la solution parfaite pour combattre le blues des vacances-qui-sont-encore-trop-loin…
Ce weekend, je prépare des mojitos! (prononcer MO-HI-TO, avec une intonation joyeuse sur le TO!)
Quand j’ai goûté pour la première fois ce célèbre cocktail cubain, j’ai été séduite:
- À cause de son nom rigolo, qui donne envie de faire la fiesta.
- À cause de son ingrédient principal, la menthe poivrée, au nom si poétique en espagnol: la « hierba buena »... (bonne herbe…)
- À cause de cette façon si tendre qu’ont les pros du mojito de préciser que quand on prépare un mojito, il faut froisser et NON PAS déchiqueter les feuilles de « hierba buena », afin de bien libérer les huiles essentielles… J’adhère. La tendresse d’abord et avant tout!
- J’aime aussi l’idée de frôler la griserie en sirotant le cocktail préféré d’Ernest Hemingway… Qui sait, les vapeurs du rhum m’inspireront peut-être à écrire moi aussi un bouquin qui aura une fraction de la beauté du chef d’œuvre de Papa Hemingway…
Pour la recette complète du mojito et un historique de ce succulent cocktail, passez par ici.
Et pour ceux qui souhaitent une démonstration :
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Couleurs d'ailleurs
mardi 11 mai 2010
Elle enseigne aussi aux mamans de ses élèves!
Le goût de lire. N’est-ce pas là le plus beau cadeau qu’une enseignante peut donner à ses élèves? Oui, mais certaines enseignantes vont encore plus loin. Elles montrent aux parents comment donner le goût de lire à leur enfant! C’est l’une des fabuleuses initiatives d’Anita Laprairie, qui enseigne en maternelle, à l’école St-Jean d’Aurora, en Ontario.
Chaque année, juste avant la Fête des mères, cette enseignante énergique invite les mamans de ses élèves à venir passer une demi-journée à l’école. Quelques heures pour vivre au même rythme que leurs enfants: chanter, danser et jouer en classe. Mais le clou de la matinée est la séance de lecture à voix haute offerte par Anita, une passionnée d’albums et lectrice experte, forte de ses 28 années d’enseignement.
Tandis que les mamans s’installent sur le tapis avec leur enfant, Anita revêt son tablier de lectrice. À la fois costume et accessoire, ce tablier lui permet de faire du théâtre en lisant. Dans ses grandes poches, elle a caché des menus objets en lien avec le livre vedette. Grâce à ces simples objets, elle peut se transformer tour à tour en ogresse, en chatte ou en princesse.
Au fil de sa lecture, Anita pose des questions aux élèves:
- Qu’est-ce que tu vois sur la page couverture?
- Que va-t-il se passer dans cette histoire?
- Est-ce que tu crois que le loup va manger le petit cochon?
- Est-ce que tu crois que le Prince va sauver la Princesse?
- As-tu aimé cette histoire?
- Pourquoi?
Créer l’étincelle
En modelant ainsi pour les mamans la façon de lire une histoire, Anita leur apprend (mine de rien) sa méthode et ses trucs :
- Varier la voix et les expressions du visage en lisant.
- Activer les connaissances de l’enfant en le faisant parler sur ce qu’il connaît. Par exemple : qu’est-ce que tu peux me dire sur le Loup?
- Amener l’enfant à faire des prédictions sur l’histoire. Lui poser des questions (la règle des 5 pourquoi?) qui l’amènent à préciser sa prédiction.
- Inviter l’enfant à donner son appréciation du livre.
- Et surtout, surtout, faire plonger l’enfant dans la magie d’une histoire.
Ces techniques toutes simples peuvent sembler évidentes mais pour beaucoup de parents, ça ne l’est pas du tout. Anita l’a constaté, surtout en écoutant les réactions des mamans qui adorent cette expérience et lui disent: «Maintenant je sais quoi faire!»
Dans son livre éloquemment titré La magie de la lecture : pourquoi la lecture à haute voix à vos enfants va changer leur vie pour toujours, l’auteure australienne Mem Fox écrit: «La passion pour la lecture est créée par les étincelles émotives entre un enfant, un livre et la personne qui lit.»
Anita Laprairie offre un trésor inestimable aux mamans de ses élèves : elle leur montre comment allumer l’étincelle de la lecture chez leurs enfants.
Chaque école, chaque classe, chaque enfant devrait avoir une Anita Laprairie.
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Vive les profs
lundi 10 mai 2010
Et vous? Êtes-vous obsédé par votre bidule?
Je n’ai pas de Blackberry, ni de I-Pod Touch ni de quelconque autre bidule qui me permettrait d’être tout le temps branchée. Je résiste à l’achat d’un de ces bidules car si je succombais, je serais ensuite incapable de résister à l’appel de la bébelle. Je dresse donc une dernière (et parfois flageolante) barrière contre cet Internet qui a déjà envahi ma vie avec la force d’un tsunami…
Récemment, je suis allée faire une animation d’auteure à la bibliothèque de Chelsea. À la fin de ma présentation, la bibliothécaire a invité les élèves à revenir à la bibliothèque trois jours plus tard pour une soirée-pyjama-lecture. Une petite fille de 2e année a levé la main et demandé: « Est-ce que je peux apporter mon I-Pod?»
Tiens que je me suis dit, j’ai bien fait d’écrire Mon Papa n’écoute pas.
Chaque fois que Manuel fait une activité avec son papa, le bidule hurle au mauvais moment. Vraiment, ce bidule prend de la place. Beaucoup trop de place. Combien de temps Manuel va-t-il supporter ça?
Ce deuxième album de ma série "Mon Papa", aux éditions de l'Isatis, est illustré par le pinceau toujours aussi rigolo de Jean Morin.
Maintenant en librairie.
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Littérature jeunesse à l'honneur
dimanche 9 mai 2010
Être mère : un défi fabuleux… et parfois farfelu…
Bonne fête des mères!
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C'est ça la vie
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