Il faut environ une heure et quelques sueurs pour se rendre au haut du mont Zeus, d’où l’on voit toutes les îles des Cyclades. Au sommet, 1000 mètres, une petite boite de bois contient un cahier aux pages gonflées par l’humidité. La plus vieille signature date de 2009. Le cahier contient les clichés habituels (vaut le détour, merveilleux panorama… trop beau…) Ma fille rigole du commentaire humoristique laissé par une Américaine: «It’s beautiful but I thought we were going to the beach.»
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Moi qui suis toujours la première à sauter sur le crayon, à vouloir écrire, décrire, relater, consigner, témoigner, blogger, je n’ai pourtant aucun désir de laisser ma griffe dans ce cahier de commentaires. Ceux qui m'accompagnent, oui. Ils signent et inscrivent la date de leur venue sur ces hauteurs. Et je me demande d’où vient cet instinct de l’humain de vouloir souligner son passage, de laisser sa marque, de planter un drapeau?