vendredi 13 août 2010
D’où vient cet instinct de vouloir planter un drapeau?
Il faut environ une heure et quelques sueurs pour se rendre au haut du mont Zeus, d’où l’on voit toutes les îles des Cyclades. Au sommet, 1000 mètres, une petite boite de bois contient un cahier aux pages gonflées par l’humidité. La plus vieille signature date de 2009. Le cahier contient les clichés habituels (vaut le détour, merveilleux panorama… trop beau…) Ma fille rigole du commentaire humoristique laissé par une Américaine: «It’s beautiful but I thought we were going to the beach.»
Moi qui suis toujours la première à sauter sur le crayon, à vouloir écrire, décrire, relater, consigner, témoigner, blogger, je n’ai pourtant aucun désir de laisser ma griffe dans ce cahier de commentaires. Ceux qui m'accompagnent, oui. Ils signent et inscrivent la date de leur venue sur ces hauteurs. Et je me demande d’où vient cet instinct de l’humain de vouloir souligner son passage, de laisser sa marque, de planter un drapeau?
Labels:
Couleurs d'ailleurs
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Quant à moi, ce serait la même raison pour laquelle j'écris: laisser des traces. Montrer au monde que j'ai existé. Être reconnue. Et si possible être fière d'être passée par là ou là.
RépondreEffacerJe crois que l'homme a peur d'être oublié. C'est un peu craindre que sa vie n'ait pas servi à grand-chose.
RépondreEffacerL'instinct, comme celui de procréer pour laisser une trace de son passage sur terre...
RépondreEffacerDominique
Claude: C'est vrai que quand on a grimpé 1000 mètres, on peut se péter les bretelles d'être passé par là.
RépondreEffacerKaruna: Ça oui, on a tous peur que notre vie soit inutile. Mais est-ce qu'une signature dans un livre de visiteurs peut vraiment nous rassurer?
Dominique: laisser des traces de son passage, oui, bien sûr, c'est pour ça qu'on écrit des billets, des blogues, des livres...