lundi 27 avril 2015

Pimprenelle, qui a chaussé les mocassins de l’autre…




Elle a un nom de personnage de roman.
Elle a des gestes d’héroïne de film.
Elle s’appelle Pimprenelle.
Elle a neuf ans et des yeux qui brillent d’une lueur de vieille âme.
Quant à son cœur, Pimprenelle le porte sur sa manche.

Son histoire montre la puissance des images.
Son histoire montre le pouvoir des livres.
Son histoire montre aussi la magie de l’empathie.
L'empathie qui peut transformer le « pas beau » en beau.

Tout commence avec les photos de Paul-Antoine Pichard. Pendant plus de deux ans, ce photographe français s’est baladé en Asie, en Afrique et en Amérique latine, hantant les décharges publiques, prenant en photos ces hommes, ces femmes et ces enfants qui vivent du  recyclage. Le photographe/reporter en a rapporté des images aussi dramatique que poignantes, rassemblées dans un livre intitulé Mines d'ordures. Ce créateur engagé considère la photographie comme « la médecine de la conscience ». C'est son livre qui m'a inspiré pour rédiger Pablo trouve un trésor.


Lorsque le superbe livre de Pichard tombe entre les mains de Pimprenelle, elle regarde.
Et regarde.
Et re-regarde.
Bouleversée par ces photos saisissantes d’enfants chiffonniers, Pimprenelle passe à l’action.

Impressionnante récolte de souliers...
Avec l'aide de ses parents, la fillette monte le Projet Mines d'ordures.
En un an, Pimprenelle Langlois recueille plusieurs centaines de paires de souliers pour chausser les enfants chiffonniers.

Une partie de cette mini-montagne de chaussures partira la semaine pour le Burundi, par l’entremise de la Fondation Kira. Une autre cargaison de sandales sera apportée à Manille par des volontaires québécois de la Fondation Virlanie. Presque au même moment, d'autres espadrilles s'envoleront vers l'Inde via la fondation Jeunes musiciens du monde.
 
Pimprenelle au Salon du livre de Québec
« L’empathie, c’est marcher un kilomètre dans les mocassins d’un autre. La sympathie, c’est d’être désolé que cet autre a mal aux pieds », affirme l’écrivaine  Rebecca O’Donnell.

Lors de mon récent passage au Salon du livre de Québec, j’ai rencontré Pimprenelle.
Une petite fille souriante mais sérieuse.
Une petite fille capable de s’imaginer le quotidien d’un gamin du continent voisin.
Une petite fille qui a chaussé les mocassins de l’autre. 

Pour "changer le monde, une paire de chaussures à la fois" et pour soutenir le projet de Pimprenelle, cliquez ici.