vendredi 4 mai 2012

"Le pire moment pour chanter l’opéra, c’est quand on a la bouche pleine de chocolat "




Beaucoup de profs lisent une histoire à leurs élèves et développent ensuite une activité de bricolage reliée au livre.  L’activité présentée ci-dessous a cependant un petit plus qui la distingue du simple dessin inspiré d’une histoire, par le souci apporté aux petits détails et par la volonté de diffuser les créations des enfants.

Il faut dire qu’on a affaire ici à une prof aussi dynamique qu’énergique, qui ose sortir des sentiers battus, créer des projets et explorer de nouvelles façons d’enseigner.  En plus d’être très engagée dans son enseignement, Julie Pellerin trouve le temps d’être auteure et blogueuse. J’admire chez cette jeune femme (qui est devenue une amie) sa passion pour les livres, de même que la fougue et l’imagination qu’elle déploie pour faire aimer la lecture aux enfants.

Le point de départ du projet était l'album tête-bêche ci-dessous, que Julie a lu à ses élèves de 1ère année. 

  
Après, les enfants ont créé un livre collectif « à la manière d'Andrée Poulin et de Philippe Béha ».  Ils devaient donc imaginer une situation autour du thème du « pire endroit » ou du « meilleur endroit ». Après avoir conçu leurs phrases, les élèves ont travaillé sur leurs esquisses. Ils ont effacé et recommencé. Ils ont compris-appris que la création exige du travail...

Lorsque les enfants étaient satisfaits de leur brouillon, ils dessinaient leur dessin au propre, au crayon à mine, en noir et blanc.  Puis l'enseignante a photocopié ces illustrations qui, à cette étape, ne présentaient encore que les contours sans la couleur.  

Les élèves ont ensuite rajouté de la couleur à leurs dessins, avec des crayons de bois, des crayons feutres et de la peinture à l'eau.  Chaque enfant coloriait trois fois le même dessin. Un exemplaire du livre collectif était remis à chaque enfant-auteur, un autre à la bibliothèque de l’école et un troisième exemplaire était gardé pour la classe.  De cette façon, chaque enfant recevait une photocopie en noir et blanc de l’ensemble des illustrations, héritant ainsi d’un cahier à colorier créé par sa classe. 

Simple non? Oui, mais il fallait y penser. Le résultat final est superbe et les enfants, qui ont raffolé de l’expérience, sont très fiers de leur livre collectif.

"Le pire endroit pour jouer de la guitare, c'est dans une baleine."  Sunny



"Le pire endroit pour jouer à saute-mouton, c'est dans l'avion."  Adélie. 



 "Le pire endroit pour roter, c'est quand on est devant une personne."  Zakary.


"Le pire moment pour chanter l’opéra, c’est quand on a la bouche pleine de chocolat." Laurent.





jeudi 3 mai 2012

Des multiples utilités du iPad...




Devant cette hilarante vidéo, je me dis que l'humour pince-sans-rire est peut-être l'une des plus hautes formes d'humour.

lundi 30 avril 2012

On peut parler de pipi-caca et rester littéraire


 
Ça parle de pipi, de caca, de morve, de sperme. C’est parfois cru, parfois dégoûtant, souvent désopilant mais jamais, JAMAIS ennuyant!  C’est le nouveau livre de Daniel Pennac et c’est du grand Pennac! 

On connait Pennac pour sa saga de la famille Malaussène  (Au bonheur des ogres, la Fée Carabine, la Petite Marchande de prose) et bien sûr, pour son incontournable essai sur la lecture, Comme un roman,  qui a connu un grandissime succès.  Le voilà qui vient de nouveau nous brasser, nous étonner, nous charmer et nous faire monter les larmes dans les quenoeils avec son hyper-rigolo-hyper-émouvant  Journal d’un corps.  J’en ai parlé récemment aux DivinesTentations.

Le titre le dit clairement : on lira ici le journal d’un homme,  journal où il parle beaucoup et surtout de son corps. Au début, vous êtes un peu perplexe… Mais déyousque qu’il nous amène ce Pennac avec ses histoires de poils d’aisselle et de pets sous les draps?  Mais vite, très vite, on est complètement, totalement, absolument accroché. 


De l’âge de douze ans, en 1935, jusqu’à sa mort  à 87 ans, on suit ce personnage qui raconte son corps. Qui raconte les peurs, les accidents, les plaisirs, les douleurs, les maladies, les gourmandises, les douleurs, les bonnes et les mauvaises surprises d’un corps. On s’attache au personnage, sans doute parce qu’on s’identifie beaucoup (tellement!) à ce qu’il raconte… On y est tous passé par ces bobos, ces angoisses, ces frustrations corporelles décrites ici avec autant d’acuité et de verve.  

Pennac ose parler ici de ce dont on ne parle pas, jusque dans les détails les plus intimes et parfois les plus dégueulasses. Voilà donc un journal très impudique mais jamais vulgaire.  Et ce sacré Pennac, qui a un sacré talent, nous montre qu’on peut parler de pipi-caca et rester littéraire. 

Comme dans tous les Pennac, c'est bourré à craquer d'humour.  Bien que le dernier quart du livre (sur le vieillissement) soit profondément émouvant, j'ai ri souvent et tout haut, au fil de ma lecture.    

Côté style, Pennac reste fidèle à lui-même : élégant et vif. Ça pétille du Pennac! Avec son fabuleux sens de la formule, ses mots d’esprits, son humour coquin, ses envolées poétiques,  Pennac nous offre en bouquet un tas de phrases marquantes qu’on s’empresse de noter pour s’en souvenir. 

À la fois drôle et dérangeant,  léger et profond,  Journal d’un corps, est un livre ambitieux, important, un de ces livres qui nous aide à mieux comprendre et à mieux vivre la vie.  À classer dans la catégorie des Incontournables.  Et la dernière chose que vous devriez faire, c’est vous priver de cette sublime lecture.


Journal d'un corps,  Daniel Pennac, Gallimard, 2012, 390 p.

dimanche 29 avril 2012

Entendez-vous ce hurlement de louve en manque de sa dose quotidienne de chocolat?




Il n’y a pas de saison pour l’ironie…
En cette période où j’essaie de me sevrer du sucre (entendez-vous ce hurlement de louve affamée, en manque de sa dose quotidienne de chocolat?)  voilà que Le Délivré compare un de mes romans à une sucrerie…
  
Ceci dit, pour ceux qui aiment se régaler de recensions littéraires fouillées, recherchées, analytiques et critiques,  l’excellent blogue de la Librairie Monet en offre en abondance. Vraiment, Le Délivré compte parmi son équipe plusieurs libraires dotés d’une plume délectablement élégante, des libraires qui ont assez de talent pour écrire leurs propres romans.

 


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