Photo Neale MacMillan |
Ce weekend, j'ai fait deux randonnées en ski et j'ai rencontré les deux pöles de l'empathie.
Empathie zéro
Samedi matin, parc de la Gatineau. Avant de me lancer sur les pistes de ski de fond, je décide de faire un arrêt-bécosse. Devant la bécosse en question, je glisse sur une plaque de glace et tombe (pas très dignement) sur le popotin. L’employé affecté au contrôle des laissez-passer a vu ma chute. Il ne sort pas de sa cabine. Il ne demande pas : ça va? Blessée? Besoin d’aide? Il dit simplement : « Je vais appeler pour qu’on vienne mettre du sable devant la bécosse."
Empathie spontanée
Dimanche matin, deuxième sortie de ski dans le parc de la Gatineau. Je sue et ahane en montant une longue pente. Presque rendue en haut de la côte, je croise un skieur qui s’apprête à descendre. Il me fait un grand sourire et me crie d’un ton joyeux : « Lâche pas, t’es presque en haut! »
Dimanche matin, deuxième sortie de ski dans le parc de la Gatineau. Je sue et ahane en montant une longue pente. Presque rendue en haut de la côte, je croise un skieur qui s’apprête à descendre. Il me fait un grand sourire et me crie d’un ton joyeux : « Lâche pas, t’es presque en haut! »
Du désenchantement devant le zéro empathie, je passe à l’émerveillement devant l’empathie spontanée.
La vie est une éternelle balançoire à bascule : un instant, tu te frappes le cul au sol et l’instant d’après, tu t’envoles vers les nuages.