Quelle technique as-tu utilisée pour cet album?
Je dessine les images finales au crayon de plomb à mine grasse. Je fais des éléments séparément, et j’assemble le tout, comme un collage, à l’ordinateur. C’est à ce moment-là que je mets la couleur. Je fais aussi mes textures avec n’importe quoi, gouache, acrylique, pastel, planche de bois, je scanne et j’assemble le tout, je trouve souvent mes meilleures idées quand je me trompe.
Marie Lafrance. Photo de sa fille, Béatrice Flynn. |
Peux-tu parler de ton processus de création?
Je commence toujours par la recherche des personnages. Je peux les dessiner dix, vingt, voire 100 fois avant de sentir que je « tiens » quelque chose. D’autres fois ça vient tout seul. Puis je cherche l’univers dans lequel ils évoluent. Je fouille beaucoup pour de la documentation, mais au moment de dessiner je la regarde à peine. Au début je me sens complètement dans le noir, puis tout tombe en place. J’imagine le contenu de chaque double-page et je le gribouille rapidement en quelques traits que seulement moi et l’éditeur (trice) pouvons comprendre, pour ne pas perdre de temps.
Ensuite je fais valider la direction que j’entends prendre par la maison d’édition. Puis je fais des croquis au propre, cette étape est la plus longue. Après l’approbation et/ou les corrections, le travail final commence, le dessin d’abord, les scans, et la couleur à l’ordi. Pour moi travailler sur un album c’est comme partir sur un gros bateau, on ne sait pas exactement où on va, le temps que ça prendra et la destination est floue, mais à l’arrivée quel plaisir!
Je commence toujours par la recherche des personnages. Je peux les dessiner dix, vingt, voire 100 fois avant de sentir que je « tiens » quelque chose. D’autres fois ça vient tout seul. Puis je cherche l’univers dans lequel ils évoluent. Je fouille beaucoup pour de la documentation, mais au moment de dessiner je la regarde à peine. Au début je me sens complètement dans le noir, puis tout tombe en place. J’imagine le contenu de chaque double-page et je le gribouille rapidement en quelques traits que seulement moi et l’éditeur (trice) pouvons comprendre, pour ne pas perdre de temps.
Ensuite je fais valider la direction que j’entends prendre par la maison d’édition. Puis je fais des croquis au propre, cette étape est la plus longue. Après l’approbation et/ou les corrections, le travail final commence, le dessin d’abord, les scans, et la couleur à l’ordi. Pour moi travailler sur un album c’est comme partir sur un gros bateau, on ne sait pas exactement où on va, le temps que ça prendra et la destination est floue, mais à l’arrivée quel plaisir!
Dans Deux garçons et un secret, il y a beaucoup d’arbres et de plantes en teintes de bleu. Comment procèdes-tu pour le choix des couleurs?
Par essai/erreur. J’essaie différentes tensions de couleur jusqu’à ce que j’aime ça. J’ai une palette naturelle dont j’essaie de m’éloigner, pour m’intéresser moi-même. J’imaginais cet album au départ tout orange et violet, mais à l’arrivée je ne crois pas que ça paraisse tant que ça! J’essaie d’écouter plus mon instinct que le bon sens, depuis un bout de temps, j’y trouve plus de plaisir, et je me dis que si ça n’a pas de bon sens on m’arrêtera!
Dans la cuisine des parents qui ont une réaction homophobe, tu as dessiné des cactus… Est-ce un message subliminal?
Je voulais mettre des plantes sur le bord de la fenêtre, et quand j’ai commencé à les dessiner les cactus sont venus tout de suite. Ça m’a fait rire toute seule dans mon studio!
Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Je voulais dessiner la relation entre les enfants, leurs sentiments, et ne pas me prendre les pieds dans une foule de détails. J’ai donc travaillé les images de façon épurée, et ce n’est pas si simple, en tous cas pour moi.
De quoi es-tu le plus fière dans cet album?
Je trouve qu’on sent bien la relation des enfants entre eux. Si c’était à refaire, comme avec tous mes albums je changerais plein de choses, mais pour ça je crois que j’ai réussi. Et aussi le message qu’il porte, qui m’est très important.
Tes projets à venir?
Je travaille plus pour les adultes, ces temps-ci, mais je développe un projet en tant qu’auteure-illustratrice. Ça me semble une tâche immense et j’ignore si j’y arriverai, mais ça m’allume extrêmement!
Pour découvrir le travail de Marie Lafrance, offrez-vous une ballade sur son blogue. On y trouve moult délices pour les yeux.
Je trouve qu’on sent bien la relation des enfants entre eux. Si c’était à refaire, comme avec tous mes albums je changerais plein de choses, mais pour ça je crois que j’ai réussi. Et aussi le message qu’il porte, qui m’est très important.
Tes projets à venir?
Je travaille plus pour les adultes, ces temps-ci, mais je développe un projet en tant qu’auteure-illustratrice. Ça me semble une tâche immense et j’ignore si j’y arriverai, mais ça m’allume extrêmement!
Pour découvrir le travail de Marie Lafrance, offrez-vous une ballade sur son blogue. On y trouve moult délices pour les yeux.
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