Animatrice, bédéiste et illustratrice pigiste, Boum vit dans un 5 1/2 à Montréal avec son chum programmeur et sa fille Margot. Elle aime les jours enneigés, le fromage, les vieux jeux vidéo, et avoir des drôles de coupes de cheveux.
Quelle est la technique que tu as utilisée pour Une cachette pour les bobettes?
J'ai d'abord dessiné le tout sur carton, puis encré au feutre. J'ai ajouté tous les ombrages en lavis, au pinceau, pour un effet plus traditionnel. Ensuite, j'ai numérisé tout ça pour mettre en couleurs à l'ordinateur.
Et ton processus de création?
La première étape est de designer tous les personnages, d'essayer plusieurs types de visages, de trouver le style général de l'album. Je fais ensuite le découpage, ce qu'on appelle des “thumbnails”, des petites versions de chaque page où je décide quelle sera la composition, la position de chaque personnage, et l'endroit réservé au texte. Puis vient l'étape du “bleu”, où je dessine au brouillon les pages avec un crayon bleu qui ne paraît pas à l'ordinateur (ça me fait ça de moins à effacer!). Lorsque je suis heureuse du résultat, je passe par-dessus mon trait avec un crayon à mine pour pouvoir le montrer à l'auteur, s'il y a lieu (si c'est mon projet à moi, je saute cette étape). Ensuite j'encre au feutre, j'ajoute les ombrages en lavis, puis je colorie à l'ordinateur.
De quoi es-tu le plus fière dans cet album?
Du look général du livre, avec les quatre thèmes de couleur! J'aime que chaque segment soit facile à différencier juste en identifiant la couleur.
Est-ce plus difficile d’illustrer le texte de quelqu’un d’autre?
Non, je crois que c'est plus facile! Le texte nous inspire et on a envie que le livre nous ressemble, alors l'inspiration vient plus vite. On dirait que quand c'est moi qui écris un texte et qui l'illustre, j'ai trop de décisions à prendre et ça me ralentit considérablement...
Tes projets à venir?
Je suis pas mal en arrêt de travail puisque je vais accoucher d'un jour à l'autre de mon deuxième enfant, mais j'ai plusieurs idées de livres dans ma tête. Je travaille (très lentement) sur un scénario de bande dessinée sur mon grand-père, qui serait mon plus gros projet à date.
Pour vous régaler des BD rigolotes de Boum, offrez-vous une balade divertissante sur son site ici.
Boum et sa "drôle de coupe de cheveux" |
Boum raconte ici ses défis d’illustratrice pour « notre » album qui est publié aux éditions Druide, dans la collection Motifs dirigée par Élaine Turgeon.
Quelle est la technique que tu as utilisée pour Une cachette pour les bobettes?
J'ai d'abord dessiné le tout sur carton, puis encré au feutre. J'ai ajouté tous les ombrages en lavis, au pinceau, pour un effet plus traditionnel. Ensuite, j'ai numérisé tout ça pour mettre en couleurs à l'ordinateur.
Et ton processus de création?
La première étape est de designer tous les personnages, d'essayer plusieurs types de visages, de trouver le style général de l'album. Je fais ensuite le découpage, ce qu'on appelle des “thumbnails”, des petites versions de chaque page où je décide quelle sera la composition, la position de chaque personnage, et l'endroit réservé au texte. Puis vient l'étape du “bleu”, où je dessine au brouillon les pages avec un crayon bleu qui ne paraît pas à l'ordinateur (ça me fait ça de moins à effacer!). Lorsque je suis heureuse du résultat, je passe par-dessus mon trait avec un crayon à mine pour pouvoir le montrer à l'auteur, s'il y a lieu (si c'est mon projet à moi, je saute cette étape). Ensuite j'encre au feutre, j'ajoute les ombrages en lavis, puis je colorie à l'ordinateur.
Une des premières esquisses de Boum |
Comment procèdes-tu pour le choix des couleurs?
Puisque c'est par ordinateur et que rien n'est définitif, je commence par remplir toutes les zones avec des couleurs aléatoires (en anglais, on appelle ça du “flatting”, mettre les couleurs en aplat). Je repasse ensuite sur chaque couleur en jouant avec la saturation et le ton, jusqu'à ce que j'aime le résultat. Bon, ça sonne un peu abstrait et ennuyeux, mais c'est comme ça que je travaille le mieux!
Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Le plus grand défi: refaire la même scène plusieurs fois, de plusieurs angles différents. Plus spécifiquement: la salle de classe! Je devais m'assurer que chaque élève était assis au bon endroit par rapport à la scène précédente, tout en gardant le tout dynamique et intéressant. Des rangées de pupitres, ce n'est pas très dynamique!
Le plus facile était sans doute de garder chaque segment du livre relativement monochrome. Ça me simplifiait la vie, beaucoup! Toutefois, paradoxalement, le plus difficile, c'était de colorier la scène du concierge en vert. Le vert, ça devient très vite un peu froid et malade, et j'essayais de garder ça chaud et accueillant... Je me suis beaucoup battue avec!
As-tu trouvé ce processus (illustrer un album) très différent de la bande dessinée?
Pas tellement différent, juste un peu plus facile parce que je n'avais pas douze mille bulles de texte à insérer dans de très petites cases!
Puisque c'est par ordinateur et que rien n'est définitif, je commence par remplir toutes les zones avec des couleurs aléatoires (en anglais, on appelle ça du “flatting”, mettre les couleurs en aplat). Je repasse ensuite sur chaque couleur en jouant avec la saturation et le ton, jusqu'à ce que j'aime le résultat. Bon, ça sonne un peu abstrait et ennuyeux, mais c'est comme ça que je travaille le mieux!
Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Le plus grand défi: refaire la même scène plusieurs fois, de plusieurs angles différents. Plus spécifiquement: la salle de classe! Je devais m'assurer que chaque élève était assis au bon endroit par rapport à la scène précédente, tout en gardant le tout dynamique et intéressant. Des rangées de pupitres, ce n'est pas très dynamique!
Le plus facile était sans doute de garder chaque segment du livre relativement monochrome. Ça me simplifiait la vie, beaucoup! Toutefois, paradoxalement, le plus difficile, c'était de colorier la scène du concierge en vert. Le vert, ça devient très vite un peu froid et malade, et j'essayais de garder ça chaud et accueillant... Je me suis beaucoup battue avec!
As-tu trouvé ce processus (illustrer un album) très différent de la bande dessinée?
Pas tellement différent, juste un peu plus facile parce que je n'avais pas douze mille bulles de texte à insérer dans de très petites cases!
Quelle est ton illustration préférée dans Une cachette pour les bobettes ?
Dur à dire, mais je crois que c'est l'image où Mr. Angelo, le concierge, découvre le dégât dans les toilettes. La composition très horizontale et très étalée, et l'expression de découragement sur son visage, c'est mon genre d'illustration!
Dur à dire, mais je crois que c'est l'image où Mr. Angelo, le concierge, découvre le dégât dans les toilettes. La composition très horizontale et très étalée, et l'expression de découragement sur son visage, c'est mon genre d'illustration!
De quoi es-tu le plus fière dans cet album?
Du look général du livre, avec les quatre thèmes de couleur! J'aime que chaque segment soit facile à différencier juste en identifiant la couleur.
Est-ce plus difficile d’illustrer le texte de quelqu’un d’autre?
Non, je crois que c'est plus facile! Le texte nous inspire et on a envie que le livre nous ressemble, alors l'inspiration vient plus vite. On dirait que quand c'est moi qui écris un texte et qui l'illustre, j'ai trop de décisions à prendre et ça me ralentit considérablement...
Tes projets à venir?
Je suis pas mal en arrêt de travail puisque je vais accoucher d'un jour à l'autre de mon deuxième enfant, mais j'ai plusieurs idées de livres dans ma tête. Je travaille (très lentement) sur un scénario de bande dessinée sur mon grand-père, qui serait mon plus gros projet à date.
Pour vous régaler des BD rigolotes de Boum, offrez-vous une balade divertissante sur son site ici.
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