mercredi 7 décembre 2011

« Si vous écrivez un livre pour faire de l’argent, vous serez déçu »


Il y a cinq ans, Seth Godin, gourou américain du marketing, publiait ses conseils aux écrivains. Il les rappelait récemment sur son blogue. Les conseils (et constats) sont toujours aussi actuels.

Voici ma traduction-maison de quelques-unes de ses suggestions. Pour l’intégrale, c’est ici et ici.

1- N’ayez pas d’attentes élevées. Les auteurs les plus heureux sont ceux qui ont le moins d’attentes.
2- L’édition de livre est un « hobby organisé » et non pas un commerce. Si on pense au temps investi par les auteurs et les éditeurs, le retour sur le rendement est épouvantable. Si vous écrivez un livre pour faire de l’argent, vous serez déçu.
3- La couverture du livre est plus importante que vous pensez. Si la couverture n’était pas importante, vous n’auriez pas besoin d’un livre. Il vous suffirait d’envoyer le texte aux gens par courriel.
4- La promotion efficace d’un livre par un éditeur n’existe pas. Bien sûr, les éditeurs ont fait la promotion de Harry Potter ou de Freakonomics. Mais sur les 75,000 titres publiés l’an dernier aux États-Unis, probablement seulement une centaine d’entre eux ont bénéficié d’une promotion efficace des éditeurs. Cela laisse un grand vide côté promotion, qui doit être rempli par l’auteur.
5- Si vous ne faites pas la promotion de votre livre, personne ne le fera.
6- Le meilleur moment pour commencer la promotion de votre livre, c’est trois ans avant sa sortie. Trois ans pour se bâtir une réputation, de la crédibilité, un blogue, un réseau de supporters.
7- Conseil aux auteurs: méfiez-vous toujours des conseils gratuits. Ils valent ce qu’ils ont coûté.

3 commentaires:

  1. De 4 à 6, j'ose croire qu'au Québec, certaines maisons d'éditions font la différence en ce qui concerne la promotion. Sinon, aussi bien publier en auto-édition.
    Et je ne crois pas non plus que le simple fait d'être auteur te fasse devenir un bon blogueur ou un bon promoteur-chercheur-de-contacts. Ce n'est pas la même écriture.
    Une des remarques que je rajouterais: publier souvent.

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  2. Claude: mais si on essaie de publier souvent pour faire plus de ventes, est-ce qu'on sacrifie la qualité?

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  3. Non, je ne suggérais pas que la quantité est préférable à la qualité (quoique des fois on se le demande, à lire certaines séries), mais je voulais simplement dire que pour vendre, c'est préférable d'avoir un livre et un autre et un troisième. Que, finalement, la réputation d'un auteur se fonde sur l'ensemble de son oeuvre. Je ne connais pas beaucoup d'écrivains qui "font de l'argent" avec un ou deux titres.

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