mercredi 24 mars 2010

Rêves à vendre à Bologne


Le super-méga-salon international de la littérature jeunesse se tient en ce moment à Bologne. Se rassemblent dans ce grand événement des milliers de professionnels de l’édition jeunesse; se côtoient donc dans un intense coude-à-coude des auteurs, illustrateurs, éditeurs, agents littéraires, producteurs de télé et cinéma, distributeurs, imprimeurs, libraires et bibliothécaires.

À côté de Bologne, le Salon du livre de Montréal fait figure d’événement lilliputien. Les chiffres de la grande foire italienne sont en effet époustouflants:
- une surface de plus de 20 000 mètres carrés
- près de 1 300 exposants
- plus de 65 pays participants.

Tout ce beau monde s’amène à la Foire de Bologne avec de grands espoirs et de beaux rêves: voir leurs bouquins publiés dans d’autres langues, donc vendre à d’autres pays les droits de leurs livres, qui bien sûr, sont les plus beaux, les plus originaux et les « plusse » meilleurs!

Une petite poignée d’éditeurs du Québec sont présentement à Bologne, grâce à l’appui de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL). Mon album La corde à linge magique (que j’ai traduis la semaine dernière) ira donc se frotter aux milliers (centaine de milliers???) d’autres livres jeunesse qui chercheront preneur.

J’admire et je louange la détermination des Éditions Imagine de s’aventurer dans cette arène hautement compétitive. En m’imaginant la scène à Bologne, me viennent à l’esprit l’impression d’une jungle impénétrable ou encore des images du petit David à l’assaut du gros Goliath…

Et je suis bien soulagée de ne pas avoir à me lancer dans ce type de combat. Très soulagée d’avoir le luxe incommensurable de pouvoir rester bien peinarde devant mon écran à jouer avec les mots et m’inventer des univers…

5 commentaires:

  1. D'autant que les éditeurs, c'est leur travail, non? C'est bien de visualiser, il paraît que c'est une des étapes vers la réalisation. Je dis "il paraît" parce que dans mon cas, je ne dois pas avoir une bonne vue!

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  2. Anonyme10 h 09

    Allô Andrée !

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  3. C`est pour ça qu`on laisse 90% à 93% de nos droits aux éditeurs. Et si tu arrêtes d'inventer des univers, ils n`ont plus de job.

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  4. Camille,
    Touché!
    En plein dans le mille!
    Pourquoi, dans ce cas-là, les écrivains ont-ils si souvent l'impression que l'éditeur tient le gros bout du baton?
    Andrée

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  5. À cause d'une comptabilité aberrante.

    Il nous est IMPOSSIBLE d'exercer le moindre contrôle sur les chiffres qu'on nous donne une fois par année... à moins de trouver un comptable qui voudra bien aller fouiller dans les livres de nos éditeurs et ce, à un prix que peut payer un écrivain.

    Ça prend un sacré rapport de confiance avec son éditeur pour lui remettre, manuscrit après manuscrit, la totalité du contrôle de nos revenus de droits d'auteur... surtout quand il s'agit de notre principal revenu.

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