mercredi 28 avril 2010

Et si on créait le "Prix du Livre oublié"?


Histoires de livres, recueil de nouvelles. Sous la direction de Jacques Allard. Hurtubise HMH. 245 pages.

Vingt bons auteurs qui nous concoctent vingt bonnes histoires parlant de livres. Célébrons! C’est justement pour célébrer leur 50e anniversaire que les Éditions Hurtubise ont demandé à des auteurs de la maison d’écrire des nouvelles sur le sujet du livre.

Ça donne un petit recueil à la couverture discrète, trop même je dirais. Mais on aurait tort de se fier aux apparences. On trouve dans Histoires de livres des textes aussi vibrants que chatoyants. J’en ai parlé dans ma chronique de samedi dernier aux Divines Tentations.

Il faut lire le récit autobiographique de Lise Bissonnette, ancienne rédactrice en chef du Devoir et ancienne grande patronne de la Grande Bibliothèque, qui nous raconte, de sa plume élégante et un brin précieuse, l’histoire tragique de sa sœur qui voulait désespérément être auteure, mais dont les manuscrits ont toujours été refusés.

Il faut lire le récit d’une ironie mordante signé Madeleine Monette, qui nous montre la naïveté de ces gens qui sont convaincus de porter en eux le prochain best-seller du siècle.

Il faut lire comment André Carpentier met de délicatesse et de tendresse dans le portrait de son père et de son amour pour les livres.

Il faut lire Maryse Rouy et ressentir sa joie profonde et sa nostalgie toute aussi profonde lorsqu’elle évoque l’unique livre que possédaient ses grands-parents: un fablier dont elle a hérité.

Il faut lire la nouvelle originale d’Hervé Foulon, sur la vie d’un roman, narrée par le bouquin lui-même. Dans ce texte, le président de HMH lance une idée fantastique en suggérant d’imiter nos cousins français et de créer le Prix du livre oublié. Quand on pense qu’au Québec, la vie d’un livre en librairie ne dépasse guère plus de trois mois, ce ne serait pas un luxe que d’avoir un tel prix. Plusieurs même!

5 commentaires:

  1. Pas seulement pour qu'on n'oublie pas le livre mais aussi le nom de la municipalité: Bures-sur-Yvette!!!

    En effet ça l'air intéressant.

    Moi j'aime bien les couvertures sobres, dégagées. Chaque fois que j'en fais une, mon client la refuse. La mode est aux couvertures pleine couleurs avec grosse image. J'aime le genre de la collection Hamac de Septentrion.

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  2. Anonyme12 h 39

    en France, la vie d'un livre en librairie dure à peine trois semaines...

    Le prix du livre oublié ? Dans ce prix, il y aurait encore des oubliés...

    Bon après-midi, Andrée.

    Dominique B.

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  3. Claude,
    N'est-ce pas que c'est rigolo ce "Bures-sur-Yvette"?

    Quant aux couvertures sobres, moi aussi je les aime, mais c'est un couteau à double tranchant, car si elles sont trop dépouillées, elles ne se démarquent pas en librairie...


    Dominique,
    Ouch... c'est si court que ça la vie d'un livre en librairie en France??? Même pas un mois!!! C'est à la fois tragique et absurde.
    Andrée

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  4. Les lecteurs se précipitent d'emblée vers la toute dernière nouveauté... les journaux, idem. Qui parlerait de livres parus il y a un an? On en parle si peu... alors que chaque livre a un jour été une nouveauté. Je pense que les blogues ont ce plaisir de pouvoir parler de livres plus "anciens", de faire découvrir des choses parues il y a un moment.

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  5. Oui Allie, vous avez bien raison... sauf que moi, sur ce blogue, je tombe aussi dans le "défaut" de parler des nouveautés... Faudra que je trouve du temps pour parler de livres moins récents...
    Andrée

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