dimanche 13 juin 2010
De la puissance d’un simple message…
De l'envie, il y en a entre auteurs.
Dire le contraire serait faire preuve de naïveté ou de malhonnêteté.
Les écrivains sont humains après tout et peuvent très bien se réjouir du triomphe d’un auteur et en même temps avoir envie de ses succès pour lui-même.
Chaque fois que je lis un bon, un grand livre, je suis secouée par des émotions contradictoires à l’égard de l’auteur. Désir bouillonnant de lui dire merci, merci, merci, pour cet immense plaisir de lecture que vous venez de m’offrir. Et aussi un petit pincement de jalousie : pourquoi je n’écris pas aussi bien que X, aussi bellement que Y?
Depuis des années, je me promets d’écrire à mon auteure jeunesse préférée, pour lui dire à quel point j’aime ses bouquins. Tous. À quel point son œuvre me nourrit, me stimule, m’enchante. Mais je n’ai jamais osé. Par pudeur et par paresse. En me disant, elle est déjà tellement populaire cette dame Murail que ça ne donnerait sans doute pas grand-chose : une lettre de plus ou de moins…
Mais cette semaine, j’ai reçu un message d’une auteure que j’estime beaucoup. Elle m’a écrit un petit mot, simple, enthousiaste et oh combien chaleureux, sur mon récent roman. C’est comme si on m’avait fait une piqûre à l’hélium… je flottais.
Un simple message, qui m’a fait jubiler et a même fait taire (provisoirement) les doutes.
Et je n’en revenais pas de constater la puissance d’un simple message, de voir comment quelques mots d’encouragement peuvent décupler le désir d’écrire.
À mon tour, j’ai écrit un message, simple, enthousiaste et je l’espère, chaleureux.
À la dame Murail.
Et j’ai pesé sur SEND.
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J'ai écrit à Katherine Pancol et... elle m'a répondu. AHHHHHH!
RépondreEffacerEt je me rappelle encore quand Claude Jasmin m'a écrit un petit mot lors de la parution de mon premier livre en me disant que c'était un livre "vrai". Je ne l'ai jamais oublié.
On est tous sur le piedestal de quelqu'un!
Et puis entre nous, on s'envie peut-être mais on s'encourage aussi.
Il y a quelque chose de généreux à prendre le temps d'écrire un petit mot pour dire merci ou bravo. Et un geste généreux n'est jamais inutile. Cela prouve ce que l'on soupçonne à te lire: tu es bien plus généreuse qu'envieuse ;)
RépondreEffacerClaude,
RépondreEffacerWow, une réponse de Katherine Pancol! Ça c'est excitant!
Karuna,
Tout à fait vrai: ces gestes gratuits, qui vont vers l'autre, on devrait les faire plus souvent!
Disons que je ne suis pas surprise que Miss Pissenlit mérite un mot admiratif d'une autre auteure. Et ces petits gestes, j'y crois tellement.
RépondreEffacerMon premier mot gentil et admiratif adressé à une auteure était à Marie Cardinal. Rien de moins ! Elle m'a répondu ; rien de moins ! J'ai encore sa lettre (y avait pas l'Internet).
Venise,
RépondreEffacerUne lettre de Marie Cardinal! Ohalala, ça c'est précieux. Je me souviens encore de ma lecture coup de poing des "Mots pour le dire".
Justement, j'ai pris les mots pour lui dire mon admiration pour les "Mots pour le dire". Ça frappe une telle lecture !
RépondreEffacerPersonnellement, je ne participe pas à la "course aux prix" et accepte parfaitement le talent des autres. Il ne me gêne que s'il est fabriqué ou fondé sur une escroquerie. Pour le reste, tu sais, nous ne sommes que de passage, alors, le succès...L'écume des jours comme écrivait Boris Vian, c'est bien peu de choses.
RépondreEffacerCarpe diem.
Roger
Cher Roger,
RépondreEffacerVous me donnez envie de relire Vian...