mardi 14 février 2012
Changer le monde...cette titanesque extravagance
Carte de Saint-Valentin: Ian Falconer.
Dans la foulée du terrible tsunami de 2004, alors que la planète entière s’est mobilisée pour aider les pays touchés, j’ai écrit un album sur un bébé survivant du tsunami.
À l’époque, j’avais proposé à l’éditeur de s’associer avec une ONG québécoise qui faisait de l’aide humanitaire, afin d’offrir mes droits d’auteur (bien modestes, j’en conviens) pour les victimes du tsunami. Le but n’était pas de ramasser des sommes énormes, mais plutôt de retenir encore un peu l’attention du public sur cette catastrophe qui sombrait dans l’oubli. Quelques tentatives ont été faites, des contacts ont été pris, mais ça n’a pas fonctionné, pour diverses raisons.
En cette Saint-Valentin, voilà que Save the Children s’associe avec des illustrateurs jeunesse pour une levée de fonds pour les enfants de familles défavorisées. L’ONG a réussi à avoir la participation d’illustres illustrateurs américains, la crème de la crème, qui ont créé des cartes de Saint-Valentin.
Mon rêve? Susciter, engendrer, stimuler ou participer à ce genre de partenariat entre créateurs et humanitaires, ici même, chez nous. Nous sommes quelques auteurs à l’avoir fait chez Dominique et Compagnie, avec La Classe de madame Caroline, au profit de la Tablée populaire. Mais je voudrais le refaire.
Encore.
Et encore.
En plus gros, en plus grand et en plus visible.
Pour m’offrir le plaisir (égoïste) de donner.
Pour me donner l’illusion (toute aussi égoïste) que je participe à cette titanesque extravagance : changer le monde.
Joyeuse Saint-Valentin!
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Ton cri du coeur m'a rempli les yeux d'eau. Tu sais, ces larmes prêtes à tomber mais qui n'en ont pas toujours l'occasion.
RépondreEffacerTu parles de tes droits d'auteur bien modestes, je trouve beau, encore plus beau, de vouloir les donner quand ils sont modestes. C'est plus facile de donner quand on en a reçoit des consistants, ça veut dire que l'on roule sur l'autoroute du succès. Le partage devrait être plus facile ... normalement.
Venise: Contente d'avoir pu libérer tes larmes. Je prends ça comme un compliment. Géant.
RépondreEffacerQuant au partage, j'ai toujours trouvé que c'était une "bibitte" complexe, multi-tête, lumineuse et sombre à la fois...
J'ai l'ai fait une fois, pour le livre collectif Naissances, nous avons donné tous nos droits d'auteurs (nous étions 59 dans le projet) à OLO et à Rêves d'enfants.
RépondreEffacerL'automne prochain, je récidive. Nous sommes 100 parents et grands-parents et nous avons écrit un livre qui s'intitule «Lettre à mon enfant». Tous les droits d'auteurs iront à la fondation du Dr Julien. C'est un si beau projet! Et je suis fière qu'on donne l'argent pour une oeuvre qui aide les enfants dans le besoin. La moitié des auteurs du livre sont des gens connus (comédiens, chanteurs, humoristes, journalistes, politiciens, etc.), alors j'espère que le livre aura une belle portée. Pour ma part, cela a représenté des dizaines voire des centaines d'heures de travail car je suis l'instigatrice et la coordonnatrice de ce projet, mais ça va valoir la peine! :) Ça fait du bien de donner!
Sophie: Quel beau projet que ce "Lettre à mon enfant". Hâte de le lire!
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