Après ma visite dans sa classe en janvier dernier, un élève m'a envoyé cette gentille lettre au sujet de mon album Mon papa n'écoute pas.
Pendant que je me triturais les méninges pour
trouver une réponse intelligente, drôle, empreinte de sagesse et riche en leçon
de vie, voilà-t-y pas que je tombe sur cette lettre que l’écrivain Roald Dahl a
envoyé à des élèves, en 1983.
Je me demande si cette audace, cette désinvolture, cet humour tordu passeraient
la rampe aujourd’hui? Les profs accepteraient-ils une si coquine effronterie si son auteur ne s'appelait pas Dahl?
« Bonjour beau jeune homme
et tous les enfants intelligents qui m’ont écrit de si jolies lettres. Malheureusement,
je n’ai pas la permission de répondre à vos questions sur Henry Sugar.
Dans mon village, il y a une
vieille femme avec une longue barbe noire.
Je lui ai demandé pourquoi elle ne rasait pas sa barbe. Elle m’a répondu : si je la rasais,
personne ne me remarquerait.
Il y a un fermier près d’ici
qui élève des souris blanches. Il les
fait frire dans du beurre pour son souper. C’est délicieux, dit-il.
Avec beaucoup d’amour,
Roald Dahl. »
Roald Dahl. »
I think I had fried mice in China. Tasted just like chicken. Of course, anything fried in butter tastes good.
RépondreEffacerEt on oublie que les souris sont alors sans poil et sans viscères. Peut-être même sans griffes mais pas toujours. Juste de la belle chair bien appétissante!
RépondreEffacerRoy: t'es plus courageux que je pensais, sur le plan gustatif...
RépondreEffacerLoulou de Limoilou: J'adore ce nom! "Belle chair appétissante" de souris blanche? Tu dois être la cousine de Roald Dahl... Je remarque une parenté de goûts bizarres...
Les hauts de cuisse de poulet désossés, goûteux et bien juteux, ressemblent à de jolies souris dodues, non ? Et ça ne goûte même pas le poulet! Bizarre, bizarre...
RépondreEffacerGigi de Charny
Dans un de mes romans pour les 7-8 ans, l'héroïne découvre sa gardienne en train de cuisiner...ses souris blanches adorées. Zoé a-t-elle affaire à une sorcière? C'est le soir de l'Halloween après tout!
RépondreEffacerIl faut lire le récit pour comprendre ce que fait réellement la gardienne de Zoé.
Invraisemblable? Trop cruel pour la sensibilité d'un enfant?
Des mots utilisés par certains critiques de livres jeunesse.
Quand on sait que le dénouement vient en partie d'un fait vécu,( qu'on ne s'inquiète pas, j'y ai survécu) cela laisse songeur.
Est-on plus frileux aujourd'hui qu'hier? Permet-on d'être davantage d'être débridé à un auteur célèbre qu'à un qui l'est moins? Pistes à suivre...
Chère Roxane Turcotte: Vous avez vraiment vraiment piqué ma curiosité. Qu'est-ce que vous avez mangé, ce soir d'HAlloween, qui ressemblait à des souris??????
RépondreEffacerLe fait vécu a été romancé pour amuser, et je l'avoue, pour apeurer un peu mes lecteurs. Zoé croit que sa gardienne fait cuire ses souris pour les manger ou les offrir à son matou mité le soir de l'Halloween. Elle découvrira une tout autre réalité.
RépondreEffacerÀ l'âge de Zoé, j'avais négligé l'entretien de la cage (devenue une bombe puante)et je l'ai remisée dans la véranda une nuit de novembre.
Au matin, j'ai trouvé mes souris raides comme des ego rolls congelés. Comment les dégeler? Devant mon désespoir, ma mère a couvert de journaux le fond d'un épais poêlon qu'elle a mis à feu doux, y a déposé mes mignonnes qui sont revenues à la vie. C'est là que j'ai appris tout comme mon héroïne ce que signifie hypothermie.
Tout comme mes souris, celles de Zoé ont gardé des traces de leur voyage au pays du froid, des oreilles un peu fripées et des petits bouts de queue en moins.
Merci, Andrée, pour l'allant de tes romans jeunesse et l'originalité de ton blogue.
Rebonjour Roxane,
RépondreEffacerWow! Quelle histoire que ces souris congelées puis dégelées! Ça me donne envie de lire ton roman. En tout cas, ta maman devait beaucoup beaucoup t'aimer pour faire réchauffer les souris dans son poêlon....