mardi 16 avril 2013

Je souffre de décidophobie




Illustration: Gaping void


Ces jours-ci, je souffre de « décidophobie ».
Oui, décider peut faire peur.

Plusieurs idées de livres tourbillonnent dans mon cerveau déjà trop encombré.
Deux idées de romans, trois projets d’albums et ce documentaire que je rêve de faire…
Quoi écrire? Quoi choisir? 
Quand le temps pour créer est une denrée précieuse et jamais assez abondante, choisir devient un enjeu important.
D’où l’angoisse inévitable du dilemme.

D’après l’UNESCO, près de 1,8 million de livres sont publiés chaque année.  Ce qui donne environ 4 900 nouveaux livres par jour.  Par jour.   L’auto-édition numérique, qui prend sans cesse de l’ampleur, fera exploser ces chiffres encore davantage.

Quand on prend la décision hautement absurde d’écrire un livre malgré le tsunami annuel de nouvelles publications,  la question incontournable qui nous frappe en pleine face : comment se démarquer?

Comment bâtir l’histoire qui enflammera les esprits et fera chavirer les cœurs?
Comment trouver les mots dards et les mots d’or, les mots drôles et les mots doux, les mots qui harponneront les lecteurs?
Comment créer du vert dans une mer de gris?

7 commentaires:

  1. Je pense qu'il ne faut plus se poser ces questions qui bloquent la créativité plus qu'elles ne la stimulent.
    Il ne faut pas, mais tous les créateurs se les posent, un jour ou l'autre. Il ne faut donc pas s'attarder aux réponses!

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  2. Claude: On voudrait bien les éviter ces questions, mais elles ont le tour de s'imposer...

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  3. Des albums, des albums!!
    Des albums écrits par Andrée Poulin, il n'y en a jamais assez! Bon, des romans aussi, mais mon public cible préfère encore les albums... et je me sens comme une actrice sur scène lorsque j'anime tes albums.

    Mais, plus sagement: Écris ce qui t'allume le plus ces temps-ci!

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  4. Julie, Julie, ton enthousiasme m'emballe. Je cours, je vais, je vole... écrire d'autres albums!!! En espérant qu'ils seront à la hauteur de tes attentes...

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  5. Anonyme21 h 53

    Moi je lirais encore plus de Babette (toujours à compte-goutte bien entendu pour faire durer le moment aux élèves de ma classe). Chaque année cette série de livres a fait rire les enfants de ma classe. Chaque année, je vois des yeux rivés sur moi lorsque je les lis et que je les anime...même les plus inattentifs cessent de bouger pour écouter! Ils ne veulent manquer aucune illustration...ils se rapprochent pour mieux les voir!

    Je sais que ton tout nouveau s'en vient cependant j'ai déjà hâte de lire celui qui n'est pas encore né. :-)

    Jacynthe

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  6. Jacynthe: merci, merci de ta loyauté pour cette coquine de Babette!

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  7. Anonyme05 h 55

    Je crois en la division du travail. Il faut créer sans se soucier de l’aspect réception, sinon, le processus est spolié. Il n’y a pas d’art sans risque. Les artistes en savent quelque chose. La rumeur du monde fait un bruit infernal. Il faut s’en isoler (ou se fondre dedans).
    Mon humble avis
    Bonne écriture
    Marcel Dubé (L'autre)

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