mercredi 5 mars 2014

Pointes de soleil dans la grisaille ambiante


 Un bouquet de son éditeur, c'est presqu'aussi bon qu'un bouquet de son amoureux... 

Oui, oui, je sais, on ne cesse de le répéter mais les temps sont durs pour les écrivains…
Baisse des ventes de livres, baisse du temps consacré à la lecture, hausse de la concurrence, etc. 
Bref, je pourrais gémir et me lamenter jusqu’à plus soif.
Mais non,  je n’irai pas là.
Donc.
Je me force à la gratitude. 
J’ouvre les yeux bien grand et…
Je cherche la pointe de soleil dans la grisaille ambiante.
Et…
Je trouve.

Voici donc quelques éclairs lumineux, quelques éclats de joie, récoltés ce weekend au Salon du livre de l’Outaouais :
  • Cet énorme et superbe bouquet, offert par mon éditeur Bayard, pour souligner cette bonne nouvelle. Le genre de délicatesse qui met un auteur de très bonne humeur.  Merci Gilda, Nicholas, Johanne, Guy et compagnie.
  • Cette fille de secondaire III, qui arrive à mon stand au Salon, tenant dans sa main une copie un-peu-vieillie-jaunie de mon roman Les marionnettes de Babette. Elle a lu ce roman il y a plusieurs années, mais tenait absolument à ce que je signe sa copie. Merci belle Ado inconnue.
  • Voir mes parents arpenter le Salon du livre, les yeux brillants, la curiosité aiguisée, leur amour des livres encore vif et ardent. Ce n’est pas parce qu’on a huit décennies (et que la chair est triste, hélas et qu’on a lu tous les livres), qu’il faut être blasé dans un salon du livre. Merci Maman, merci Papa de votre bel appétit pour la vie.
  • Petit-déjeuner avec un ami-auteur, lui donner une copie de mon plus récent roman (à sa demande, car, tout de même, je n’oblige pas mes amis à lire mes livres) et recevoir deux jours plus tard un courriel enthousiaste de l’ami-auteur, disant qu’il a déjà lu le roman et qu’il a aimé et toutes sortes de choses gentilles que je ne répéterai pas par modestie. Merci Camille!
  • Récolter un prix, un chèque, des fleurs et des bravos pour un roman sur lequel on a sué plus d’un an… Un prix littéraire, ça ne change pas le monde, mais ça ravigote en siouplait. Merci Carole, directrice littéraire hors pair, merci Bayard, merci LeDroit!
  • Animer une table ronde avec des enseignantes de l’école du Nouveau-Monde, qui décrivent comment elles passent leurs heures du dîner à organiser des activités pour les élèves dans le cadre de leur projet Lire, c'est dans ma nature! Merci Isabelle Boily, Carolane Lascelles et Mireille Desbiens pour votre engagement passionné à donner le goût de lire aux jeunes. 
  • Raconter en quelques mots et en montrant les illustrations rigolotes de Jean Morin, l’histoire de Mon papa n’écoute pas, à ce bambin de trois ans. Être ravie devant son regard attentif, de le sentir aussi totalement accroché par l’histoire. Et comblée de l’entendre me dire, après, d’un ton impérieux : Encore! Merci à toi petit-bambin-qui-ne-sait-pas-lire-mais-qui-aime-déjà-les-livres.

3 commentaires:

  1. Bonjour Andrée,
    Merci pour cette chronique ...
    Quel plaisir de lire tous ces aspects positifs de la vie quotidienne d'une auteure.
    Merci de faire ce dur métier, cette vocation si ardue !
    Merci pour cette passion et cet amour pour les enfants !
    Et même dans la soixantaine, on aime lire la littérature pour ... les coeurs jeunes !
    Au plaisir !
    Richard

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  2. Bonjour Richard!
    Vive les soixantenaires qui gardent leur coeur jeune et continuent de lire de la littérature jeunesse, si riche et si inspirante!

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  3. Wow! Des fleurs! Quelle attention! (lire la jalousie entre les lignes)
    Décidément, ce fut un Salon rempli de ce qui deviendra de beaux souvenirs heureux... Merci pour ce billet positif! Comme vous le dîtes, les temps sont durs, mais le coeur ne cesse de battre, lui...

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