vendredi 8 avril 2011

Comment vous abonner à un blogue?



Chers lectrices et lecteurs de ce blogue, y’a quelque chose qui me chicote depuis un certain temps. Comme un caillou dans mon espadrille. Comme un petit pois sous mon matelas. Vous venez assez souvent faire un tour ici, mon compteur me le confirme. Ben alors, pourquoi vous ne vous abonnez pas???! (dit-elle d’un ton mi-offusqué, mi-geignard).

Y’a une petite icône, dans la colonne de droite de mon blogue, qui dit MEMBRES. Et dessous, vous voyez des photos des membres inscrits. Les plus timides qui n'aiment pas s'afficher optent pour un dessin ou un avatar au lieu de la photo. Présentement, y’en une petite quarantaine. Je serais ravie de voir ce chiffre monter un peu plus… (ben oui, c’est mon ego mal nourri…)

Alors voilà, ceci est une invitation, non équivoque, noir sur blanc, à vous inscrire officiellement à mon blogue. Mais le plus beau, dans cette invitation un tantinet égotiste, c’est que vous sauverez du temps. Beaucoup de temps! Surtout si vous n’avez pas déjà un agrégateur!

Ce qui m’amène à répondre à la question qu’on me posait récemment : Comment on fait pour s’abonner à ton blogue? Pour ceux qui ne connaissent pas le flux RSS (non, ce n’est pas une forme exotique de va-vite), ça me permet de vous offrir un cadeau inattendu.

Est-ce que vous êtes de ceux qui cliquez à chaque fois sur vos blogues ou sites préférés pour lire les dernières mises à jour? Si oui, j’ai une bonne nouvelle pour vous. Il y a une façon plus efficace et plus rapide de rester à jour dans vos sites et blogues préférés. Grâce à ce petit bidule qui porte un nom à coucher dehors « flux rss ». Ce bidule permet de sauver un temps fou (pour mieux le perdre à surfer sur la Toile…) et surtout, de ne rien manquer de vos blogues préférés.

Ce n’est pas compliqué DU TOUT et la vidéo ci-haut vous expliquera comment faire mais en gros, ça se résume à ceci :

Pour commencer, il vous faut un agrégateur ou un lecteur RSS. Ça mange quoi en hiver un agrégateur? Comme le dit si simplement Wikipédia : « C'est une sorte de facteur qui va chercher le courrier à l'extérieur, puis le dépose chez vous, vous évitant d'aller régulièrement aux nouvelles en visitant de nombreux sites internet.»
Quel est l’avantage d’un agrégateur? D’abord, ce logiciel vous avertit de la mise à jour d'un site ou d’un nouveau billet sur un blogue. Ensuite, il amène le contenu dans votre boîte aux lettres.

Il y a tout plein d’agrégateurs, mais celui que j’utilise s’appelle Google Reader, archi simple pour les péquenots de la techno dans mon genre. Vous pouvez créer votre compte Google Reader en deux minutes et ça deviendra votre boîte postale.

Après, pour ajouter vos abonnements (vos blogues préférés ou vos sites incontournables), vous n’avez qu’à copier l’adresse du site qui vous intéresse, la coller dans le champ qui s’affiche lorsque vous cliquez sur "Ajouter un abonnement" et le tour est joué. Simple comme bonsoir.

Et bon weekend avec ça!

mardi 5 avril 2011

Sept milliards de personnes ne lisent pas ses livres…

J’ai toujours apprécié l’humour pince-sans-rire de Daniel Sernine, le rédacteur en chef de Lurelu, qui est aussi un auteur jeunesse plusieurs fois primé. Galant comme trois, Daniel m’envoie un message pour me signaler une coquille (euphémisme pour faute d’orthographe…) sur mon blogue. Faisant allusion à mon billet sur le ressentiment de l’auteur dont les proches ne lisent pas ses livres, Daniel m’écrit: "Mon frère n'a probablement lu que deux ou trois de mes 36 livres et ce, au début de ma carrière...

Moi, fouineuse comme trois, de lui demander aussitôt: Est-ce que tu en veux à ton frère de ne pas lire tes livres?

Et Daniel de répondre: Pas du tout! Il est en bonne compagnie: sept milliards d'autres personnes ne les ont pas lus...

Belle leçon dans l’art de ne pas se prendre trop au sérieux.

lundi 4 avril 2011

Un roman irrésistible et irrémédiablement attachant


Je sais, je sais, je suis en retard sur tout le monde. Tout ce qui s’appelle critique ou chroniqueur a déjà parlé du roman de Marie-Renée Lavoie, publié l’automne dernier. Même l’irascible Foglia a trouvé le livre « a-do-ra-ble ».

La petite et le vieux revient d’ailleurs dans l’actualité, puisqu’il est finaliste pour le Prix littéraire France-Québec 2011 et dans deux catégories pour les Grands Prix littéraires Archambault. J’en ai parlé ce samedi aux Divines Tentations.

Comme tout le monde louangeait avec un enthousiasme délirant ce premier roman d’une jeune auteure inconnue, ça a piqué ma curiosité. J’ai toutefois commencé ma lecture avec un peu d’anxiété. Tout le monde avait tellement vanté le livre bon que j’avais peur d’être déçue. Verdict : je n’ai pas été déçue. Pas un IOTA!

La chère Françoise Sagan, qui avait si joliment développé sa « petite musique », disait: « Certains écrivains ont une voix, qu’on entend dès la première ligne, comme la voix de quelqu’un. » Et ben, Marie-Renée Lavoie est de ces auteures-là. Elle a une a voix totalement distinctive, irrésistible et irrémédiablement attachante.

On n’a pas affaire ici à une intrigue complexe ou alambiquée. Non, plutôt l’histoire toute simple d’une petite fille de huit ans, qui grandit dans le Limoilou des années 80. Une petite Hélène au cœur plus gros que le soleil. Ce qui fascine chez cette enfant forte et vulnérable à la fois, c’est sa formidable empathie. Sa capacité de sentir la peine des autres et son désir de les aider. Hélène sent la dépression de son père, l’épuisement de sa mère, la mélancolie de Monsieur Roger, son vieux voisin qui appelle la mort en se saoulant. Et la petite Hélène veut tellement, tellement leur rendre leur sourire. Il y a quelque chose de beau et de bouleversant dans l’idéalisme et l’immense désir d’aider de l’enfant.

La littérature nous donne peu de personnages si jeunes avec autant d’empathie et ce n’est qu’une des forces du roman de Marie-Renée Lavoie. Il y a aussi la tendresse imprégnée dans tous les chapitres, le style qui chante, le don de faire alterner le comique et le drame, les personnages si étoffés qu’on a l’impression de les avoir toujours connus, et encore tout plein de bonnes et belles choses.

La plupart des livres dont je parle aux Divines Tentations, je les offre aux auditeurs ou à l’équipe de Radio-Canada. Pas celui-ci. Je l’ai gardé. J’ai même inscris mon nom à l’intérieur, ce que je fais très rarement. Voilà un livre que je vais prêter à tous les gens que j’aime et qui aiment lire. Et je serai enchantée quand ce roman me reviendra écorné, marqué de ronds de café, de vestiges de chocolat et de traces de larmes.

La petite et le vieux, Marie-Renée Lavoie. XYZ éditeur. 238 pages.

vendredi 1 avril 2011

Un auteur ne devrait jamais demander : as-tu lu mon livre?


Au début, quand j’ai publié mes premiers livres, j’en donnais allègrement. À ma famille, à mes amis, même à des collègues. Et j’attendais impatiemment. Anxieusement. J’attendais leurs réactions. Leurs commentaires. Leurs louanges ou leurs tomates.

Près d’une décennie plus tard et près de 25 livres plus tard, je ne donne plus mes livres. J’ai trop souvent attendu des réactions qui ne sont jamais venues. J’ai trop souvent été déçue par le silence.

Maintenant, si ma famille ou des amis expriment un intérêt à l’égard de mes livres, il me fait plaisir de leur en offrir un. Mais j’attends qu’ils me demandent. Et désormais, quand j’offre un de mes bouquins, je n’attends plus les commentaires.

Est-ce une forme de politesse ou d’abdication? Je ne sais pas.
Tout ce que je sais, c’est que j’ai évité beaucoup de déception, de dépit et de désabusement depuis que je me suis donné la règle suivante : ne jamais demander à quelqu’un « As-tu lu mon livre? »

Ce qui ne veut pas dire que le silence ou le manque d’intérêt ne me pincent plus le cœur. Ça veut seulement dire que je n’attends plus.

jeudi 31 mars 2011

mardi 29 mars 2011

Vite, vite, l’action, au diable les descriptions…


Ils ont été étaient très respectueux (et passablement courageux…) ces élèves de 6e année de Val-des-Monts. Quand je me suis pointée dans leur classe pour faire une animation, ils m’ont expliqué ce qu’ils avaient aimé et pas aimé dans quatre de mes romans. Poliment, diplomatiquement même, ils m’ont déclaré qu’ils avaient trouvé La Disparition du bébé chocolat, trop lent.

Si j’ai bien compris leur message, c’était vite vite l’action, au diable les descriptions…

Après cette rencontre, de retour à l’écriture de mon roman en cours, j’étais très consciente du rythme de mon récit. J’ai fais pirouettes et contorsions pour commencer l’histoire sur un haut moment d’action. J’ai cherché la façon la plus « active » de présenter les personnages pour donner envie au lecteur de grimper illico dans le livre.

Tout en faisant ça, je me disais in petto, c’est plate d’être obligée de sauter si vite dans l’action, de ne pas se permettre de bien décrire, de digresser, de se donner le luxe de la lenteur et des détours. Parce qu’on a peur de perdre l’attention du lecteur, on s’impose un rythme plus commercial, moins «littéraire».

Cette semaine, dans le Globe and Mail, un auteur américain qui a publié plus de 15 romans policiers, déplorait que le rythme se soit autant accéléré dans le monde des polars. Est-ce une exigence des éditeurs ou des lecteurs? Difficile de savoir. Et Don Winslow de dire « : Je crois qu’on sous-estime les lecteurs. On sous-estime leur patience et leur désir d’apprendre des choses ou de passer du temps avec des personnages, même quand l’accent n’est pas mis uniquement sur l’intrigue. »

Après ma rencontre avec les élèves de Val-des-Monts, j’ai relu la page 86 de La Disparition du bébé chocolat. J’ai eu beau lire et relire, je n’ai pas trouvé ce qui leur faisait dire que l’action commençait à cette page.

dimanche 27 mars 2011

Voir les défauts de son livre et être content malgré tout



« La capacité de lancer un livre ordinaire aux côtés de chef-d’œuvre – qui sont tout de même rares – dépend de la dose d’humilité qui vous habite, autrement dit de votre façon de brider le narcissime. Une fois qu’on a vraiment, mais vraiment tout donné, il faut fermer les yeux sur les défauts de fabrication et être content.»

Rachel Leclerc, dans La patience des fantômes.

J’ai parlé récemment ici, de cet envoûtant roman.